ANNEE 2018-2019

 

 

DOUNGMENE TIKENG Ariane, ESSOME BANG Gabel, ONANA Fils Mamert, 2018-2019

 Contribution à l’étude écologique des palourdes (Bivalvia : Veneridae)  du cours d’eau Nkam (Littoral, Cameroun)

 Le présent mémoire a été rédigé dans le cadre du stage d’insertion professionnel effectué du 1er mars au 1er juillet 2019 à Yabassi au Centre d’Aquaculture Tropical (CAT). Il porte sur deux parties : La première partie présente les travaux de recherche et la seconde le projet technique. La première partie de ce travail avait pour objectif général de caractériser le milieu de vie des palourdes dans le cours d’eau Nkam. Il en est ressorti que les palourdes de cette localité sont des bivalves qui tolèrent les eaux dont les températures varient entre 28,1°C et 30,5°C et qu’il y’a une relation entre les paramètres physico-chimiques de l’eau, du sédiment et la distribution des palourdes. Les paramètres étudiés ont montré que les stations d’échantillonnages ont un niveau de pollution organique modéré, et un sédiment composé majoritairement de limons fins. La deuxième partie présente le projet technique relatif à la production de Tilapia et des palourdes en cages flottantes à Ewodi dans l’arrondissement de Yabassi. Les calculs ont montrés que ledit projet est rentable et nécessite un financement de 7 227 141 FCFA au lacement. Il générera des bénéfices de 389 747 FCFA la Première année ; 2 159 219 FCFA la  Deuxième année et 7 995 666 F CFA  la Troisième année.  Le projet à une VAN>0 et un Taux de Rentabilité Interne de 11,09% ce qui le rend viable et rentable. Il permettra la création de six (06) emplois directs et de nombreux emplois indirects. Il contribuera à l’amélioration des conditions de vie des populations par l’augmentation des ressources riches en protéines animales (tilapia et palourdes de qualité) ainsi que la valorisation des atouts touristiques de cette localité peu connu du grand public.

Mots clés : palourdes, écologie, domestication, Nkam, pollution

 

 

BOUGO JIATSA Giresse Bobin, TAÏMANGA,  EDANG Jean Pierre, BITJA NYOM Arnold R., 2018-2019

 Contribution à l’évaluation de la production de l’activité de pêche dans la retenue d’eau de Lom Pangar

 Dans le souci d’aider à la caractérisation socioéconomique de la pêche dans la Région de l’Est, une étude portant sur la contribution à l’évaluation de la production de l’activité de pêche dans la retenue d’eau de Lom Pangar a été menée de février à mai 2019. Les données de terrains ont été collectées de mi-mars à fin mai suivant une approche de Recherche Action et Partenariat (RAP) par une enquête semi structurée sur 110 pêcheurs à l’aide d’une fiche d’enquête et du suivi des débarquements des captures de 31 pêcheurs. Le suivi des débarquements s’est effectué avec une balance mécanique d’une capacité de 20 Kg avec une précision de 50g, une balance électronique d’une capacité de 7 Kg avec une précision de 1g et un ichtyomètre. L’enquête révèle que les pêcheurs sont majoritairement des allochtones et 32,72% de ceux-ci sont Mousgoum. Les pêcheurs sont en général, jeunes. En effet, 41,82% sont âgés entre 15 et 30 ans. De plus, 80,91% sont mariés ou fiancés et sont parents. L’effort de pêche a été estimé à 313  jours de pêche par an soit en moyenne 6 jours par semaine. Par ailleurs, le suivi des débarquements révèle que la production de l’activité est évaluée à 494,395 tonnes de poisson par an pour une PUEm de 8,90 Kg/jour/pêcheur. Les poissons des captures sont regroupés en 8 familles dont les plus importantes sont les Cichlidae et les Clariidae. L’engin de pêche le plus productif est le filet maillant. L’activité de pêche rencontre cependant plusieurs problèmes pouvant avoir des répercussions sur son développement. Les revenus générés par cette production sont estimés en moyenne à 388 336 003 FCFA. Ceci laisse croire qu’un investissement dans cette activité serait une opportunité à saisir. Le projet d’appui à la gestion durable de la pêcherie de Lom Pangar par la mise en œuvre d’un système de commercialisation des captures est initié par un groupe pluridisciplinaire de jeunes camerounais. Il s’agit d’une structure de financement et d’accompagnement des pêcheurs qui mettra à la disposition de la population de Bertoua du poisson fumé de bonne qualité et créera des emplois par la même occasion. Il a pour objectif de contribuer à la promotion du développement durable de la pêche dans la retenue d’eau de Lom Pangar et vise le développement économique de la Région. Le coût de ce projet s’élève à 57 801 000 FCFA. Pour les trois premières années, il génèrera des bénéfices de 38 035 000 FCFA, 25 512 822 FCFA et 26 164 768 FCFA les trois premières années respectivement.

Mots-clés : évaluation, production, pêche, retenue d’eau, Lom Pangar

 

 

BABA Inoussa, TAIMANGA, MEKE SOUNG Pierre Nolasque, 2018-2019

Caractérisation des rejets des chalutiers opérant sur la côte camerounaise et perspectives de leur valorisation

L’accomplissement du stage d’insertion professionnelle, a eu lieu à la Délégation Départementale de l’Elevage des Pêches et des Industries Animales du Wouri à Douala de février à juillet 2019. Ce stage a permis la rédaction d’un mémoire en deux parties, d’une part l’initiation à la recherche et d’autre part le projet technique. La recherche est axée sur le thème «caractérisation des rejets des chalutiers opérant sur la côte camerounaise et perspectives de leur valorisation ». A cet effet, la collecte des données a été effectuée à bord d’un chalutier  appelé Changlong 5, sur une période de trois mois (mars, avril et mai), 180 traits nocturnes et 171 diurnes avec 5 nulles ont été réalisés. 48.440 Kg de rejets sur 96.880 Kg de capture totale ont été enregistrés, soit environ 50 % de capture totale. Les rejets sont constitués à 48 % de Ethmalosa fimbiata et de 20 % de callinectes amnicola. La taille des rejets varie entre 08 centimètres et 15 centimètres pour les espèces pélagiques et de 25 centimètres à plus de 30 centimètres pour les Trichiurus lepturus et les Murichtys culubrinus. Les crevettes représentent 26,54 % dans la biomasse des captures ciblées de traits nocturnes et 18,44 % dans la biomasse ciblées des traits diurnes, puis 10,86 % de capture total. C’est du fait de la taille des rejets qu’est née l’idée de sa valorisation, objet du projet technique qui constitue la deuxième  partie du mémoire. Le projet vise la collecte des rejets de poisson frais et du crabe non retenus par les chalutiers et déversés en mer. Le projet a pour mission, de contribuer à la réduction de la pollution de l’environnement marin. De manière spécifique, il consiste en la collecte des rejets de poisson, crabes et d’autres espèces. Titre du projet: BYCATCHCAM, un  SARL, localisé à Youpwé, 15 emplois directs ; Chiffre d’affaires : 1.166.400.000 FCFA, cout total du projet : 482.867.596,3 FCFA Bénéfice net: 680.677.403,7 FCFA, en année 1Apport personnel : 144.860.270 FCFA, Financement recherché : 338.007.326,3 FCFA

Mots clés : Chalutier, côte Camerounaise, Rejets, Caractérisation, Valorisation

 

 

DJOUENKOU Eva Laure, NYAMSI TCHATCHO Nectaire Lié,  KENFACK Irène Blondelle, ONANA Fils Mamert, 2018-2019

 Caractérisation de l’activité de pêche dans la Réserve de Faune du Lac Ossa : diversité ichtyologique et technologie des engins de pêche

Au Cameroun, la consommation croissante de poisson pour ses vertus nutritionnelles participe à la pression sur la ressource. C’est dans cette lancée qu’une étude a été faite dans le cadre du stage d’Insertion Professionnel sur la caractérisation de l’activité de pêche dans la Reserve de Faune du Lac Ossa portant sur la diversité ichtyologique et technologie des engins de pêche. Ce stage s’est déroulé de février à juillet dans le Département de la Sanaga Maritime à Dizangue au sein de l’Association des Volontaires pour le Développement de Dizangue. L’échantillonnage a été fait en trois mois (mars-juin) sur quatre débarcadères: Beach, Mevia, KM3 et Lindema. À cet effet une fiche de collecte des données a permis de suivre les captures des pêcheurs et des observations pour les caractéristiques de leurs engins et embarcations. Des 47684 poissons débarqués, l’identification a présenté 33 espèces, 20 familles et 29 genres. La famille des Cichlidae est la plus représentée (44 %). L’indice de diversité de Shannon et Weaver le plus élevé est à Beach (H=2,487) et le plus bas à Lindema (H=1,564). L’indice d’équitabilité selon Pielou de la zone est élevé à KM3 (J=0,548) et basse à Lindema (J=0,345). Il en ressort de cette étude quatre types d’engins utilisé par les pêcheurs: les filets maillants (78%), la palangre (12%), les roseaux (10%) et l’épuisette; la capture totale débarquée est de 3011,539 kg pour une CPUE = 9,683 kg/pêcheur/jour. Les résultats ont révélé que 70% des poissons pêchés dans l’ensemble des zones ont une taille comprise  entre 10 et 20 cm. Cette abondance d’espèce de petite taille traduit un état de surexploitation de la ressource dans RFLO. L’étude montre également que la production des principaux produits de pêche font face à de nombreuses contraintes qui influencent le développement de la pêche notamment la plante envahissante Molesta sp, l’insuffisance d’infrastructures de stockage, le non-respect de la règlementation. Ainsi, il est recommandé établir dans cette localité une gestion rationnelle des ressources naturelles. Le projet technique porte sur la création d’un Centre de Promotion Halieutique et Agro Écologique (CPHA-ECO) dans l’Arrondissement de Massock-Songloulou (village Song-Mbengue). L’investissement requis pour la réalisation de ce projet est de 12 883 000FCFA, avec pour bénéfice net 1 841 750 FCFA à la première année. Le projet génèrera six emplois directs et son taux de rentabilité interne est de 14,26 %, ce qui prouve qu’il est rentable et réalisable.

