ANNEE 2017-2018

 

 

BELLA NDJOMO Séraphine Nadège, TAIMANGA, MOUAMFON Mama, MEKE SOUNG Pierre Nolasque, 2017-2018

 Enquête cadre et socioéconomique de la pêche artisanale et de la chasse dans la boucle nord de la Réserve de Biosphère du Dja (Est-Cameroun)

 La Réserve de Biosphère du Dja constitue une source précieuse de revenus pour les populations à travers les services écosystémiques qu’elle fournit à l’homme. A cet effet plusieurs activités se déroulent dans la Réserve notamment la pêche et la chasse. Cette dernière constitue un véritable danger pour la protection de la biodiversité des aires protégées. Raison pour laquelle une étude a été menée du 1er février au 31 juillet 2018 à travers une enquête cadre et socioéconomique de la pêche artisanale et de la chasse dans la boucle nord de la Réserve de Biosphère du Dja (Est-Cameroun). L’objectif est de détourner les populations de l’activité de braconnage au profit de la pêche couplé à l’estimation des bénéfices. La méthodologie adoptée se rapproche de celle du DIPA sur la pêche maritime artisanale au Cameroun (1995). Les résultats montrent que parmi les activités menées dans la Réserve, les plus représentatives sont la pêche, le commerce, la chasse et l’agriculture avec respectivement 26,31% (pêche et commerce), 21,41% et 20,30%. Une personne exerce au moins 2 et au plus 5 activités. Sur 70 acteurs identifiés, 18,6% font exclusivement la pêche, 81,4% font à la fois la pêche et la chasse. La chasse de commercialisation bat le record dans certains secteurs, Maleoleu, Nemeyong et Ekom avec respectivement 90,48% ; 58,82% et 56,25% contrairement à l’autoconsommation. Les engins les plus utilisés dans chaque secteur sont les filets maillants, les palangres et les cannes à pêche ; ceux de la chasse sont les pièges à câble, fusil et machettes. 32 espèces de poissons ont été identifiées ainsi que 17 espèces de gibiers. Le coût d’investissement moyen annuel d’un pêcheur est supérieur à celui d’un chasseur (en ville). Par contre le revenu annuel d’un chasseur est supérieur à celui d’un pêcheur que ce soit au village ou en ville. Au regard des résultats obtenus, il sera donc difficile que l’objectif sus mentionné soit atteint mais néanmoins un plan de gestion a été proposé pour essayer de mettre un frein à la chasse. L’étude de faisabilité du projet de création d’une unité de transformation et de commercialisation du poisson fumé montre qu’avec un investissement de 37 550 972 FCFA, ce projet est viable et rentable. Ce dernier va générer environ 15 emplois directs et permettra également en deuxième année d’opération, de réaliser un bénéfice de18 086 150 FCFA.

Mots clés : Dja, pêche, Réserve, chasse

 

 

BITOMO NGABENA Estelle Muriel, ETAME Prince Ardiles, ONANA Fils Mamert, 2017-2018

 Impact de l’empiètement lie aux activités anthropiques sur la structure du peuplement de la forêt de mangrove de KRIBI (SUD, CAMEROUN)

 Malgré la multitude des biens et services qu’elles procurent, les mangroves sont parmi les écosystèmes les plus impactés par les activités humaines. Aussi, une étude portant sur l’impact de l’empiètement lié aux activités anthropiques sur la structure du peuplement de la forêt de mangrove de Kribi (Sud,Cameroun) a été effectuée de février à juin 2018. Pour ce faire, un inventaire floristique des espèces présentes dans la forêt de mangrove de Kribi a été éffectué au niveau de 5 sites d’étude (Mboamanga, Nangadjango, Mpalla, Mpolongwé, Londji) dans des transects prédéfinis sur ces sites. Par ailleurs les caractéristiques dendrométriques (hauteurs, diamètres, surfaces terrières) de cette mangrove ont été collectées et le taux d’empiétement de cette mangrove par la population riveraine a été déterminé. Les résultats montrent la forêt de mangrove des sites s’étude est composé de 3 espèces parmi lesquelles la plus dense est Rhizophora racemosa qui compte en moyenne 177, 46 tiges/ha contre 9,92 tiges/ha pour Avicennia germinans et 76,57 tiges/ha pour Rhizophora mangle. L’étude des caractéristiques dendrométriques de cette mangrove a révélé que le diamètre des arbres dans le site Mboamanga, où l’empiétement est le plus élevé (2730 m2) est inférieur au diamètre des arbres dans le site Londji où le taux d’empiétement est le plus faible. De même la surface occupée par les tiges de mangrove est la plus grande à Londji, site où les tiges ont les plus grands diamètres et où l’anthropisation et l’emprise des populations est moins forte. Un projet technique sur la mise en place d’une structure écotouristique dans la localité de Santa au Nord-Ouest Cameroun a été élaboré avec pour promoteurs un groupe de cinq Ingénieurs Halieutes. Ce projet contribuera à la création de seize emplois directs pendant les trois premières années d’exercice. L’étude de faisabilité du projet de création du centre ECOMARVEL montre qu’avec un investissement total de 146 586 500 FCFA, le projet est rentable et viable. Il permet de générer durant les trois premières années des bénéfices respectifs de 2 525 523 FCFA, 21 025 234 FCFA et de 52 073 184 FCFA. 

