ANNEE 2019-2020

 

 

ABADA MOUDIO Evrard Sébastien, ESSOMBA BILOA Rachel, NANA TABET, EFOLE EWOUKEM Thomas, 2019-2020

Analyse de la chaîne de valeur des produits de la pêche dans la localité de Kribi (débarcadère de Mboa-Manga) : Cas du Pseudotolithus senegalensis (Valenciennes, 1833)

 Au cours de la période de février à juillet 2020, une étude portant sur l’analyse de la chaîne de valeur des produits de la pêche supervisée par le Centre Communautaire de Pêche Artisanale de Kribi a été effectué au débarcadère de Mboa-manga. Cette étude visait à contribuer à l’analyse de la chaîne de valeur du Pseudotolithus senegalensis (Mvé) débarqué dans la ville de Kribi. Pour y parvenir, des enquêtes semi-structurées et observations directes ont été effectués. Les résultats ont montré une multitude d’intervenants directs et indirects le long de cette chaine. L’analyse des caractéristiques sociodémographiques de ces acteurs montre que la majorité des pêcheurs et des armateurs sont camerounais et en majorité des hommes. Les autres maillons de cette chaîne sont dominés par les femmes (77,77 %), avec une moyenne d’âge de 35 ans. Les prix varient d’un maillon à un autre du fait de la saison et des charges que ceux-ci supportent durant leurs activités : 1500 FCFA, 2500 FCFA, 3500 FCFA respectivement pour les armateurs, mareyeurs et transformateurs. Les valeurs ajoutées créées par ces derniers sont de 3379740 FCFA pour les armateurs, 3635600 FCFA pour les mareyeurs et 14643700 FCFA pour les transformateurs. Ces valeurs sont favorisées par plusieurs opportunités telles que : une forte production, une facilité logistique avec un réseau routier amélioré et une demande croissante en poisson frais. On note également certaines menaces telles que l’absence du suivi statistique, l’insuffisance des lignes de crédit, et une déficience du système de suivi contrôle surveillance. Le projet d’appui à la gestion durable de la pêcherie de Mboa-manga par la mise en œuvre d’une entreprise de suivi des pêcheurs et de commercialisation du matériel d’armement d’une embarcation de pêche qui s’inscrit dans une logique de promouvoir une pêche durable dans la ville de Kribi à travers la création d’emplois directs, la conservation de la biodiversité, la capture des espèces ayant atteint une taille de recrutement. Le chiffre d’affaire pour les trois premières années est respectivement de 11 101 000 FCFA, 13 033 000 FCFA, 14 645 000 FCFA avec des bénéfices qui sont : 3 130 963,3 FCFA pour l’année 1, 4 291 598,9 FCFA pour l’année 2 et 3 006 178,5 FCFA pour l’année 3. Le coût d’investissement de ce projet s’élevé à 21 665 000 FCFA, avec un financement recherché de 14 465 700 FCFA. L’étude de la faisabilité du projet montre qu’il est viable et rentable.

Mots clés : Circuit de commercialisation, débarcadère, conservation, chaîne de valeur.

 

 

AMBOMO Arkadius Thibaut, FOSSI TANKOUA Olivia, EBONJI SETH Rodrigue, 2019-2020

Etude des captures accessoires des élasmobranches par la pêche artisanale maritime dans un Débarcadère de Kribi : Cas de Mboamanga