Mots clés : Pêche, ichtyofaune, RFLO, diversité et engins de pêche.

 

 

NOUNKEU SAMANKEU Landry, AYISSI Isidore, M. TAYO André, NACK Jacques, 2018-2019

 Pouvoir épurateur d’Eichhornia crassipes (kunth A., 1843) sur les eaux usées issues d’un élevage porcin semi intensif dans la localité de Mabit - Département du Ndé (Ouest–Cameroun)

Une étude ayant pour objectif principal de contribuer à l’épuration des eaux usées en Azote, Phosphates, Zinc et Cuivre d’une ferme porcine par des filtres plantés à Eichhornia crassipes en vue de la préservation des écosystèmes aquatiques a été menée du 01 février au 31 juillet 2019, au sein du GIC Agropastoral Lumière, situé dans la localité de Mabit, Département du Ndé (Ouest-Cameroun). Les principales données devront contribuer à l’obtention du diplôme de master professionnel en Gestion des Pêches et des Ecosystèmes Aquatiques. Des eaux polluées ont été épurées pendant 102 jours grâce au filtre planté à E. crassipes (A1, A2) et un filtre témoin (B1, B2). Les analyses de laboratoire et statistique cette phytoépuration,  révèlent que, dans les eaux sorties du bac de décantation, du filtre témoin et du filtre planté, il y a une baisse significative des teneurs en zinc respectivement de 53,6 ±  0,2 mg/l ;  53,55 ± 0,19 mg/l ; 45,8± 2,35 mg/l et en cuivre de 18,37 ±  3,3 mg/l ; 17,1 ±  0,7  mg/l et 13,4 ±  0,5 mg/l. L’analyse des différents tissus de la jacinthe d’eau a révélé qu’elle hyper-accumule le zinc et le cuivre dans ses racines et n’arrive pas à les transférer dans ses parties aériennes. En définitive, le filtre planté à E. crassipes est capable d’épurer les eaux usées sorties d’un élevage porcin semi intensif. Ces eaux traitées peuvent être valorisées en Agriculture. Un projet d’extension de l’unité de production Porcs du GIC Agropastoral Lumière à la pisciculture et à la production de légumes, a été élaboré. Le but principal de ce dernier est de lutter contre l’insécurité alimentaire et le chômage par la produire du poisson de table et des légumes frais destinés à la consommation humaine. Le coût de ce projet est de 9 333 690 FCFA, générera un bénéfice net de 9 013 685 FCFA à la fin de la deuxième année de fonctionnement et offrira 6 emplois directs.

Mots clés : Phytoépuration ; Filtre planté ; E. crassipes ; Eaux polluées ; Mabit (Ouest-Cameroun).

 

 

MEWOUO Annie Créscence, NWAMO Roland Didier,  NDJOUONDO Gildas Parfait, DIBONG Siegfried Didier, 2018-2019

 Phytoépuration des eaux usées en Nitrates, Phosphates, Fer et Plomb des sociétés  PROMETAL et ICRAFON par la méthode de  filtre planté à   Commelina benghalensis L. (Commelinaceae)

Du fait de l’industrialisation se développant à un rythme impressionnant dans le monde et à Douala (Cameroun) en particulier, il est de moins en moins aisé d’avoir à portée de main de l’eau saine pour usage quotidien. Ce travail avait pour objectif de contribuer à la phytorestauration des eaux usées en Nitrates, Phosphates, Fer et Plomb des sociétés ICRAFON et PROMETAL par filtres plantés à Commelina benghalensis dans le but de maintenir l’équilibre des hydrosystèmes. L’étude a été effectuée au Laboratoire de Biologie et Physiologie des Organismes Végétaux de l’Université de Douala du 1er février au 30 juin 2019. Les échantillons de l’eau brute et de poudre de métal ont été prélevés à ICRAFON et PROMETAL pour les expérimentations dans un filtre planté à C. benghalensis. Des échantillons d’eau ont été prélevés à la sortie des fûts B2, B3 et Témoin pour des analyses des teneurs en nitrates, phosphates, fer et plomb, du pH, de la turbidité, de la conductivité en vue de les caractériser. Les paramètres physicochimiques décroissent significativement de l’eau brute jusqu’à la sortie du bassin B2. Le pH basique de l’eau brute de 9,7 est réduit à la sortie des bassins B1 et B2 à un pH neutre de 6,9 sans différence significative entre les deux bassins. La conductivité électrique suit la même séquence, elle diminue de l’eau brute jusqu’à la sortie de B2. Les teneurs élevées en phosphates, nitrates, fer et plomb sont fortement réduites par le filtre à des valeurs largement en dessous du seuil de tolérance, prescrit par la norme environnementale camerounaise respectivement de 0,01 mg/l, 0,14 mg/l, 0,0002 mg/l, 0,0003 mg/l (normes, plomb = 0,05 mg/l, fer = 0,2 mg/l, nitrates = 20 mg/l, phosphates = 10 mg/l). En vue de réduire la pollution par des eaux usées, un projet de mise en place des stations de traitement des eaux usées à Douala a été élaboré. Le coût du projet ainsi que le chiffre d’affaire à la première année ont été évalué respectivement à 9 333 690 FCFA et 17 095 500 FCFA avec un Taux de Rentabilité Interne (TRI) de 38,21%.

Mots clés : phytoremédiation, eaux usées, filtre planté, macrophytes.

 

 

MOUSSA Jean, NWAMO Roland Didier ,  MOUDINGO J- Hude, TAMGNO Béranger Raoul, Gordon AJONINA NWUTIH, 2018-2019    

Caractérisation de la morphologie et de la biomasse du palmier de mangrove exotique invasif Nypa fruticans Wurmb (Arecacées) sur la côte camerounaise (Limbé et Yoyo)                                              

Une étude a été menée sur la côte camerounaise, dans le but d’étudier la caractérisation morphologique et de la biomasse du palmier de mangrove exotique invasif Nypa fruticans Wurmb à Limbe et Yoyo. Sur chaque site d’étude, la caractérisation du Nypa a été effectué ainsi que et la détermination de la biomasse  du Nypa fruticans. Pour aboutir à nos différents résultats, le déracinement des pieds de Nypa ont été effectués à l’aide de la méthode destructive suivi des mensurations et des prélèvements des échantillons des biomasses. Les résultats des caractéristiques dendrométriques montrent qu’au niveau de Down-beach le diamètre moyen, la hauteur moyenne et le nombre total des feuilles sont respectivement de 10,79±10,73, 1,64±1,27 et 33,40±32,62 alors que le diamètre moyen, la hauteur moyenne et le nombre total des feuilles dans le site de Yoyo ont des valeurs de 7,93±6,64, 2,42±1,95 et 43,69±26,37. Les biomasses d'individu de plant  chez le palmier Nypa dans les sites de Down-beach et Yoyo ont une biomasse aérienne et souterraine totale de 48,94% et 51,06% respectivement dans les deux sites. Le root- shoot ratio des deux sites est de 0,51. Dans l’intervalle [10-30[cm  la plus petite valeur de la biomasse aérienne et la plus grande valeur de la biomasse souterraine des deux sites ayant respectivement  24,13% et 75,87%. Les coefficients de détermination des différentes biomasses en fonction du diamètre moyen ont toutes des valeurs positives et ayant un R2 ≥ 0,659. Donc Il existe une parfaite corrélation  dans le Nypa expliquée par une forte valeur de R2 démontrant que le diamètre moyen peut être utilisée pour prédire de manière précise la biomasse. Dans le souci de minimiser les impacts négatifs des plantes envahissantes sur les écosystèmes aquatiques, un projet de création  d’une entreprise de production du sucre granulé à base de la sève du Nypa fruticans a été élaboré. Le coût d’investissement du projet est de  30, 457,500 FCFA avec un taux de rentabilité interne TRI = 24,55%

Mots clés : Biomasse, diamètre moyen, Nypa fruticans, mangrove, Limbé, Yoyo.