Mots clés : Mangrove, Empiètement, Structure du peuplement, Kribi, Projet technique

 

 

 

DONGMO NGUEMEZI Divine, NWAMO Roland Didier, MOUAMFON Mama, TAMGNO Béranger Raoul, 2017- 2018

 Evaluation du potentiel economique de la ressource ichtyologique dans la boucle Nord de la Réserve de Biosphère du Dja (Est-Cameroun)

Une étude portant sur l’évaluation du potentiel économique de la ressource ichtyologique dans la boucle nord de la Réserve de Biosphère du Dja (Est- Cameroun) a été menée de février à juillet 2018 à la Fondation Camerounaise Terre Vivante. Les données de terrain ont été collectées de fin mars à fin mai 2018 à l’aide du suivi des débarquements et enquêtes auprès de 20 pêcheurs de la localité. Les quantités débarquées ont été pesées à l’aide d’une balance de capacité 500 g et de sensibilité 0,1 g et d’un peson électronique. Les captures totales débarquées dans les quatre campements sont de 1564, 45 kg. La capture par unité d’effort de tous les campements a été évaluée à 17,38kg/sortie journalière. Le potentiel ichtyologique est de 532,93 tonnes débarquées par an. 31 espèces réparties en 12 familles sont pêchées à l’aide des filets maillants (38 %), des palangres (37 %) et des cannes à pêche (25%). La famille des Cichlidés est la plus représentée (35,4 %). Les indices de diversité de Shannon et d’équitabilité de la zone sont respectivement de 2,83 et 0,79. La structure par taille de peuplement montre que la majorité des espèces ont des tailles comprises entre 15 et 30cm (59 %). Lors de l’étude, les pêcheurs ont produit un chiffre d’affaires de 1 464 908 Fcfa soit en moyenne 73 245,4 Fcfa/pêcheur/semaine/campement. Sur la base de la totalité des pêcheurs de la localité (118 pêcheurs), le potentiel économique correspond à un chiffre d’affaire brut de 488 195 599,5 Fcfa. Enfin les paramètres hydrologiques (débit moyen et superficie du bassin versant) révèlent respectivement un potentiel ichtyologique de 24,97 tonnes/an et 1113,14 tonnes/an. Ce potentiel correspond respectivement tour  à 22 873 768,5 Fcfa/an et 1 019 691 897 Fcfa/an. En somme la zone présente un potentiel ichtyologique important. Le Projet de création d’une unité de production et de commercialisation du poisson fumé dans l’arrondissement de Somalomo avait pour but de produire des poissons fumés de bonne qualité à l’aide des fumoirs améliorés. Ce projet révèle à travers son étude de faisabilité, qu’un financement de 28 310 972 FCFA permettra de le mettre en exécution. Sur le plan financier, le projet permettra de générer un bénéfice net cumulé de 4 470 154,65 FCFA en deuxième année.