 Au cours de la période de février à juillet 2020, une étude sur l’évaluation des captures accessoires des élasmobranches par la pêche artisanale maritime dans un débarcadère de Kribi a été effectuée. Le Centre Communautaire de Pêche Artisanale de Kribi (CECOPAK) a servi de cadre d’étude. Laquelle s’est articulée autour de plusieurs paramètres entre autres : le nombre de pêcheurs, le nombre d’individus d’élasmobranches capturés, les sexes des espèces et les engins de pêche : indicateurs quantitatifs de pression sur la ressource. Le travail a pu être effectué sur un total de 294 élasmobranches soit 36 requins et 258 raies de tailles et de poids différents. 81% de prises de raies sont constitués de Dasyatis margaritella et 29% de requins constitués de Mustelus mustelus. Ces captures sont réalisées globalement à l’aide de 04 engins de pêche différents (palangre de surface et de fond, le filet dormant et la ligne). L’analyse de données a permis de remarquer que 45% des prises d’élasmobranches débarquées sont vulnérables selon le statut UICN. De même, 45% de prises ont un indice de vulnérabilité « très élevé ». Quant à l’indice de résilience 53% d’élasmobranches capturés sont considérés comme « très faible ». Le projet de mise sur pied d’un bureau d’étude de services environnementaux est promu par quatre Ingénieurs des Sciences Halieutiques et un Environnementaliste Assermenté en Changements climatiques. Le but principal de ce projet est de promouvoir le maintien de la biodiversité, conserver la ressource vulnérable tout en tirant les revenus substantiels des services de l’environnement. La faisabilité technico-économique et financière du projet révèle qu’il est rentable, avec une Valeur actuelle nette (VAN) de 6 297 194,5 FCFA et un Taux de Rentabilité Interne (TRI) de 16,7%. Son coût s’élève à 84 513 000 FCFA avec 50 707 800 FCFA d’apports des promoteurs et 33 805 200 FCFA de financement recherché. Le projet génèrera un bénéfice de 18 173 608 FCFA dès la troisième année de son exécution.

Mots clés : Pêche, élasmobranches, capture accidentelle, CECOPAK, Kribi, bureau d’étude.

 

 

BIPOUN HONLA J. Désire Guyon, ELOUGOU NDINGA Marcelle Nathalie, NTJA Dominique, TAMGNO Béranger Raoul, 2019-2020

Diversité des poissons fumés dans le Parc National Douala-Edéa et plus-value de chacune des espèces commercialisées

   Au Cameroun, les activités du secteur pêche restent très embryonnaires, moins développées et peu encadrées par le Gouvernement par rapport à d’autres pays d’Afrique de l’Ouest tel que le Sénégal. C’est dans cet élan qu’une étude profonde a été menée de mars à juillet 2020 dans les localités de Manoka et de Mouanko dans le but de comprendre les causes, les conséquences de ce retard dans l’activité de pêche au Cameroun et d’apporter un souffle nouveau dans la gestion de ce patrimoine. La collecte des données s’est déroulée à partir des enquêtes et des observations directes in-situ. Il ressort des résultats enregistrés qu’en fonction de la demande sur le marché, 13 espèces de poissons sont habituellement capturées. Ces espèces peuvent être regroupées en 11 familles avec une abondance de la famille Clupeidae. Les outils d’analyse économique du marché du poisson ont montré que la valeur ajoutée (VA)  est fonction du chiffre d’affaire moins les charges. Ce chiffre (VA) est estimé dans les deux localités à 83257700 FCFA. Le poisson commercialisé présente deux circuits à savoir celui du poisson frais et celui du poisson fumé. Ce circuit de commercialisation est constitué des pêcheurs, des transformateurs, des grossistes et des détaillants. Au niveau du pêcheur, le prix moyen d’une cuvette d’Ethmalosa fimbriata frais coute 12000 FCFA soit deux fois moins ce prix lorsqu’il est fumé (25000 FCFA). La plus grande marge des bénéfices est détenue par les grossistes et la plus petite par les pêcheurs. Le volume moyen mensuel de quantités fumées est évalué à 14805 kg. Les diverses contraintes observées sur le terrain sont : la difficulté d’accessibilité aux sites, le manque d’électricité, le manque de nourriture et de logement adéquat. Le projet technique porte sur la création d’une unité pilote de production, de transformation et de distribution du poisson dans ville de Douala. L’apport financier pour la réalisation de ce projet est estimé à 63 129 625 FCFA. Cette activité va générer 16 emplois permanents durant les trois premières années avec un bénéfice net à la première année de 901 607,82 FCFA. Plusieurs sous activités verront le jour et permettrons l’épanouissement des riverains de la localité.