 

 

PETNGA NJOSSEU Jeanne D’arc, AYISSI Isidore, NGUEGUIM Jules Romain, NACK Jacques,  Judith G. MAKOMBU, 2018-2019

 Contribution à l’écologie de la grenouille Goliath (Conraua goliath, Boulenger, 1906) dans le Département de la Sanaga maritime : cas des villages Song-Mbengue et Sakbayémé 

 La grenouille Goliath (Conraua goliath, Boulanger, 1906) est la plus grande grenouille de la planète, rencontrée uniquement dans les rivières à courant rapide au Cameroun et en Guinée Equatorial. Elle est fortement exploitée et classée comme espèce en danger. En vue d’améliorer les connaissances sur son écologie, une étude a été initiée de février à juillet 2019 dans le Département de la Sanaga Maritime, les Arrondissements de Pouma (village Sakbayémé) et Massock-Songloulou  (village Song-Mbengue). La collecte des données a porté sur la mesure des paramètres morpho-métriques, des enquêtes auprès des populations locales et la prise des paramètres physico-chimiques et biologiques de deux cours d’eau, Sanaga (Sakbayémé) et Mang (Song-Mbengue). La longueur et le poids moyen des six grenouilles mesurées sont respectivement de 13,31 ±4,95 Cm et 225 ± 114,56 g. 3,1% des personnes interrogées ignorent le statut « intégralement protégé» (classe A) de l’espèce, ce qui pourrait expliquer la forte activité de chasse. En moyenne 387 spécimens sont capturés chaque année, soit 33,33% destinés à l’autoconsommation et 66,67% destinés à la fois au commerce et à l’autoconsommation. L’analyse des données sur l’habitat a montré une forte présence de rochers dans les deux cours d’eau, une diversité de macro-invertébrés benthiques : 13 et 18 espèces respectivement pour le fleuve Sanaga (Sakbayémé) et la rivière Mang (Song-Mengue). L’oxygène dissous se situe entre 5,3 - 7,12 mg/L, le pH a varié de 6,06 – 6,6 ; la température entre 24,92 - 26,95 °C et la turbidité de 134,85 - 117,88 NTU. Ces résultats montrent globalement que les deux cours d’eau présentes des conditions favorables à l’épanouissement de la grenouille Goliath. Toutefois, le taux élevé de turbidité pourrait constituer un danger pour l’espèce. Le projet technique porte sur la création d’un Centre de Promotion Halieutique et Agro-Ecologique (CPHA-ECO) dans l’Arrondissement de Massock-Songloulou (village Song-Mbengue). L’investissement requis pour sa réalisation est de 12 883 000 FCFA, avec pour bénéfice net 1 841 750 FCFA à la première année. Le projet génèrera six emplois directs et son  taux de rentabilité interne est de 14,26 %, ce qui prouve qu’il est rentable.

Mots clés : Conraua goliath, écologie, macro-invertébrés, paramètres physico-chimiques, substrat

 

 

FOUTSOP NAMECHOU Guyliace, EBONJI SETH Rodrigue,  FOUODJI Dieudonné, TAMGNO Béranger Raoul, 2018- 2019

 Evaluation de la qualité de l’eau de consommation et pathologies liées à l’eau dans la localité de Dimbong : mise en place d’une procédure d’alerte 

L’étude sur la qualité de l’eau de consommation a été effectuée à Dimbong et a consister à analyser les caractéristiques physico-chimiques et bactériologiques. Elle s’est effectuée pendant la période de février 2019 à juillet 2019. Les échantillonnages pour cette analyse ont été effectués au niveau de deux stations (M2 et M4) pendant le mois de mars et prélevés au point de captage et de distribution. Les échantillons ont été analysés au laboratoire BIOTEX de Douala où les résultats révèlent un caractère eutrophe par un apport en matières organiques et à une faible oxygénation des eaux. Les résultats montrent également la présence en grande quantité des microbes à gram négatif dont la consommation est très dangereuse pour l’organisme humain.  Il s’agit entre autre des coliformes totaux, des Eschericha coli, des streptocoques des concentrations respectives 4000/100 ml avant traitement qui reste inchangé après traitement, 50/100 ml avant et après le traitement et enfin 300/100/ml avant le traitement qui chute à 50/100 ml après traitement. Ceci est dû au dépôt direct d’une part de la matière fécale par les Hommes dans la rivière et d’autre part de la matière organique morte. Les résultats des analyses physico-chimiques présentent les concentrations des différents éléments: Le Fer est de 0,4/100 mg/l avant le traitement et chute à 0,27/100 mg/l après traitement; le nitrate est de 0/100 mg/l avant le traitement et reste 0/100 mg/l après le traitement; l’ammonium est de 0,16/100 mg/l avant traitement et chute à 0,13/100 mg/l après traitement; les nitrites sont de 0,04/100 mg/l avant le traitement et chute à 0,01/100/mg/l après traitement et enfin le phosphate qui est de 0,38/100mg/l avant traitement et chute à 0,17/100 mg/l / après traitement respectant la norme qui doit être inférieure ou égale à 5/100 mg/l. En effet, l’absence des entreprises déversant les déchets dans ce cours d’eau est à l’origine de faible quantité d’éléments chimiques. D’après les enquêtes faites auprès des centres de santés de la localité de Dimbong, la qualité de l’eau consommée a un impact négatif sur la santé des populations. Ces cas de maladies ont pour conséquence de réduire, voire stopper les activités des employés, ce qui impacte de manière importante l’économie de l’entreprise. En vue d’améliorer la situation des cours d’eaux du Cameroun et plus précisément dans le Nkam, un projet de mise en place d’un bureau d’études aux compétences variées dans les domaines de l’eau : analyse, assainissement, contrôle d’infrastructure en eau et traitement de l'eau a été élaboré. Le coût du projet ainsi que le chiffre d’affaire à la première année ont été évalué respectivement à 59 770 000f FCFA et 64 000 000FCFA avec un Taux de Rentabilité Interne (TRI) de 38,21%.

Mots clés : physico-chimie de l’eau, eutrophisation, maladie, déchets, maladies liées à l’eau, Dimbong.   

 

 

DJEUVAMIE Christelle Blanche, NWAMO Roland Didier,  CISSE Abdoulaye, TAMGNO Béranger Raoul, 2018-2019

 Evaluation de l’impact de la Station d’Epuration des Eaux du Camp SIC de la Cité Verte sur le cours d’eau Abiergué (Yaoundé, Cameroun)

La présente étude menée de février à juillet 2019 à la Société de Construction et de Prestation (SOPREC) aborde l’évaluation de l’impact de la station d’épuration (STEP) sur le cours d’eau Abiergué à Yaoundé. Les objectifs étaient de décrire l’état des lieux de la STEP des eaux usées du Camp SIC de la Cité Verte ; évaluer les paramètres physicochimiques et bactériologiques de la STEP et du cours d’eau ; inventorier les macroinvertébrés de ce cours d’eau. Pour y parvenir certains mesures ont été relevées et calculées. Les macroinvertébrés benthiques ont été prélevés dans la STEP et dans l’Abiergué et ont fait l’objet d’analyse. Par la suite l’indice J de Pielou et la similarité de Sorensen ont été calculés. Il en ressort que le géotextile installé au niveau du bassin rectangulaire et circulaire (traitement secondaire) est colmaté ce qui empêche la filtration des eaux et par conséquent le processus de traitement.  Les eaux usées partiellement traitées par la STEP ne respectent pas les normes de rejets fixés par le Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature (MINEP). Les paramètres physicochimiques tels que : Matière En Suspension (MES) (160 ±10,47mg/l), turbidité 96±9,7 FTU), nitrate (1,1 ±0,34mg/l), nitrite (0,8 ±0,1mg/l) ont une valeur moyenne supérieur à la norme de rejet fixée par le MINEP (≤ 50 mg/l pour les MES, turbidité, et 0,1 mg/l pour le nitrate et nitrite). Dans cette étude, le taux d’abattement des bactéries est faible 37, 41%. Un total de 361 individus de macroinvertébrés benthiques ont été identifiés appartenant à 10 familles, 7 ordres, 4 classes et 3 embranchements. Deux ordres prédominent : les Diptères (44,08%) et les Coleoptère (22,79%). Le projet technique porte sur la création d’un bureau d’étude aux compétences variées dans les domaines de l’eau. Son coût de réalisation est évalué à 25950000 FCFA. Les chiffres d’affaire obtenus au bout des trois premières années sont respectivement 64000000 FCFA, 113000000 FCFA, 145000000 FCFA et les bénéfices net obtenus pendant les trois premières années de fonctionnement sont respectivement de 37198164 FCFA, 85065764 FCFA, 117307163 FCFA. Le projet lutte contre le chômage en procurant 20 emplois directs.