Mots-clés : potentiel économique, ichtyologie, Reserve de Biosphère du Dja

 

 

JIOFACK Charles Joèl, ONANA Fils Mamert, TAMSA ARFAO Antoine, 2017- 2018

 Pratique d’assainissement, qualité des eaux souterraines et prévalence des maladies hydriques dans le quartier New-Priso (Douala, Cameroun)

 L’insuffisance des ouvrages d’assainissement, la méconnaissance des règles élémentaires d’hygiène et la pollution des eaux sont les causes des maladies qui affectent la population de la planète. Ainsi, une étude visant à déterminer les pratiques d’assainissement, la qualité des eaux souterraines et la prévalence des maladies hydriques sur les populations du quartier New Priso s’est faite pendant la période du 1er février au 31 juillet 2018. Au cours de cette étude, certains paramètres physico-chimiques et bactériologiques ont été mesurés in-situ et au laboratoire suivant les protocoles standards. Par ailleurs, une enquête a été menée afin de déterminer la prévalence des maladies hydriques sur les populations ainsi que les pratiques d’assainissement observées au quartier New Priso. Les résultats sur les pratiques d’assainissement ont révélé que les latrines à fosse unique représentent 77% du type d’assainissement autonome utilisé par les populations, et 93% des populations rejettent leurs eaux usées dans la nature. Pour ce qui est de l’analyse des eaux souterraines (puits et forages), les valeurs moyennes ± écart type des Nitrates, de la turbidité, de la salinité, des Coliformes fécaux et totaux, des Streptocoques fécaux, Salmonella typhi, et Vibrio cholerae sont respectivement de ±8,98 mg/L ; ±5,92 NTU ; ±0,09 ppm ; ±61,84 UFC ; ±250,76 UFC ; ±140,38 UFC ; ±5,73 UFC et ±10,69 UFC. Quant aux cas de prévalence des maladies hydriques, la typhoïde représente 77%, la dysenterie 55% et la diarrhée 25% sur100 ménages interrogé. A la suite de cette étude, une seconde partie de projet de création d’un Bureau d’étude Environnemental a été rédigé dans le but d’éviter qu’un ouvrage public ou privé ne se révèle néfaste à terme pour l’environnement. Ainsi, l’investissement pour la réalisation de ce projet est de 15 665 500 Fcfa. Il permettra de générer un bénéfice net de 26 572 362  Fcfa à la troisième année et un taux de rentabilité interne de l’ordre de 46,70%. 

Mots clés : Eaux souterraines, Qualité de l’eau, Assainissement, Maladies hydriques, Bureau d’étude.

 

 

LEUMENI Marie Dieunedort, ESSOMBA BILOA Rachel, NACK Jacques, 2017-2018

  Suivi de la qualité physico-chimique et bactériologique des eaux usées de la station d’épuration de la SABC-Littoral : cas de l’usine de Koumassi-Douala

 Le stage a été effectué du 01 février au 31 juillet 2018 au sein de la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) spécialisé dans la production agroalimentaire des produits brassicoles. Les cours d’eau du Cameroun, principalement ceux de la ville de Douala subissent des pollutions diverses et des forts prélèvements qui affectent de manière significative les ressources de ces milieux. C’est dans cette optique qu’une étude a été faite sur le suivi de la qualité physico-chimique et bactériologique des eaux usées de la station d’épuration de l’usine SABC-Koumassi, afin proposer les mesures de réutilisation des effluents émis. L’accomplissement de cet objectif a amené à faire des multiples descentes au niveau de la STEP. Durant ces descentes, deux stations d’études ont été choisies à l’entrée de la STEP et à sa sortie pour l’échantillonnage. Les  échantillons à analyser ont été prélevés, étiquetés et transportés directement au laboratoire pour les différentes mesures et analyses. Il ressort de cette étude que la caractérisation physicochimique des eaux usées au niveau de la STEP indique un taux d’abattement de 93,77% pour la DCO, 83,87% pour la DBO5, 65,50% pour la MES et 85% pour les AGV. Cependant à la sortie, la DCO (69,31mg/L), l’azote (13,63 mg/L) en moyenne respectent les normes environnementales de rejet en vigueur au Cameroun (≤90 mg/L pour la DCO;  ≤30 mg/L pour l’azote). Or, la DBO5 (111,75 mg/L), les MES (101,03 mg/l) et les phosphates (22,75 mg/L) ne respectent pas ces normes de rejets (≤50mg/L pour la DBO; ≤10 mg/L pour les phosphates et ≤30 mg/l pour les MES) et sont susceptibles d’altérer la qualité des eaux du milieu récepteur.  Il en ressort également que, l’effluent final de la STEP est fortement pollué du fait de l’abondance d’agents pathogènes en son sein (279,5 UFC pour les GT, 525 pour les LM, 184 pour les salmonelles et 87,5 pour les E.C) qui ne respectent pas les normes de qualité d’une eau de classe 2 (0 UFC pour 100 ml).  Ainsi, pour une potentiel réutilisation, ces eaux usées doivent subir un procédé de traitement bien établi constitué d’une clarification par floculation et coagulation (traitement terrière), d’une filtration à sable pour éliminer les matières en suspension, d’une désodorisation par charbon actif pour se débarrasser des odeurs et enfin une désinfection par l’ozone et le chlore. En vue d’améliorer la situation du recyclage des déchets qu’ils soient solides, liquides ou gazeux afin de contribuer au développement durable, une idée de la mise sur pied d’une société de pré-collecte des déchets solides ménagers dans le quartier Bonapriso fut  adoptée. Le coût du projet ainsi que le chiffre d’affaire à la première année ont été évalué respectivement à  avec un taux de rentabilité. 