Mots clés : Valeur ajoutée, prix moyen, chiffre d’affaires,

 

 

BOGNE TACHEGNO John Florentin, KOJI Ernest, ONANA Fils Mamert2019-2020

Contamination par quelques éléments traces métalliques du sédiment, de l’eau et des crevettes des rivières Ekouma et Batika dans la Région du Littoral-Cameroun

La forte concentration des cours d’eaux par les éléments traces métalliques, cause des dommages sur le plan écologique, de la biodiversité et de la santé humaine. Ainsi la  présente étude vise à évaluer la contamination par quelques éléments traces métalliques des eaux, sédiments et crevettes des cours d’eaux Ekouma et Batika. Quelques paramètres physico-chimiques et les métaux lourds (Pb, Cd, Zn et le Cu) ont été mesurés dans les eaux, les sédiments et les crevettes prélevés dans un cours d’eau agricole (Ekouma) et un cours d’eau forestier (Batika) aux mois de mars et de juin 2020. Les concentrations des métaux lourds sont plus élevés dans le cours d’eau agricole (Cd = 0,0986 mg/l ; Pb = 0,9858 mg/l ; Cu = 0,6983 et Zn = 0,5537 mg/l) que dans les eaux forestières (Cd = 0,01012 mg/l ; Pb = 1,027 mg/l ; Cu = 0,6404 mg/l et le Zn = 0,7532 mg/l). Dans le sédiment la concentration en éléments traces métalliques sont moins élevés en zone forestière (Cd = 0,032 mg/l ; Pb =  0,331 mg/l ; Cu =  0,221 mg/l et le Zn = 0,237 mg/l). La concentration des métaux lourds dans les crevettes collectés en zone forestière (Cu =  0,6982 mg/l ; Zn = 0,6611 mg/l ; Pb = 0,94745 mg/l et le Cd = 0,53718 mg/l) est supérieure à la zone agricole (Cu = 0,3596 mg/l ; Zn = 0,3292 mg/l ; Pb = 0,5307 mg/l et le Cd = 0,6611 mg/l). L’indice de géoaccumulation montre que le sédiment de Batika est faiblement pollué, inversement à celui d’Ekouma. Le facteur de contamination présente à Ekouma une contamination modérée des éléments traces dans le l’eau et le sédiment tandis que dans le Batika la contamination est forte. Le facteur de bioaccumulation chez les crevettes de Batika est inférieur à celui des crevettes d’Ekouma. Les intrants agricoles se révèlent comme des acteurs majeurs à l’augmentation de la présence des métaux lourds, de ce fait il est nécessaire de développer des systèmes de managements efficaces de l’utilisation des pesticides.  De cette étude à découler le projet qui porte sur la création d’une entreprise de construction et de réhabilitations des forages et puits aménagés et le contrôle qualité des eaux. Son coût de réalisation est évalué à 58 979 125 FCFA. Les chiffres d’affaires sont respectivement 47 950 000, 81 900 000 et 134 250 000FCFA, et les bénéfices nets obtenus sont respectivement de -11 029 125, 11 891 750 et 87 162 625 FCFA. Le projet améliore la condition vie 15 emplois directs.

Mots clés : Facteurs de bioconcentration, Métaux lourds, Crevettes, Géoaccumulation, Sédiments.

 

 

CHEGUE Péguy Joëlle, DEULA Armand Claude, TAMGNO Béranger Raoul2019-2020

Evaluation des facteurs de pertes du poisson fumé dans les arrondissements de Douala II, Douala VI et Mouanko (Littoral-Cameroun)