Mots clés : Eau usée, station d’épuration, paramètres, macroinvertébrés benthiques, Abiérgué.

 

 

NGUEMNING FOUKAM Cynthia, NYAMSI TCHATCHO Nectaire Lié, NACK Jacques,  GORDON Ajonina, 2018-2019

 Mangroves de Mpalla et Londji : Caractérisation dendro-physicochimique, estimation du stock de carbone et réponse aux changements climatiques

Ce stage d’insertion professionnelle a été effectué du 01 février au 01 juillet 2019 à Cameroon Wildlife Conservation Society (CWCS). Les objectifs de ce stage étaient de s’insérer en entreprise, de détecter un problème, de mener un travail de recherche sur le sujet et d’en ressortir un projet technique. Durant ce stage, de multiples activités ont été effectuées, mais surtout des travaux de recherche ont été menés sur le thème mangroves de Mpalla et Londji : caractérisation dendro-physicochimique, estimation du stock de carbone et réponse aux changements climatiques. Pour mener à bien cette étude, deux site ont été choisis. Notamment la mangrove de Londji et celle de Mpalla. Les paramètres dendrométriques et physicochimiques de ces mangroves ont été déterminés ainsi que le stock de carbone total séquestré par ces dernières. Les analyses dendrométriques ont révélé que les mangroves de Londji et Mpalla ne sont constitués que du genre Rhizophora et que à Londji et à Mpalla, le diamètre de la majeure partie du peuplement forestier varie entre 10 et 30 cm.  Les paramètres physicochimiques quant à eux ont relevés ces valeurs moyennes de température (27,37 ± 0,10 et 26,45 ± 0,14°C), d’oxygène dissous (4,23 ± 0,35 et 3,66 ± 0,27 mg/l), de conductivité électrique (14,49 ± 0,09 et 81 ± 34,5 µS/cm), des TDS (6791 ± 631,51 et 22,33 ± 1,15 mg/l), de salinité (8,11 ± 0,30 et 0,035 ± 0,015 PSU), et de turbidité (133 ± 19,15 et 190 ± 40,63 FNU) respectivement au sein des mangroves de Mpalla et Londji. Le calcul du stock de carbone séquestré dans les deux sites a montré que le total de stock de carbone de l’écosystème, jusqu'à la profondeur d’un mètre, varie de 336,93 tonnes/ha dans le site de Mpalla à 790,44 tonnes/ha dans le site de Londji. Ces valeurs sont très inférieures aux valeurs estimées pour les mangroves laissées à l’état naturelle. De même, ces deux sites ont un potentiel d’émission de carbone de 2 652,02 TCO2 e et 1 236,53 TCO2 e respectivement pour Londji et Mpalla. En outre cette étude sur les mangroves nous a permis de déceler un problème majeur caractéristique des zones de mangroves. Il s’agit de l’invasion par le palmier Nypa fructicans. Dans le but de limiter ses effets sur les peuplements de mangrove, un projet de valorisation de ce palmier a été mis sur pied.

Mots clés : diamètre, hauteur, paramètres physicochimiques, stock de carbone, Nypa fructicans.

 

 

 NKOLONG YOMKIL Emile Ivan, MBOCK NEMBA Audry Constant, NJOM Samuel Didier, BITJA NYOM Arnold Roger,   2018-2019

 Caractérisation socio-technico-économique de l’activité de pêche artisanale dans quatre villages de pêche du bassin versant Wouri-Nkam: Yabassi, Bodiman, Mpobo et Bossamba

L’étude de la caractérisation socio-technico-économique de l’activité de pêche artisanale dans le cours d’eau Nkam a été réalisée de mars en juin 2019 dans l’arrondissement de Yabassi, Littoral-Cameroun. Les données de terrain ont été collectées sur deux mois (avril et mai 2019) dans les villages de pêche Yabassi, Mpobo, Bodiman et Bossamba. Ces données ont été collectées sur des échantillons témoins, représentatifs des différents corps de métiers recensés dans ces villages de pêche. Elles ont portées sur trois principales thématiques: les engins et méthodes de pêche utilisées, la biodiversité ichtyologique et enfin l’analyse des structures de tailles et des relations taille-poids des espèces pêchées et débarquées. Un échantillon de soixante-deux individus constitués de 44 pêcheurs, de 7 mareyeurs, 8 transformatrices et 3 restauratrices, ont été enquêtés et les résultats obtenus montrent que les pêcheurs enquêtés sont à 53,22% de nationalité camerounaise, 41,93% de nationalité nigériane et 4,83% de nationalité malienne. La senne de plage, le filet maillant, les bambous de chine et le filet épervier sont les engins de pêche couramment utilisés par les pêcheurs, et les embarcations sont soit monoxyle, soit en planche, avec des durées de vie comprises entre 3 et 7 ans. L’étude de l’ichtyo-faune de ce cours d’eau a permis de recenser 29 espèces de poissons appartenant à 26 genres et 18 familles. L’espèce la plus abondante est Chrysichthys (Melanodactylus) nigrodigitatus de la famille des Claroteidae avec 20,83% comme abondance relative, suivie des espèces Hippopotamyrus castor et Mugil cephalus avec des abondances relatives respectives de 12,15% et 10,94%. Les espèces les plus rares sont: «Ctenopoma» kingsleyae et Dasyatis margarita. Ces espèces ne sont représentées dans les échantillons que par un individu chacune, soit une abondance relative de 0,17%. Les valeurs des indices de diversités de Shannon trouvées pour chaque village de pêche montrent que Bossamba est le village de pêche le plus diversifié soit H’= 2,43, suivi de Mpobo et enfin de Bodiman/Yabassi soit respectivement H’=2,16 et H’=2,06. Les valeurs moyennes de H’, de la diversité maximale (Hmax) et de l’indice d’équitabilité (E) donnent respectivement 2,21, 4,96 et 0,46. Ces valeurs prouvent que le peuplement ichtyologique au niveau de la rivière Nkam est fortement diversifiée avec une richesse spécifique importante, et que la répartition des individus entre les différentes espèces est moyennement équilibrée. L’étude de la structure de taille montre un pourcentage de la classe modale [20-30[équivalent à 58,7% des captures. L’analyse des relations taille-poids des poissons pêchés et débarqués montre que seules 3 espèces: Lethrinus atlunticus, Polydactylus quadrifilis et Tylochromis sudanensis ont approximativement une croissance isométrique. Les autres espèces ont une croissance allométrique. Le projet de création d’une entreprise spécialisée dans le transport fluvial est un projet initié par des jeunes camerounais donc le but principal est de palier aux problèmes d’écoulement des produits issus de la pêche et de l’agriculture dans les villages de l’arrondissement du Nkam et aussi de contribuer à l’amélioration du secteur transport dans cette localité rendu difficile et pénible par le mauvais état de la route. Le coût d’investissement du projet est de 73 846 700 FCFA et le financement recherché est de 73 846 700 FCFA avec un apport personnel des promoteurs de 7 384 670 FCFA. 

Mots clés: Engins de pêche, indices de diversité, ichtyo-faune, transport fluvial.

 

 

STEPHEN MBI, MBOCK NEMBA Audry Constant, NJOM Samuel Didier, BITJA NYOM Arnold Roger, 2018-2019

 The Ichthyofaunal diversity of the Wouri-Nkam from Mpobo to Bodiman localities

 A study of the ichthyofaunal diversity of some Cameroon watershed in the littoral region was carried out on the 1st February to 1st July at the Laboratory of Biology and Animal Physiology (BPA) of the University of Yaoundé I, the objectives being to determining the ichthyofaunal diversity and fish statutes from Mpobo to Bodiman. A sample of 230 species were collected from Mpobo (Njanga and Mabombe) and Bodiman. These specimens were then analyzed in the excel spreadsheet to calculate the Shannon diversity and Equitability. Therefore, results on the ichthyofaunal diversity of Wouri-Nkam from Mpobo to Bodiman revealed that, a total of 7orders ,12 families, 27genus and 35 species. Mpobo locality was more productive in nearly all the parameters compared and calculated indexes than in Bodiman. Furthrmore it was revealed that two species were introduced; Heterotis niloticus, C cameronensis. One endemic species were found; C cameronensis. Three other species were transferred to the Lower Guinea which include Clarias gariepinus, Coptodon zilliiaccording to (Stiassny et al,2007). Shannon index in excel at Mpobo locality is H= 2,955209577 and that of Bodiman locality calculated to be H= 1,460938035, comparing this shows that the Shannon index for Mpobo is greater than that of Bodiman. Calculating the equitability of Mpobo and Bodiman. Mpobo E= 0,387841646 and that of Bodiman Equitability (E) = 0, 656741017, we also realized that, the one closest to 1.0 is the highest in equality in species.  Therefore, as clearly noticed Bodiman is more equitable than Mpobo. The second part of this piece of work is concentrated on a technical project. This has to do with the the presrvation of (C. nigrodigitatus / C. longidorsalis) through the establishment of a pilot unit for floating cages in the Sanaga and the implementation of natural resources law for their protection in the wild. which aims to: Reduce fishing pressure on vulnerable species, contribute to the supply of protein source of populations and the creation of many direct jobs is viable. The financial analysis made it possible to demonstrate the economic profitability of the project, it reveals through its feasibility study, that a requested financing of 12,982,750 FCFA will allow the promoters to make a profit 4,708,197 FCFA from the first year and a cumulative net profit of 12,707,847 FCFA over the first three years.