Mots clés : Eau usée, STEP, caractérisation, pré-collecte, déchets solides ménagers.

 

 

 

MAMEN TINDI Honoré Steve, NYAMSI TCHATCHO NECTAIRE Lié, ONANA Fils Mamert, ZEBAZE TOUGOUET Serge, 2017-2018

Qualité physicochimique et diversité zooplanctonique et des macroinvertébrés benthiques du cours d’eau Mvana à Yaoundé

 Une étude visant à évaluer la qualité des eaux du cours d’eau Mvana par les analyses hydrologiques, physico-chimiques, et l’étude de la structure des peuplements du zooplancton et des macroinvertébrés benthiques a été menée de février à juillet 2018. Les analyses physico-chimiques révèlent que le bassin versant du Mvana est fortement anthropisé, avec des eaux de mauvaise qualité consécutive aux apports excessifs en matières organique d’origine diverse. Les paramètres physicochimiques obtenus ont permis de calculer l’IPO. Les valeurs de ce dernier permettent de conclure que les eaux du Mvana sont eutrophies. Le zooplancton identifié est constitué de 12 espèces, parmi lesquelles 5 espèces de Rotifères et 7 de Microcrustacés (4 de Cladocères et 3 de Copépodes). Parmi les Rotifères, Rotaria rotaria, indicateur des eaux eutrophes présente une abondance relative de 60,70% pour la période d’étude. La faune de macroinvertébrés benthiques est constituée de 3 embranchements, 8 ordres, 16 familles. Parmi les 8 ordres de macroinvertébrés échantillonnés, celui des Diptères est majoritaire avec 85,01 % de l’abondance, suivi des Odonates (7,59 %), les Coléoptères suivent avec 2,51% et des Hémiptères (2,4%), les quatre autres ordres (Tricoptères, Décapodes, Basomatophores, Lombriculida) regroupés ici sous le vocable « autres », ont été récoltés de façon sporadique et ne représentent que 2,13 % de l’abondance totale. Notre projet technique est la Création d’une entreprise de Traitement des eaux usées industrielles, urbaines et dépollution des milieux aquatiques dans la ville de Douala. Le but du projet est de réduire à un niveau acceptable la concentration en éléments métalliques présent dans l’environnement aquatique en générale et dans les bassins versants d’effluents industriels en particulier. Ceci en vue d’assurer la pérennité de la ressource en présence. Son coût de réalisation est évalué 76.593.584 FCFA. Les chiffres d’affaire obtenus au bout des trois premières années sont respectivement 65.144.000, 81.756.000, 99.886.000 FCFA, et les bénéfices nets obtenus pendant les trois premières années de fonctionnement sont respectivement 31.127.196, 37.640.654, 40.374.199FCFA.  Le projet lutte contre le chômage en procurant 21 emplois directs.

Mots clés: Mvana, hydrologie, physico-chimie, zooplancton, macroinvertébré benthique,

 

MEYAPWE NGUEFANG Danielle Natacha, NWAMO R. Didier, ETAME Prince, FOKOM Raymond, AJONINA Gordon, 2017-2018

 Peuplements des mangroves du Rio Del Rey au Sud-Ouest Cameroun et dynamique de la séquestration du carbone