 Au cours du stockage, le poisson traité est détruit par divers facteurs de pertes et peut être source d’empoisonnement pour les populations. L’objectif de l’étude était d’évaluer les pertes post fumages du poisson fumé à Youpwé, Mouanko et Manoka. Cette étude a été effectuée de février en juillet 2020 à la Délégation d’Arrondissement l’Elevage des Pêches et Industrie Animales de Douala II (DEAPIA). L’identification des espèces de poissons débarquées et fumées a été faite durant 5 semaines au marché de pêche de Youpwé, dans les campements de Mouanko et Manoka par le suivi permanent au niveau des points de débarquements et des unités de fumage. Ainsi, 429 parties prenantes directes ont été enquêtés et 305 outils de stockage ont été inspectés puis caractériser. 3 collections identiques de 7 espèces de poissons fumées de chacune des localités ont été prélevées et mises en observation au laboratoire pendant 6 semaines. De ces collections, les moisissures et insectes ravageurs ont émergé. Pour chacune des collections, les insectes émergés ont été dénombrés, identifiés et les dégâts évalués. De cette étude il découle que 31 espèces marines appartenant à 17 familles ont été identifiés. Les clupeidae (27%) et Sciaenidae (18%), Polynemidae (12%) et Ariidae (10,1%) sont les familles les plus représentées. Ethmalosa fimbriata, Cynoglossus senegalensis, Trichiurus lepturus, Arius heudeloti et Raja africana sont les espèces les plus fumées. Les claies et les paniers sont les outils de stockage les plus répandues et utilisés. Les moisissures et les insectes coléoptères (Dermestes maculatus, Necrobia rufipes) et diptères (Calliphora sp) sont les principaux facteurs de pertes des poissons fumés stockés des trois localités. N. rufipes est le Coléoptère le plus préjudiciable aux stocks avec 772 individus. L’Ethmalosa fimbriata est l’espèce ayant subi le moins d’attaques les moisissures et les insectes de l’ensemble des trois collections. En vue de réduire ces pertes, un projet visant à mettre en place une unité de production, transformation et distribution des poissons (SIPROTDIS Sarl) à Douala a été élaboré. Le coût du projet ainsi que le chiffre d’affaire à la première année ont été évalué respectivement à 63 129 625 FCFA et 68 630 000 FCFA avec un Taux de Rentabilité Interne (TRI) de 41,54%.       

Mots clés : perte, poisson, fumage, ravageurs, production, transformation, Littoral-Cameroun

 

 

DONGMO NGUEPI Phalone Vanessa, MBOCK NEMBA Audry Constant, ETAME Prince Ardiles, NWAMO Roland Didier, 2019-2020

Biométrie des ressources ichthyologiques marines exploitées dans l’espace marin protégé du Parc   National Douala-Edéa

 Afin de renforcer les statistiques relatives à la gestion des pêches au Cameroun en vue d’une gestion durable des ressources halieutiques, une étude portant sur la Biométrie des ressources ichtyologiques marines exploitées dans l’espace marin protégé du PNDE a été effectué de février à juillet 2020. L’objectif global étant d’évaluer la Biométrie des ressources ichtyologiques exploitées dans l’espace marin protégé du PNDE. L’approche méthodologique adoptée a consisté au suivi des débarquements, l’échantillonnage aléatoire des spécimens, l’observation directe et les interviews semi-structurées. Pour ce faire, les clefs d’identification de Stiassny et al., (2007) ont permis d’identifier les spécimens, les mensurations ont été faites à l’aide d’un mètre ruban et les pesés à l’aide des balances mécanique et électronique. Les 691 spécimens inventoriés ont été regroupés en 18 familles et 40 espèces. Les structures de tailles ont permis de constater que la majorité des captures se fait sur les juvéniles, ce qui indiquerait une surexploitation de la ressource au sein du PNDE. La famille des Sciaenidae est la plus représenté soit, 97% à Yoyo1, 90% à Malimba et Mbiako, 80,3% à Bolondo, 80,8% à Epollo et 68% à Youme II. Cependant les Tétradontidae sont exclusivement présent à Bolondo et les Muraenidae à Mbiako. Les indices de diversité de Shannon et Weaver ont été supérieurs à « 0 » traduisant une diversité importante et l’indice d’équitabilité de Piélou était proche de « 1 » traduisant la répartition équitable des espèces dans les sites. Les intervalles de confiances des sites d’études donnent les valeurs proches les unes des autres : Malimba et Epollo (21,72±2,12; 23,86±2,38), de Bolondo et Youme II (24,87±2,08; 24,58±2,1) et  de Yoyo1 et Mbiako (30,94±3,1; 31,17±6,26), ce qui voudrait dire que les pêcheurs de cette localité exploitent une même pêcherie. La construction des modèles allométrique montre que, Ethmalosa fimbriata a une croissance allométrique minorante car b<3, contrairement à Pseudotolithus selegalensis et Pseudotolithus elongatus qui ont une croissance allométrique majorante car b>3. Un projet technique d’appuis à la gestion durable des ressources halieutiques par valorisation des plantes envahissantes en biofertilisant et intrant alimentaire été rédigé. Celui-ci montre que, avec un investissement de 8 408 700 FCFA, il contribuera à la création de 12 emplois directs, améliora les conditions de vie des populations locales et la création d’emplois indirects. L’étude de faisabilité de ce projet montre qu’il est viable et rentable car le TRI calculé (21,744%) est compris dans l’intervalle du taux d’intérêt sur le marché financier au Cameroun (10% à 50%).