Key Words: Ichthyofaunal, Biodiversity, Fish, River basin wouri-Nkam

 

 

WENJOU TCHOUFA Tatiana, NWAMO Roland Didier, AMUNGWA Ivan TABIKAM, FOKOM Raymond, 2018-2019

 Dynamique de séquestration du carbone par les forêts galeries le long du fleuve Loukoundjé (Sud-Cameroun)

 Une étude menée de Mars à Juillet 2019 dans le Département de l’Océan visait à évaluer la dynamique séquestration du carbone par les forêts galeries le long du fleuve Loukoundjé. Pour se faire, trois sites d’échantillonnage ont été choisis le long du fleuve en fonction de l’état de dégradation (intact, peu dégradé et dégradé). Pour la collecte des données dendrométriques, la méthodologie à consister à établir sur chaque rive des transects de 100 m2 chacun ou l’inventaire et la mensuration des espèces forestières ont été effectué. Les diamètres et les hauteurs ont été mesurés respectivement par un décamètre et un hypsomètre. L’identification des espèces d’arbres, d’arbustes et palmiers a été effectuée à l’aide des manuels d’identification qui ont permis d’avoir des noms scientifiques.  Pour estimer le stock de carbone, les échantillons de sol ont été prélevés respectivement à 0 m, 25 m, et 50 m tout au long du transect établis à une profondeur allant de 0 à 25 Cm. Les teneurs en carbone symbiotique, aérien et racinaire ont été déterminées. Les résultats obtenus montrent que le nombre d’individus le plus élevé est observé dans le site intact (229) ayant un diamètre moyen de 29,05 ± 2,55 Cm et une hauteur moyenne de 7,50 ± 0,2 m. L’inventaire révèle la présence d’une diversité floristique plus grande dans le site intact (21) que dans le site peu dégradé (16) et dégradé (4). L’indice de Simpson montre une dominance élevée dans le site intact (0,92) qui décroit dans le site peu dégradé (0,90) et dégradé (0,67). Quant à l’indice de Sorensen elle est plus élevé entre le site intact et peu dégradé (6,15 %) et bas entre le site intact et le site dégradé (3,92 %) ce qui montre une appartenance à des peuplements floristiques différents des deux relevés.  Les stocks de carbone aérien et racinaire séquestré dans le site intact ont été respectivement de 10,67 t/ha et 9,6 t /ha. Par ailleurs, le pourcentage de carbone symbiotique est plus élevé dans le site intact (29,13 %). Les résultats obtenus amènent à penser que le peuplement de forêt galerie intact séquestre et contribue le plus au phénomène de changement climatique. Dans l’optique de préserver les écosystèmes en général et aquatiques en particulier, un projet portant sur la création d’une entreprise de valorisation du Nypa fructicans a été élaboré. Le coût d’investissement du projet est de 30,457,500 FCFA, avec un taux de rentabilité interne TRI = 76,99 %.

Mots clés : Forêts galeries, Glomaline, Carbone, Loukoundjé

 

 

KOM Arnold, NYAMSI TCHATCHO Nectaire Lié ,  AKONO NNANGA Eddy Yanick, BITJA NYOM Arnold Roger,2018-2019

 Evaluation de l’impact de Salvinia sp (Salviniaceae) sur l'alimentation du lamantin d’Afrique (Trichechus senegalensis Link, 1795) dans le Lac Ossa (Dizanguè-Cameroun)

Dans le but de permettre aux étudiants du niveau 5 de lier les enseignements théoriques à la pratique, l’Institut des Sciences Halieutiques prévoit dans son programme de formation, un stage d’insertion professionnel. C’est dans ce contexte qu’a été effectué un stage durant la période du 1er mars au 31 juillet 2019 à l’African Marine Mammal Conservation Organization (AMMCO) à Dizanguè. Les travaux de recherche avaient pour objectif d’évaluer l’impact de Salvinia sp sur l’alimentation du lamantin d’Afrique dans le lac Ossa. La première phase de l’étude a consisté à faire l’inventaire et la cartographie des sites d’alimentation du lamantin dans le complexe lacustre Ossa. Cette inventaire a permis de dénombrer 34 potentiels sites d’alimentation, dont 18 sites à Mevia, 10 à Mwembe, 4 au Grand lac et 2 à Koungue. Une carte présentant les différents sites d’alimentation ainsi que l’abondance en Salvinia sp dans chaque site a été réalisé à la fin de cette étude. La zone la plus envahie par Salvinia est Mwembe avec 54,37%, ensuite viennent Mevia avec 51,75%, Koungue 29,37% et enfin le grand lac avec 2,94%. La seconde phase de l’étude a consisté à déterminer l’impact de Salvinia sur la fréquentation des sites d’alimentation par le lamantin. Cette phase a été réalisée par la mesure de l’ampleur du broutage dans les différents sites. Après analyse des données, force a été de constater que le broutage est inversement proportionnel à la surface couverte par Salvinia. En d’autre terme, le broutage est plus intense dans les zones où il y a peu de Salvinia. La troisième et dernière phase de cette étude a résidé en l’analyse de quelques paramètres physico-chimiques des eaux au niveau de chaque site d’alimentation. Une analyse statistique des résultats obtenus a été réalisée. Ainsi une variation significative a été relevé uniquement pour l’oxygène dissous, entre les sites absents de Salvinia (6,99 ± 0,28 mg/l) et les sites à Salvinia (5,54 ± 0,67 mg/l). Le projet technique quant à lui est un projet d’appui à la gestion durable des pêcheries de la côte camerounaise par la mise sur pied d’une chaine de valorisation des filets usés. Mission du projet : réduction de la pollution aquatique et de la pêche fantôme. Chiffre d’affaires : Année 1 = 17.280.000 FCFA ; coût total du projet : 4 315 500 FCFA ; Bénéfice net: 11 408 929,52 FCFA ; Création d’emplois (03 ans) : 16 emplois directs ; Apports personnel : 1 294 650 FCFA ; Financement recherché : 3 020 850 FCFA ; Partenaires : AMMCO, ZSL.

Mots clés : Salvinia, alimentation, broutage.

 

 

 FODJO A MOUGNOL Anselme, TAMSA ARFAO Antoine, ONANA Fils Mamert, 2018-2019

 Evaluation de la qualité et des usages potentiels des eaux de deux petits lacs situés dans un complexe sport et loisirs de la ville de Douala

Les eaux de surfaces sont aujourd’hui sujettes à une affreuse agression qui est la pollution. La pollution de l’eau est un des principaux facteurs de dégradation des lacs et des plans d’eau en général. L’altération des paramètres du milieu peut provoquer une perturbation générale de tout l’équilibre naturel. Ce travail a été mené dans le cadre du stage d’insertion professionnel avec pour objectif principal de contribuer l’évaluation de la qualité de l’eau de deux lacs dans la ville de Douala. Cette étude s’est déroulée durant la période allant de février à juillet 2019 au Parcours Vita de Douala. Deux stations d’échantillonnage ont été définies à savoir une première station qui est le lac situé à l’entrée (Lac 1) et le deuxième qui est le lac situé vers la fin du parcours sportif du Parcours Vita. Quelques paramètres physico-chimiques et bactériologiques ont été mesurés. Ces derniers ont été évalués à travers l’indice de pollution organique, l’indice d’état trophique et le SEQ-Eau. Les résultats d’analyses obtenus ont permis d’établir des différences entre les deux lacs. Il en ressort que la valeur de l’IET pour le Lac 1 est de 55,87 ce qui indique que ce lac est méso-eutrophe et le Lac 2 quant à lui a un IET d’une valeur de 73,25, ce qui est caractéristique des lacs hyper-eutrophes. En ce qui concerne l’IPO, sa valeur pour le Lac 1 est égale à 3, ce qui signifie que la pollution organique de ce lac est modérée et pour le Lac 2 est égale à 1,75, ce qui signifie que la pollution organique du Lac 2 est très forte. En ce qui concerne les usages potentiels, les eaux du Lac 2 ne peuvent être utilisées que pour l’abreuvage des animaux contrairement à celles du Lac 1 qui peuvent être utilisées d’une part pour l’abreuvage des animaux et d’autre part pour les loisirs et sports aquatiques. Ces résultats obtenus seraient dus au fait que les apports en composés polluants seraient plus importants dans le Lac 2 par rapport au Lac 1. Le projet technique porte sur la création d’une entreprise de valorisation du nypa fructicans en sucre de table. Le coup de réalisation de ce projet est évalué à 30 457 500 F CFA. Les chiffres d’affaires obtenus au bout des trois premières années de fonctionnement sont respectivement de 48 000 000 F CFA, 72 000 000 F CFA et 95 760 000 F CFA. Les bénéfices nets obtenus durant les trois années de fonctionnement sont respectivement de -1 929 000 FCFA, 17 421 200 FCFA et 34 052 200 FCFA. Ce projet a pour but de lutter contre le chômage en procurant 32 emplois directs et de contribuer à l’alimentation des citoyens camerounais. 