  Une étude a été menée dans les peuplements de mangroves du Rio Del Rey au Sud-Ouest Cameroun, dans le but d’étudier la dynamique de séquestration de carbone dans deux peuplements de mangroves dégradé et non dégradé des sites de Jabane et Issobo. Sur chaque transect d’étude, trois placettes sont définis et les caractéristiques dendrométriques mesurées par la méthode des transects. Les échantillons de sol sont également prélevés dans chacun de ces transects aux profondeurs de 0-15cm et 15-30cm ; les teneurs en carbone totale et carbone symbiotique sont déterminées. Les résultats obtenus montrent que les diamètres et hauteurs moyens les plus élevés des arbres sont de 10,99±1,25cm, 8,99±1,03m respectivement et enregistré dans la mangrove non dégradée. Les structures de ces deux peuplements sont dominées par les gaules appartenant  à la classe de diamètre [3-10[cm et des hauteurs [2,5-5[m  et [5-7,5[m. Les stocks de carbone aérien et racinaire séquestré dans le site dégradé sont de 1,46t/ha et 0,73t/ha et sont inférieur à ceux du site non dégradé. Le stock de carbone symbiotique le plus élevé est 0,50t/ha. Le stock de carbone total du site non  dégradé est de 287,18t/ha et celui du site dégradé est de 158,23t/ha. Par ailleurs le carbone symbiotique représente 0,31% du carbone total du site dégradé et 0,06 % du site non dégradé. Donc le peuplement de mangrove non dégradé séquestre et contribue le plus au phénomène de changement climatique. D’où l’importance d’utiliser durablement les écosystèmes de mangroves dans la lutte contre le changement climatique. Dans l’optique de minimiser les impacts négatifs sur les écosystèmes en général et aquatiques en particulier, un projet portant sur la création d’un Bureau d’Etudes Environnemental a été élaboré. Le coût d’investissement du projet est de 15 665 500 FCFA, avec un taux de rentabilité interne TRI= 46,70%.

Mots clés : diamètre, hauteur, glomaline, carbone, mangroves.

 

 

NDJAMO NGONGANG Valentin, TAIMANGA, TANGA DJEUTA Marcel, NACK Jacques,   2017/2018

 Evaluation de la qualité des eaux du fleuve Wouri (Douala- Cameroun) : analyses physico-chimiques et structure du peuplement du zooplancton

Une évaluation de la qualité des eaux du fleuve Wouri par des  analyses physico-chimiques de l’eau et la structure du  peuplement du zooplancton a été menée de février à Juillet 2018. Les échantillonnages, pour les analyses physico-chimiques et biologiques ont été effectués au niveau de 4 stations (S1 à S4) localisées sur le Wouri en zone urbaine fortement anthropisée. Les résultats des analyses physico-chimiques révèlent un caractère eutrophe à hypereutrophe de ces eaux, consécutif à un apport en matières organiques et à une faible oxygénation des eaux. 20 espèces de copépodes, 3 espèces de rotifères  et 2 espèces de cladocères ont été identifiés au cours de l’étude, ce qui souligne le fait que les rotifères et les cladocères ne  se développent peu ou pas en milieu lotique saumâtre alors que les rotifères s’adaptent bien au processus d’eutrophisation qui se manifeste dans les fleuves. Les variations des abondances des organismes zooplanctoniques le long du Wouri sont très marquées. En effet, les fortes densités de zooplancton rencontrées dans le cours moyen s’opposent aux faibles densités du cours supérieur et du cours inférieur. Parmi les copépodes, Cyclops thomassi, indicateur des eaux saumâtres eutrophes, a atteint parfois une abondance de 435 ind/L, cette espèce peut être considérée comme caractéristique de ce milieu lotique tropical fortement anthropisé. L’indice de diversité de Shannon et Weaver faible dans la plupart des stations, révèle une faible diversité de la communauté zooplanctonique, est marquée par la prédominance de Cyclops thomassi. Au travers les résultats obtenus qui montrent que les eaux du Wouri sont polluées, un projet technique  portant  création d’une entreprise de traitement des eaux usées industrielles et urbaines et dépollution des milieux aquatiques dans la ville de Douala a été conçu pour essayer de résoudre le problème en amont, montre une valeur actualisée nette de 5.481.976 FCFA et un taux de rentabilité interne supérieur à 10%, rendant ainsi le projet viable et rentable.

Mots clés : peuplements zooplanctoniques, physico-chimie de l’eau, eutrophisation, milieu lotiques, anthropisation, eaux uses,  douala.