Mots clés : débarcadère, ressource ichtyologique, biométrie, valorisation

 

 

EFFA EFFA Yves Cédric, KOJI Ernest, ONANA Fils Mamert, 2019-2020

Evaluation de l’état de santé du Nkelweng, un cours d’eau dans un bassin versant en début d’anthropisation : physicochimie et des macro-invertébrés benthiques (Yabassi-Cameroun)

Le maintien de la qualité de l’eau devient une préoccupation majeure pour une société qui doit subvenir à des besoins en eau de plus en plus importants, et ce, tant du point de vue quantitatif que qualitatif. La présente étude vise évaluer l’état de santé du cours d’eau (Nkelweng) dans un bassin versant en début d’anthropisation à l’aide des variables physico-chimiques et des macro-invertébrés benthiques. Les macro-invertébrés benthiques (MIB) ont été échantillonnés lors de quatre campagnes effectuées dans deux stations proches des activités anthropiques de douala et deux stations en zone forestière positionnés tout le long du cours d’eau Nkelweng dans un bassin versant contigu à la ville de Douala avec un pas de temps de deux semaines entre deux campagnes ; les mesures des variables physico-chimiques ont été effectuées simultanément. Les analyses physico-chimiques ont permis de relever une qualité de l’eau modérément polluée au travers de l’indice de pollution organique (IPO) avec une valeur moyenne de 3,57 durant l’étude. L’inventaire du macrofaune benthique récoltée a permis de mettre en exergue la faible diversité des stations proche des activités humaines de Douala avec l’augmentation de l’abondance relative des chironomidae (6,54%) et la diminution des insectes non diptères (32,98%) à l’inverse des stations de la zone forestière qui sont plus diversifiées ; avec une abondance relative d’insectes non diptères (73,79%) et de chironomidae (0,75%). La corrélation de Spearman et l’ACP ont permis de mettre en évidence la corrélation positive et significative entre l’indice Biotique de Hilsenoff (FBI) et les solides totaux dissous (TDS), la température, l’oxygène dissous (OD) ce qui confirme l’influence des variables physico-chimiques sur les valeurs métriques des macro-invertébrés benthiques. Les différences marquées entre les indices biologiques et les variables physico-chimiques confirment la fiabilité des MIB comme de bons indicateurs de l’état d’un milieu aquatique.  Le choix de création de WATER LIFE COORPORATION qui est une entreprise de montage, d’entretien, de réhabilitation des puits-forages et de contrôle qualité de l’eau doit son implémentation à l’existence de nombreux problèmes d’eau dans les pays en voie de développement qui sont souvent la cause de nombreuses maladies pour les humains et la disparition des écosystèmes entrainant la perte de la biodiversité. Pour mener à bien ce projet des études de faisabilité, de durabilité, de rentabilité et d’évaluation des risques liés à ce projet, plusieurs indices et paramètres ont été calculées et appréciés. Il s’agit du capital - action de réalisation de la première phase de ce projet évalué à près de 58 979 125 FCFA.

Mots clés : Anthropisation, macro-invertébrés, pollution, zone forestière

 

 

KAMOGNE Nono Delf, NANA PAUL Alain, Hassan Bassirou, NYAMSI TCHATCHO Nectaire Lié, 2019-2020

Distribution de l’ichtyofaune et habitats associés sur le cours inférieur du fleuve Nyong.