Mots clés : Lac, paramètres physico-chimiques, bactériologiques, pollution.

 

 

 JIOTSA TEGOUFFO Marley Michael, NYAMSI TCHATCHO Nectaire Lié, EFOLE EWOUKEM Thomas, AJONINA NWUTIH Gordon, 2018-2019

 Etat de la pêche artisanale maritime face au niveau d’exploitation des poissons pêchés et débarqués dans l’estuaire du Wouri (Littoral-Cameroun)

Afin d’avoir une bonne compréhension de l’état des ressources ichtyologiques dans l’estuaire du Wouri, une étude a été réalisée sur « l’état de la pêche artisanale maritime face au niveau d’exploitation des poissons pêchés et débarqués dans l’estuaire du Wouri». La dite étude s’est effectuée à la CWCS (Cameroon Wildlife Conservation Society), situé à Mouanko qui se trouve dans le Département de la Sanaga Maritime, Région du Littoral-Cameroun. Elle s’est déroulée sur la période allant du 1er Février au 1er Juillet 2019 avec pour objectif de contribuer à l’amélioration des connaissances sur la pêche artisanale maritime dans l’estuaire du Wouri. La méthodologie de recherche utilisée a été celle de la collecte des données biométriques (longueur totale, longueur standard, hauteur du corps et poids) sur les poissons et l’acquisition de différentes perceptions des acteurs de la pêche artisanale maritime (pêcheurs, commerçants, environnementalistes, mareyeurs etc…). Les données ont été collectées dans trois sites (Youpwé, Essengué et Manoka). 182 acteurs ont été interrogés et 1304 poissons ont été mesurés et inventoriés. Les résultats obtenus montrent que la majorité des acteurs interrogés sont à 72,80% de nationalité camerounaise, 24,20% de nationalité nigériane et 3% de nationalité malienne et béninoise. Les descentes dans les débarcadères ont permis d’identifier les espèces les plus débarquées : 15,20% Ilisha africana, 11,51% Pseudotolithus elongatus, 9,44% Cynoglossus senegalensis, 8,75% Ethmalose fimbriata, 8,60% Arius lasticutatus, 5,68% Psettias sebae, 4,45% Galeoides decadactylus, 4,30% pseudotolithus senegalensis, 3,99% Sphyraena barracuda et 3,38 % Lutjanus goreensis. Les classes de tailles des poissons les plus débarqués sont : 38,83% pour 10-20 cm et 23.56% pour 20-30 cm, ce qui met en exergue une possible surexploitation des ressources ichtyologiques. L’étude a aboutie à l’identification de 41 espèces et 22 familles de poissons. Le projet de création d’un complexe écotouristique dans la zone de Soueleba-Mbiako (Littoral-Cameroun), s’inscrit dans une logique de développement durable à travers la création d’emplois directs, la protection et la conservation de la biodiversité, la valorisation de la culture locale et la réduction de la pression exercée sur les ressources aquatiques. Le chiffre d’affaire pour les trois premières années est respectivement de 17 646 000 FCFA, 32 645 100 FCFA et 62 025 690 FCFA avec un bénéfice se traduisant par une perte pour la première année d’une somme de -3 128 213,5 FCFA et une rentabilité débutant à partir de la troisième année. Le coût d’investissement de ce projet s’élevé à 38 950 450 FCFA avec un financement recherché de 38 150 450 FCFA. L’étude de la faisabilité du projet montre qu’il est viable et rentable. 

Mots clés : Pêche, Exploitation, ressource, écotourisme, pression.

 

 

 MEKEM TINDO Gedeons, MBOCK NEMBA Audry Constant, BITJA NYOM Arnold, AJONINA NWUTIH Gordon, 2018-2019

 Caractérisation et état des lieux des ressources ichtyologiques marines pêchées et débarquées dans la basse Sanaga maritime (zones de Yoyo et Youme)

Afin de renforcer les statistiques relatives à la gestion des pêches au Cameroun, une étude portant sur la caractérisation et état des lieux des ressources ichtyologiques marines pêchées et débarquées dans la basse Sanaga maritime a été effectuée dans la région du littoral (Cameroun), Département de la Sanaga Maritime, au sein de la CWCS (Cameroon Wildlife Conservation Society), durant la période allant de février à juillet 2019. La méthodologie de recherche utilisée a été celle du suivi des débarquements des poissons dans les débarcadères, tout en prenant leurs paramètres biométriques ainsi que des entretiens organisés auprès des acteurs de la pêche. Les investigations menées nous ont permis de choisir 4 débarcadères en fonction de l’intensité de l’activité. Les résultats obtenus montrent que la basse Sanaga (Yoyo et Youme) est peu diversifiée, car 8 espèces de poissons repartis en 7 familles ont été inventoriées. Les espèces les plus débarquées sont les Clupeidae (45%) suivie des Scianidae (25%). La structure des tailles des peuplements exploités dans le PNDE montre que la majorité des captures des poissons ont une classe de taille comprise entre [20-30] et [10-20] cm, soit un taux de 27% et 23% avec une taille minimale de capture de 4 cm ce qui traduit une sur exploitation de la ressource. Le degré d’asymétrie calculé (figure 10) indique que les captures de petites tailles sont réalisées dans la zone de Youme I et les grosses pièces dans la Zone de Youme II. Les ressources ichtyologiques marines pêchées et débarquées dans les localités de Youme I et Youme II proviendraient de la même population car leur intervalle de confiance se chevauchent (39,13 ±4,76 ; 37,55 ±5,62) pareil pour les localités de Yoyo I et Yoyo II (49,77 ±4,98 ; 48,34 ±4,38). D’après les enquêtes sociales, les pécheurs les plus représentés dans l’activité de pêche sont les nigérians (60%) suivi des camerounais (32%). Le projet de création d’un complexe écotouristique dans la zone de Soueleba- Mbiako, dans l’estuaire du Wouri, région du Littoral Cameroun s’inscrit dans une logique de développement durable. Le chiffre d’affaire pour les trois premières années est respectivement de 17 646 000 FCFA, 32 645 100 FCFA et 62 025 690 FCFA avec un bénéfice qui traduit une perte pour la première année qui est de - 3 128 213,5 FCFA et commence à être rentable à la troisième année. Le coût d’investissement de ce projet s’élevé à 50 609 500 FCFA avec un financement recherché de 34 609 500 FCFA. L’étude de la faisabilité du projet montre qu’il est viable et rentable.

Mots clés : Débarcadères, ressources ichtyologiques, exploitation, écotourisme.

 

 

 MUBE SOH Junior, MBOCK NEMBA Audry, EFOLE EWOUKEM Thomas, AJONINA NWUTIH Gordon, 2018-2019

 Inventaire et caractérisation de l’effort de pêche des ressources ichtyologiques pêchées et débarquées dans le Parc National Douala Edéa