 

 

SAMA Cyril Agem, AGBOR EBAI Maurice TABEH, OBEN MBENG Lawrence, 2017/2018

 Assessing the impact of organic and inorganic wastes in River Mezam (North West Region-Cameroon)

This study meant to assess the impact of organic and inorganic waste in River Mezam in Bamenda of the North West Region of Cameroon took place from February to July 2018. A survey method was used, using questionnaire with a sample population of 100 households along the bank of River Mezam across Bamenda municipality alongside the squatering and coining method, used to determine dominant types of waste generated and where the wastes are dumped. Laboratory analyses were also carried out for physiochemical and biological quality of River Mezam. A correlation was made between physical, chemical variables and biological variable. Result of this survey indicated that: 24% of households dumped their wastes into streams and drains and biodegradable food debris was the dominant waste in the municipality of Bamenda. The analysis reveals that River Mezam is slightly contaminated at the inlet into Bamenda city, but highly contaminated at the outlet. There was abundance of total coliform which is >100cfu/100ml at the outlet compared to 47 and 54cfu/100ml at the inlet. The physiochemical quality increases greatly with pH of 5.2 and 5.37 at the exit. Furthermore, lead and BOD rises; 0.6 and 0.5mg/l for lead and 18.6 and 17.9mg/l for BOD at the outlet. These concentrations were superior to WHO recommendations. Correlation coefficient of Pearson shows that pH had a strong negative correlation with lead, BOD, and Total coliform with values of r = -0.998, -0.999, -0.989 respectively. Inversely, positive or parallel correlations were observed between Lead and BOD, Lead and Total coliform were and finally between BOD and Total coliform. This shows that Lead, BOD and Total coliform are linearly link. Our technical project is the creation of an enterprise for the sorting, collection, supply and recycling of waste tyres into other products. The aim of which is to provide a solution to the management of non-biodegradable waste, thus contributing to a better framework of life for all in the city of Bamenda and Cameroon. Its cost of implementation is estimated at 30 000 000 FCFA. Turnover figures for the first three years were 855000, 1377500, 1900000 CFA francs respectively, and the net profits obtained during this three years of operation were 5205500, 11505500, 17505500 FCFA. The project tackles unemployment by providing 15 direct jobs.

Keywords: Organic and inorganic waste, water pollution, squatering and coining, quality.

 

 

TEKOU NGUNTE Hervé, NYAMSI TCHATCHO Nectaire Lié, MOUAMFON Mama, TAMGNO Beranger Raoul, 2017- 2018

 Contraintes liées a la pratique du stockage du poisson fumé dans la boucle nord de la Réserve de Biosphère du Dja (Est-Cameroun)

 Une étude a été menée du 1er février au 31 juillet 2018 à la Fondation Camerounaise Terre Vivante dans le cadre du projet « Enabling rural poor to help protecte biodiversity of Dja, Cameroon ». L’existence de nombreux cours d’eau dans la région permet une activité de pêche plus ou moins intense. Cette activité est principalement pratiquée dans la Réserve de Biosphère du Dja (RBD). L’existence de nombreux campements de pêche ont été signalé dans le cadre de cette étude. C’est dans cette optique qu’une étude a été faite sur la rivière Dja pour déterminer les contraintes liées à la pratique du stockage du poisson fumé dans la boucle nord de la Réserve de Biosphère du Dja. La détermination des espèces de poissons a été faite durant quatre semaines par le suivi permanent des pêcheurs au niveau des points de débarquements pour l’identification des espèces de poissons. Pour réaliser la diversité des insectes nuisibles, des inspections des outils de stockage ont été effectuées dans 4 campements de la boucle nord où des insectes nuisibles ont été collectés et identifiés ; les poissons fumés stockés ont été échantillonnés dans les outils de stockage afin de les entreposer dans des pots en verre de 1 200 mL de capacité pendant 4 semaines pour observation au laboratoire. Après leur émergence, les insectes ont été enlevés, collectés et identifiés. Leur efficacité nocive sur les poissons stockés sert fait par le calcul de la densité de chaque insecte nuisible par gramme de poissons. De ce fait, l’étude a dénombré  31 espèces, appartenant à 12 familles différentes. Parmi les familles recensées durant la période de l’étude, les Cichlidés sont les plus représentés (35,4%) et les moins représentées sont Schilbeidae (0,2 %). L’indice de diversité  est respectivement H’= 2,83 et E = 0,79. Il ressort que les claies sont les outils les plus utilisées (46,66%) et les paniers les seconds (25%) et le sac de 100 kg est l’outil le moins utilisé (5%) par les pêcheurs. Les Diptères (mouche à viande) et les Coléoptères (Necrobia sp et Dermestes sp) étaient les insectes nuisibles identifiés lors de l’étude. Les dégâts qui surviennent dans les stocks sont imputables aux Dermestes sp pour 786 individus et aux Necrobia sp pour 4 individus. De cette étude, la création d’une unité de production et de commercial des poissons fumés dans l’arrondissement de Somalomo avec pour but de produire des poissons fumés de bonne qualité à l’aide des fumoirs améliorés a été proposée. Ce projet révèle à travers son étude de faisabilité, qu’un financement de  37 550 972 FCFA permettra de le mettre en exécution. Sur le plan financier, le projet permettra de générer un bénéfice net cumulé de 18.086.150 FCFA en deuxième année et une VAN > 0 puis  15 emplois seront créés.