 Afin de contribuer à la connaissance et la distribution de l’ichtyofaune du cours inférieur du fleuve Nyong, une étude visant à faire un inventaire et une distribution de l’ichtyofaune en fonction des paramètres physico-chimique a été effectuée sur trois stations dans le cours inférieur du Nyong durant la période du 1er février au 31 juillet 2020. Au cours de cette étude, les captures ont été effectuées à l’aide de 06 filets maillants de maille (1,5 ; 2 ; 2,5 ; 3 ; 3,5 ;4), à l’épervier et les palangres. La mesure des paramètres physico-chimiques de l’eau in-situ a été effectuée à l’aide d’un multiparamètre de marque HANNA. Les spécimens capturés ont été identifié au laboratoire grâce à une étude morphométrique classique. L’inventaire a révélé la présence de 22 espèces de poissons, 20 genres répartis dans 13 familles dont 11 d’origine marine ou estuarienne et 11 d’eau douce. Les familles les plus représentées ont été les Mormyridae 14%, les Cichlidae 14% et les Clupeidae 14% tandis que l’espèce la plus abondante a été Chrysichthys nyogoensis 30,2%. L’analyse des indices de diversité a montré que la station la plus diversifiée était Dikobe (H’ = 2,98 et J = 0,46) et la moins diversifiée était Donenda (H’ = 2,3 et J = 0,22). Les résultats obtenus montrent une différence plus significative à Behondo en termes de physico-chimie. L’analyse factorielle des correspondances (AFC) a permis de mettre ensemble les paramètres physico-chimiques mesurés, les abondances totales des différentes espèces de poissons et les stations dans lesquelles le travail a été effectué. Les résultats obtenus montrent que la distribution de l’ichtyofaune des milieux varie faiblement en fonction des paramètres physico-chimiques. La présente étude qui propose la première liste de poissons du cours inférieur du Nyong et leur distribution est une contribution à la connaissance de l’ichtyofaune du Cameroun et sa pêche. A la fin de notre étude, un projet de production du Tilapia (mono sexé) en association avec les palourdes en cage flottante sur le fleuve Nyong au niveau du village Dikobe a été mis sur pied. Les études de faisabilité technique, économique, financière et environnementale montrent que ce projet est viable, avec un coût total estimé à 13 401 700 FCFA et une création de 6 emplois directs. Le projet permettra de générer au bout d’un cycle d’élevage (3 mois) un bénéfice net évalué à 701 208 FCFA avec un taux de rentabilité interne (TRI) de l’ordre de 11,13 %.

Mots clés : Distribution, Inventaire, Ichtyofaune, cours inférieur.

 

 

KOUEKAM Robillard , MBOCK NEMBA Audry, FOGWAN NGUEDIA Cedrick, NACK Jacques, 2019-2020

Etude de l’exploitation des grenouilles comestibles dans l’arrondissement du Nord-Makombé : cas des villages Ndobian, Ndotto, Riki et Djongo

 La grenouille Goliath (Conraua goliath, Boulanger, 1906) est la plus grande grenouille
de la planète, rencontrée uniquement dans les rivières à courant rapide au Cameroun et en
Guinée Equatorial. Elle est fortement exploitée pourtant classée comme espèce en danger.  Afin de contribuer à la mise en place d’une base de données sur cette grenouille menacée d’extinction au Cameroun, une étude a été menée de février à juillet 2020. A cet effet, une enquête a été faite auprès des chasseurs de grenouilles comestibles, suivi d’une collecte de données in-situ dans l’Arrondissement du Nord-Makombé, Département du Nkam, Région du Littoral (4°59’-5°02’ LN, et 10°14’- 10°21’ LE). Au total, 52 spécimens ont été observés, répartis en 3 espèces à savoir : 3 spécimens de Conroua goliath, 47 spécimens de Conroua crassipes et 1 spécimen de Xenopus laevis. Il en ressort au regard des chiffres obtenus que les grenouilles comestibles exploitées dans le Nord-Makombé sont diversifiées et que seule l’espèce Conroua crassipes est abondante. La comparaison morphométrique entre espèces a permis de cerner une différence significative suivant le test de Student au seuil (α=0,05).  Le substrat des sites d’observation des grenouilles est composé de sables, de rochers et de la litière ; les quantités variant d’un site à l’autre, La capture totale annuelle est estimée à 219 d’individus de Conroua goliath destinée à l’autoconsommation et au commerce. Le statut de protection de l’espèce est ignoré de tous les acteurs du braconnage. De ce fait, les grenouilles goliath courent un véritable danger d’extinction dans l’arrondissement. La période de reproduction serait comprise entre décembre et février et la rareté de l’espèce serait due à la vulnérabilité des larves qui sont victimes de la prédation. Le projet de création d’un circuit écotouristique dans la Réserve de Faune du Lac Ossa, Région du Littoral Cameroun dans le département de la Sanaga-Maritime s’inscrit dans une logique de développement durable à travers la création d’emplois directs, la protection et la conservation de la biodiversité, la valorisation de la culture, la réduction de la pression sur les ressources aquatiques. Le coût d’investissement de ce projet s’élevé à 53 905 000 Fcfa avec un financement recherché de 38 905 000 Fcfa. L’étude de la faisabilité du projet montre qu’il est viable et rentable.