Le développement durable des pêches soulève de nombreux problèmes dont la résolution serait profitable aux populations locales qu’à l’économie. Les modèles de gestion des pêches actuels n’ont pas favorisé la durabilité des ressources. Ainsi, la présente étude s’est déroulée du 1er février au 1er juillet 2019 avec pour objectif d’inventorier et caractériser l’ichtyofaune dans le Parc National Douala-Edéa (PNDE). A cet effet, trois campements de pêches ont été choisi (Mbiako, Mombo’o et Bangué) pour cette étude. La méthodologie de la recherche a été celle des suivis des débarquements des poissons et l’échantillonnage aléatoire simple. Les résultats obtenus montrent un total de 997 individus soit 589, 161 et 226 individu à Mbiako, Mombo’o et Bangué respectivement. On y relève 21 familles regroupées en 45 espèces, donc les plus débarquées sont entre autres : Pseudotolithus senegalensis, Pseudotolithus elongatus, Ethmalosa fimbriata, Sardinella maderensis, Pentanemus quinquarius à plus de 80%. La structure des tailles révèle que (30,66%) des espèces collectés se situe dans la classe de taille [20-30 [ cm et (30,30%) dans celle de [10-20[ cm .La moyenne des tailles est de 16 cm, traduisant ainsi une surexploitation de la ressource. Les embarcations les plus utilisées étaient des pirogues motorisées ou non avec des puissances variantes entre 15 et 40 cv pour la plupart, avec des filets mono-filaments et en coton. L’analyse de l’effet spill over matérialisé sur les différentes cartes dans les zones de frayères contribue à l’augmentation de la biomasse au sein du PNDE. Plus de la moitié des acteurs sont des étrangers et en majorité de nationalité nigériane soit 76,9%, suivi des Camerounais soit 14,6%. Le projet de création d’un complexe écotouristique dans le PNDE, s’inscrit dans une logique de développement durable à travers la création d’emplois directs, la protection et la conservation de la biodiversité, la valorisation de la culture locale et la réduction de la pression exercée sur les ressources aquatiques. Le chiffre d’affaire pour les trois premières années est respectivement de 17 646 000 FCFA, 32 645 100 FCFA et 62 025 690 FCFA avec un bénéfice se traduisant par une perte pour la première année d’une somme de -1 128 213,5 FCFA et une rentabilité débutant à partir de la troisième année. Le coût d’investissement de ce projet s’élevé à 540 1500 450 FCFA avec un financement recherché de 38 150 450 FCFA. L’étude de la faisabilité du projet montre qu’il est viable et rentable.

Mots Clés : Ressources halieutiques, Inventaire, Effort de Pêche, Effet Spillover, Parc national, Ecotourisme.

 

 

NYEMECK BIKIM Jean Georges, BIDIASSE Honoré,BISSEK Jean Pierre, BITJA NYOM Arnold Roger,2018-2019

 Caractérisation socioéconomique de la pêche artisanale dans le Parc National Mpem et Djim a Ntui (Centre-Cameroun)

Afin d'apporter une contribution à la connaissance de l’état de la pêche artisanale au Cameroun, et dans les cours d’eau de la Région du Centre en particulier, une étude a été menée de février à juin dans quatre localités (Mindou, Mvoudou, Mindja et Yangafock II) bordant le Parc National Mpem et Djim et arrosées par les rivières Mpem et Djim. Une enquête cadre et socioéconomique de la pêche artisanale y a été effectuée dans l’objectif de définir l’impact socio-économique de la pêche sur cette population rurale. La méthodologie adoptée a été orientée par la MARP (Méthode Accélérée de Recherche Participative ou Méthode Active de Recherche et de Planification Participatives) qui se rapproche également de celle du DIPA (Programme de Developpement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de l’Ouest) sur la pêche artisanale maritime au Cameroun. Les résultats montrent que parmi les activités menées dans le Parc, les plus représentatives sont la pêche, l’agriculture, le commerce et la chasse avec respectivement 29,64%, 27,13%, 22,61% et 7,03%. Une personne exerce au moins 2 et au plus 5 activités. Sur 71 acteurs identifiés, 77,46% font exclusivement la pêche, 89,4% font à la fois la pêche et l’agriculture. Les engins les plus utilisés dans chaque secteur sont les filets maillants, les nasses et les cannes à pêche. 21 espèces exploitées ont été identifiées durant cette période d’étude, regroupées en 10 familles. Le coût d’investissement moyen annuel d’un pêcheur rural est inférieur à celui d’un pécheur exerçant en ville. De même le revenu annuel d’un pêcheur en ville est supérieur à celui d’un pêcheur au village. Au regard des résultats obtenus, nous estimons que l’objectif susmentionné soit atteint, néanmoins nous recommandons un plan de gestion de la pêche afin d’essayer de mettre un frein au phénomène d’érosion de la biodiversité piscicole constaté par les pêcheurs eux-mêmes dans le Parc National Mpem et Djim (PNMpD). L’étude de faisabilité du projet de création d’un bureau d’études montre qu’avec un investissement de 15 000 000 Fcfa., ce projet est viable et rentable. Ce dernier va générer environ 09 emplois directs et permettra également en troisième année d’opération, de réaliser un bénéfice net de 42 044 275 Fcfa.

Mots clés : Mpem, Djim, Parc, pêche et socio-économie

 

 

 TCHOUAGOU TCHUIDJANG Paul-Rodrigue, MBOCK NEMBA Audry Constant, EFOLE EWOUKEM Thomas, Dr Gordon AJONINA NWUTIH, 2018/2019

 Diversité et caractéristiques biométriques de l’ichtyofaune du tiers inférieur Wouri-Nkam (Littoral-Cameroun)

Une étude portant sur la diversité et la caractérisation biométrique de l’ichtyo-faune du cours inférieur du fleuve Wouri-Nkam a été menée de février à juillet 2019. L’objectif étant de contribuer à l’amélioration des connaissances sur la diversité et la biométrie de l’ichtyo-faune débarquée. L’approche méthodologique adoptée a été le suivi des débarquements, l’échantillonnage aléatoire, la pêche scientifique, l’observation directe et des interviews semis structurées de 27 acteurs de la pêche dans la zone. 1024 espèces de poissons ont été échantillonnées et identifiées. Les poissons sélectionnés lors des débarquements ont été mesurés grâce à un ichtyo-mètre, pesés à l’aide d’une balance mécanique de capacité 20 Kg et une balance électronique de 900g (précision 1g) pour les juvéniles, soit une biomasse de 661,609 kg. Il en ressort 44 espèces de poissons et reparties en 28 familles. Les espèces les plus fréquentes ont été Cynoglossus sp 8,20%, suivi de Sphyraena sp 7,23% et Mugil cephalus 6,74%; et les familles les plus diversifiées sont les Caranguidae, Mormyriidae, Clupéidae et les Polynémidae. Concernant les caractéristiques biométriques, 33,4% des poissons débarqués ont une taille comprise entre 10 et 20 cm. Les indices de diversité de Hill ont été supérieurs à 7 dans chaque site. Le coefficient d’asymétrie a été de l’ordre de 1,54 à Youpwé ; 1,33 à Akwa-Nord ; 1,07 à Bossamba et 0,64 à Bona’anja. Les tailles maximale et minimale obtenues ont été respectivement 127 et 5 cm, avec une moyenne générale de 29,16±1,02cm. Les acteurs enquêtés ont été majoritairement de nationalité camerounaise avec des jugements différents sur le niveau d’exploitation de la ressource. La mise en place d’une stratégie de gestion intégrée de cette ressource se révèle être indispensable pour la suivie de cet écosystème. Un projet technique sur la mise en place d’un complexe écotouristique dans le Parc National Douala-Edéa a été élaboré avec pour promoteurs un groupe de quatre ingénieurs halieutes. Ce projet permet de valoriser tout le potentiel touristique de la localité y compris les services écosystémiques du parc. Le coût total du projet s’élève à 50 609 500 FCFA avec un bénéfice négatif à la première année soit -3 128 213,5 FCFA. Ce bénéfice devient positif à partir de la deuxième année et sera de 37 407 671,5 FCFA la troisième année. Une valeur actuelle nette positive et un taux de rentabilité interne de 36,65% permettent d’affirmer la viabilité de projet.

Mots clés : Biodiversité, ressource ichtyologique, biométrie, Ecotourisme, Parc National

 

 

 BIANKEU Cédric Ingrid, NYAMSI TCHATCHO Nectaire Lié , AKONO NNANGA Eddy Yanick, 2018/2019

 Contribution à la connaissance de la diversité de la mégafaune marine de l’estuaire du Wouri et évaluation des menaces

 Dans le but d’améliorer les connaissances sur la diversité de la mégafaune marine de l’estuaire du Wouri, une étude en collaboration avec l’African Marine Mammal Conservation Organisation (AMMCO) a été menée la période allant de mars à juillet 2019 au sein de l’estuaire du Wouri. L’objectif principal était la contribution à l’amélioration des connaissances sur les espèces de la mégafaune marine de l’estuaire du Wouri en vue   de renforcer leur protection, à travers la détermination de la diversité de la mégafaune de ces milieux, l’évaluation des menaces qui pèse sur ce peuplement et la proposition d’une stratégie de gestion. L’identification des espèces débarqués sur l’estuaire du Wouri à travers une enquête et les observations sur le terrain ont permis les raies, requins, ont été les principales espèces dont les captures ont été nombreuse pendant la période d’étude. L’indice de diversité de Shannon de ce peuplement est de 0,0043; cet indice montre que les espèces sont très peu diversifiées car sa valeur est très faible.  L’évaluation des menaces, a permis de recenser 1032 pécheurs, 565 pirogues et 267 filets sur le site pendant l’étude. La pêche non conventionnelle est la principale menace qui pèse sur la mégafaune avec une proportion de 40%. Comme stratégie de gestion la prise en compte des parties prenantes  dans la gestion de la mégafaune de l’estuaire du Wouri a été indispensable pour venir à bout de la perte de la biodiversité.Le projet technique quant à lui porte sur l’appui à la gestion durable des pêcheries de la côte camerounaise par la mise sur pied d’une chaine de valorisation des filets usés. Mission du projet : Réduire la pollution aquatique et  la pêche fantôme. Chiffre d’affaires : Année 1 = 17.280.000 FCFA ; coût total du projet : 4 315 500 FCFA ; Bénéfice net: 11 408 929,52 FCFA ; Création d’emplois (03 ans) : 16 emplois directs ; Apports personnel : 1 294 650 FCFA ; Financement recherché : 3 020 850 FCFA ; Partenaires : AMMCO, ZSL.