Mots clés : perte, poisson, ravageurs, structure de stockage

 

  

 METOU’OU Kenn, ESSOMBA BILOA Rachel,  NEGUHE Steve, ONANA Fils, 2017-2018

 Influence des déchets solides sur la pollution des eaux de la rivière Kondi (Douala-Cameroun)

La ville de Douala présente une forte urbanisation, avec une population à la fois dense et dynamique. Ce qui accroit considérablement la production des déchets, qui ont des effets néfastes croissants dans les milieux aquatiques. La présente étude, déroulée du 1er février à 31 juillet 2018, évalue l’influence des déchets solides sur la pollution de la rivière Kondi. Trois stations d’étude (KDI1 ; KDI2 ; KDI3) ont été choisies. D’une part, l’étude s’est concentrée sur la mesure des paramètres physico-chimiques [matières en suspension (MES) ; couleur (CO) ; température (T) ; potentiel d’hydrogène (pH) ; conductivité électrique (CE), demande biologique en oxygène (DBO) ; demande chimique en oxygène (DCO) ; oxygène dissous ( O2) ; nitrite (NO3 -) ; orthophosphate (PO4 3- ) ; azote ammoniacal ( NH4 +)] qui a été effectuée au laboratoire d’Hydrobiologie et d’Environnement de l’Université de Yaoundé I. D’autre part une identification des déchets solides s’est faite. Les analyses physico-chimiques ont déterminé un pH sensiblement neutre sur l’ensemble des trois stations : KDI1 (6,43) ; KDI2 (6,83) et KDI3 (6,70). Une DCO de valeur 120 mg/L à la station KDI1, une valeur de 237mg/L à la station KDI2 et une valeur de 132mg/L à la station KDI3. Les valeurs de l’indice de pollution organique (IPO) traduisent une mauvaise qualité de l’eau : avec une valeur de 2,75 à la station KDI2 et une valeur identique (3,25) entre KDI1 et KDI3. Quant aux déchets solides, ils ont été répartis dans 11 catégories [déchets putrescibles (D PUTR), papiers (PAP), complexes (CPLXE), textiles (TEXTIL), plastiques (PLAST), combustibles non classés (COM NC), verres (VER), métaux (MET), incombustibles non classés (INC NC), déchets dangereux (D DANGER)]. Les déchets putrescibles ont été les plus abondants dans la totalité des trois stations avec un pourcentage de 42% à la station KDI1, 35% à la station KDI2 et 51% à la station KDI3. La matrice de corrélation de Pearson montre que, les déchets putrescibles sont fortement corrélés négativement avec la DBO (r = -0,837) et la DCO (r = -0,843). Cette étude contribue à la gestion et à la conservation des rivières à régime urbain. Au terme de cette étude, un projet de création d’une entreprise [Cameroon Aquatic Conservation And Servive (CACAS)] de traitement des eaux usées industrielles, urbain et dépollution des milieux aquatiques dans la ville de Douala a été rédigé. Dont le but est de rendre notre environnement sain. L’investissement nécessaire à la réalisation de ce projet est de 76.593.584 FCFA. Un chiffre d’affaires de 246.786.000 FCFA pour un revenu net de 109.142.049 FCFA sont visés en 3 ans avec un TRI (Taux de Rentabilité Interne) de 20 %.

Mots clés : Déchets solides, physico-chimie des eaux, pollution des eaux, Kondi, CACAS.

 

 

 

 

 

 

 

 

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