Mots Clés : Grenouille Goliath, Exploitation, Comestible et Nord-Makombé

 

 

KOUEMO KENGNI Yolande, DIMASSI Sylvain, EFOLE EWOUKEM Thomas, 2019-2020

Evaluation du potentiel de l’exploitation des crevettes au large des côtes camerounaises

Les côtes camerounaises regorgent une diversité de produits halieutiques animaux parmi lesquels les crustacés précisément les crevettes. Son exploitation s’est accentuée durant ces dernières années pour des fins alimentaires et surtout économiques, c’est dans cette optique qu’une étude a été faite pour une évaluation du potentiel d’exploitation des crevettes sur la côte camerounaise. Ce stage s’est déroulé de février à juillet dans la ville de Douala (Akwa) aux établissements KSL. L’échantillonnage a été fait en trois mois (mars-juin) dans l’entreprise à travers le port de pêche industrielle de Douala  et le débarcadère d’idénau. Il en ressort à travers la trame d’enquête et la prise des coordonnées géographique que les zones de capture des crevettes sont : Bakassi, Bamusso et Haute mer. L’ensemble des crevettes recensées appartient  à une seule famille (Pénéidés), repartit en 02 genres (Parapénéopsis, Pénaeus) et 03 espèces (Parapénéopsis atlantica, penaeus notialis, penaeus monodon) où p.monodon domine (98,98%).De même ces résultats révèlent que 48 % de crevettes ont une taille comprise entre 5 à 13cm, avec un sex ratio en faveur des femelles .La relation Longueur totale-poids  est très forte chez la p. monodon(r2 =0,928) avec un coefficient de régression b=0,798 qui traduit une allométrie positive. Tandis que la relation Longueur totale-Longueur céphalothoracique montre que la croissance des crevettes pénéidés durant l’étude a varié dans l’ensemble de l’allométrie négative (b=0,043) à l’isométrie (b =4,0) où b dépendrait des facteurs biotiques que abiotiques, et surtout de la disponibilité des aliments et du type de l’habitat. Cette analyse traduit la pression que subit les crevettes sur la côte camerounaise d’où la nécessité de l’application d’une gestion rationnelle. Le projet technique porte sur la création d’une unité de production artisanales des produits ménagers écologiques (Ecoocéane Cosmet’eau) dans l’arrondissement d’eboundja-kribi. L’investissement requis pour la réalisation de ce projet est de 15 851 500 FCFA, avec pour bénéfice net 16 800 500 FCFA à la première année. Le projet génèrera huit emplois directs et son taux de rentabilité interne est de 67,36%, ce qui prouve qu’il est rentable et réalisable.

Mots clés : KSL, Pêche, Pénéidés, sex ratio 

 

 

KUETE TAMOKEU Ivan, ELOUGOU NDINGA Nathalie, NANA TABET Privat, TAIMANGA, 2019-2020

Etude socioéconomique et de gouvernance de la filière pêche artisanale maritime dans l’arrondissement de Kribi (Sud-Cameroun)