Mots clés : mégafaune ; biodiversité ; estuaire ; conservation ; marine

 

 

TOUKAM NDEH Jusica Grace, NWAMO Roland Didier, MOUNKAMBOU Aboubacar , NACK Jacques, 2018/2019

  Impact du chalut sur les ressources ichtyologiques : cas des débarquements du Port de Pêche Industriel de Douala

 Une étude portant sur l’impact du chalut sur l’ichtyofaune a été menée de mars à juin 2019 au Port de Pêche Industrielle de Douala. La méthode de Georges et Nedelec, 1991 a permis de caractériser les types de chaluts utilisés au Port de Pêche Industrielle de Douala. La collecte des données s’est fait à travers le suivi des débarquements et des manifestes de déclaration des pêcheurs. A l’aide de la fiche d’identification des ressources marines et commerciales du Golfe de Guinée, cinquante-une (51) espèces reparties en 24 familles ont été identifiées. La famille des Carangidea présente la plus grande richesse spécifique soit 10 espèces. A l’aide d’une caisse de 20 litres, un échantillon de 2 caisses par bateaux débarquées a été prélevé, trié par espèce puis pesé à l’aide d’une balance de capacité 500 g et de sensibilité 0,1 g et d’un peson électronique afin de détermine la structure par taille du peuplement. En général, la classe de taille (10- 20 cm) est représentée chez tous les espèces, elle est plus dominante chez Ethemalosa fimbriata (100%), Caranx lactus(63,4%) et chez Pseudotolithus typus(48,6%)Les indices de diversité de Shannon et d’équitabilité de Pielou de la zone, sont respectivement de 3,2066 et 0,77. En somme, un fort pourcentage des captures n’ayant pas atteint la taille de première maturation a été enregistré chez les espèces Cynoglossus canariensis (24%), Ethmalosa fimbriata(75%), Pseudotolithys typus(48,9%), Caranx latus(68%) et Arius latiscutatus(44,4%). De ce fait, le chalut a un grand impact sur les espèces de petite taille. Le Projet de création d’un centre de promotion du secteur halieutique et agro-écologie dans l’arrondissement de Massock-songloulou a pour but, de développer la pêche et promouvoir la pisciculture intégrée à l’agro-écologie, comme moyen de lutte contre l’exploitation abusive des ressources halieutiques et le braconnage. Ce projet révèle à travers son étude de faisabilité, qu’un financement de 12883000 fcfa permettra de le mettre en exécution. Sur le plan financier, le projet permettra de générer un bénéfice net cumulé de 3758504 ,90 FCFA au terme de la deuxième année.

Mots-clés : Chalut, Engin de pêche, Ressources Halieutiques, Impact, Agro-écologie.

 

 

 

FOPA Nicanor, ESSOMBA BILOA Rachelle, TCHASSA Emmanuel, TAMGNO Béranger Raoul, 2018/2019

 Poissons fumés et contraintes liées au stockage à l’Ouest-Cameroun

Une étude portant sur les poissons fumés et contraintes liées au stockage à l’Ouest-Cameroun a été menée de février à juillet 2019 au sein du Réseau des Compétences Sans Frontières (RECOSAF) à Bafoussam. Les données de terrain ont été collectées de fin mars à fin mai 2019 à l’aide du suivi des débarquements, des enquêtes auprès de pêcheurs et transformateurs des localités (Nchoutnoun, Bamendjing et Matta- Barrage), les commerçants des marchés de Bamendjing, Galim, Foumbot, Foumban, Bafoussam, Mapé. Les captures débarquées sont de 5 familles regroupées 13 espèces avec une abondance de la famille Cichlidae (43,2%). Les outils utilisés pour le stockage sont : le panier (4 jours), le carton (3 jours), la claie (3jours). Le taux moyen d’infestation est sensiblement égale à 86,11% soit 95,83% pour Clarias gariepinus, 66,67% pour Hemichromis fasciatus et 95,83% pour Oreochromis niloticus. Au total deux (02) espèces de Coléoptères ont été identifiées dans les stocks de poissons fumés échantillonnés à savoir Necrobia rufipes (106 individus), Dermestes maculatus (316 individus) et les larves (216 individus). O. niloticus possède la plus grande quantité de farine de forage avec un cumul de 5,92 ± 1,13g ; C. gariepinus suit avec 4,5 ± 0,74g et H. fasciatus avec 4,33 ± 2,42g soit un total en farine de forage de 14,75g. Le C. gariepinus enregistre une grande perte en masse soit pour un total d’environ 39,44 ± 3,64g ; suivi de O. niloticus avec 36,88 ± 11,08g et H. fasciatus avec 33,13 ±15,98g soit un total en perte de masse des 3 espèces de 109,45g. Dix (10) insecticides réparties en quatre familles de matières actives à savoir Phénypyrazole, Dichlorvos, Pyréthrinoïde et Néonicotinoïde tous très dangereux avec Ib comme classe toxicologique dominante (très dangereux). Le projet d’appui à la gestion durable de la pêcherie de Lom Pangar par la mise en oeuvre d’un système de commercialisation des captures avait pour but de contribuer au développement économique du Département du Lom et Djérem et donc la région de l’Est. Ce projet révèle à travers son étude de faisabilité, qu’un financement de 40 460 700 FCFA permettra de le mettre en exécution. Sur le plan financier, le projet permettra de générer un bénéfice net cumulé de 25 512 822 FCFA en deuxième année.

Mots-clés : Poisson fumé, stockage, insecte ravageur, gestion durable, Lom Pangar

 

 

NTOUMANI TCHAMDJOU Armelle Vanessa, ELOUGOU NDINGA Nathalie, Aliou GARGA, EFOLE EWOUKEM Thomas, 2018/2019

 Evaluation du potentiel Ichtyologique et analyse de la chaîne de valeur des produits de la Pêche Industrielle dans la ville de Douala

 La présente étude a été initiée de février à juillet 2019 au port de pêche industrielle de Douala dans le but de déterminer le potentiel ichtyologique et la chaine de valeur des produits de pêche industrielle dans la ville de Douala. Les données nécessaires à l’étude ont été collectées à partir de la revue de la littérature, de la fiche d’indentification des ressources marines et commerciales du golfe de guinée et des questionnaires proposés auprès de 55 acteurs répartis en 5 Armateurs, 10 grossistes, 25 semi-grossistes 10 détaillants de petits marchés et 5 poissonneries qui interviennent dans la chaîne de valeur des produits de pêche industrielle dans la ville de Douala. Les éléments analysés sont, les classes de taille des familles de poissons débarqués, les caractéristiques sociodémographiques des acteurs, la valeur ajoutée. Les résultats montrent que la chaîne de valeurs de la pêche industrielle à Douala est constituée de quatre maillons où les hommes sont majoritairement impliqués dans la production tandis que les femmes dominent les activités de commercialisation (grossistes et détaillants) et de restauration. La production moyenne annuelle est estimée à 7723,794 tonnes de poissons et 467,871 tonnes de crustacées. 51 espèces de poissons reparties en 24 familles et 5 espèces de crustacées reparties en 2 familles ont été identifiées. Les familles les plus débarquées sont les Carangidae, les scianidae, les cynoglossidae, les polynemidae, et les sphyraenidae. Le traitement des données a montré une grande prédominance des poissons de tailles comprises entre 10-20 cm soit 38,9 % des échantillons prélevés, suivi de celle de 20-30 cm et 30-40 cm avec des proportions respective de 32,2 % et 11,2 %. Les marges bénéficiaires les plus importantes sont observées auprès des armateurs et des détaillants. Les résultats obtenus à la suite des activités de recherche ont permis de se pencher sur un projet nommé « projet de création d’un Centre de Promotion Halieutique et Agroécologique (CPHA-ECO) dans l’Arrondissement de Massock-Songloulou (village Song-Mbengue) ». Ce dernier a pour but de développer la pêche te l’agriculture tout en préservant l’environnement. L’investissement requis pour la réalisation de ce projet est de 12 883 000 FCFA, avec pour bénéfice net 1 841 750 FCFA à la première année. Le projet génèrera six emplois directs et son taux de rentabilité interne est de 14,26 %, ce qui prouve qu’il est rentable et réalisable.

Mots clés : marge bénéficiaire, chaîne de valeur, poissons, pêche industrielle.

 

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