 Au cours de la période de Mars à Juillet une étude socioéconomique et de gouvernance de la pêche artisanale maritime dans l’arrondissement de Kribi a été faite dans le cadre du stage d’Insertion Professionnel au sein du Centre Communautaire de la Pêche Artisanale de Kribi (CECOPAK). L’échantillonnage a été fait sur trois débarcadères : Mboamanga, Ngoyé et Londji. À cet effet des trames d’enquêtes ont permis de recenser et caractériser les pêcheurs, leurs embarcations et engins de pêche utilisés, ensuite de ressortir les indicateurs socioéconomiques des acteurs de cette filière, et enfin d’évaluer la gouvernance au niveau institutionnel et locale. La pêche est pratiquée uniquement par les hommes ayant une tranche d’âge moyenne de 25 à 40 ans, Batangas pour la majorité soit 57,78% de la population de pêcheurs enquêtés. Le filet maillant (nylon et coton) est l’engin le plus utilise dans tous les débarcadères avec un taux de 84,44%. Les embarcations sont majoritairement construites par assemblage de planches de longueur moyenne de 11m équipé d’un moteur hors-bord d’espérance de vie moyenne de 36 mois. L'effort de pêche le plus élevé est de 3,00±0,05 sortie/embarcation/semaine à Mboamanga pour une CPUE de 51,25 Kg de poisson/embarcation/semaine et une production de 46,34±0,05 tonnes de poissons avec une population de 40 pêcheurs alors que Londji avec l'effort de pêche moins élevé soit 2,00±0,01 sortie/embarcation/semaine pour une CPUE de 50 Kg de poisson/embarcation/semaine présente le une production la plus élevée de 52,00±0,01 tonnes de poissons sur la période d'étude (4 semaines). Ce qui nous permet de conclure que la production totale dans une zone de pêche est fonction du nombre pêcheurs actifs ouvrant dans ladite zone. Les armateurs, fabricants d'embarcations, les restaurateurs et les mareyeurs constituent des autres acteurs directs de la pêche artisanale dans l’arrondissement de Kribi. Au niveau institutionnel la gouvernance des débarcadères est assurée par le CECOPAK et au niveau locale par des coopératives et communautés des acteurs de la pêche. Le projet technique porte sur la Création d’une entreprise de suivi des pêcheurs et de commercialisation du matériel d’armement d’une embarcation de pêche (CAMFASARL) dans l’Arrondissement de Kribi Ier. L’investissement requis pour la réalisation de ce projet est de 21 665 000 FCFA, avec pour bénéfice net3 130 963,3FCFA à la première année. Le projet génèrera six emplois directs et son taux de rentabilité interne est de 14,45%, ce qui prouve qu’il est rentable et réalisable

Mots clés : débarcadères, L'effort de pêche, CPUE, gouvernance, armement d’embarcation

 

 

MANGA KONO Claude Steven, ESSOMBA, MEKE Pierre, 2019-2020

 Analyse de la chaine de valeur de la petite crevette d’estuaire Nematopalaemon hastatus « Ndjanga » au Cameroun dans les sites de Douala et Limbe

L’étude portait sur l’analyse de la chaine de valeur de la petite crevette d’estuaire Nematopalaemon hastatus dans la zone de Douala et Limbé. La méthodologie utilisée consistait à une étude préliminaire afin de réaliser une prospection dans la zone d’étude en vue de la meilleure connaissance et de sélectionner les sites d’échantillonnage. Ces sites ont été choisis en fonction de plusieurs critères à savoir : l’intensité de l’activité de pêche, l’ampleur du  marché et  présence ou non de groupements de pêcheurs. Puis, une enquête faite à l'aide d'une trame d'enquête proposée par le worldfish Center. Ainsi, un total de 110 acteurs a été interrogé avec 34 pêcheurs, 26 transformateurs, 23 grossistes et 27 détaillants.  Il était question de déterminer les caractéristiques de ces acteurs telles que  l’âge, le sexe, le niveau d’étude, la religion, la nationalité, années d’expérience, régions d’origine et situation matrimoniale. Le prix des écrevisses qui varie de 50 000 à 160 000 FCFA chez les pêcheurs qui détiennent également le secteur de la transformation, chez les grossistes de 60 000 à 180 000 FCFA et enfin chez les détaillants entre 17 000 et 25 000. Le chiffre d’affaire réalisé par chaque maillon de la chaine est de 8 294 043 FCFA pour les pêcheurs transformateurs, 9 785 917 FCFA chez les grossistes et de 9 016 000 FCFA chez les détaillants. Le choix de création d’une entreprise de protection et de conservation de la zone côtière pour l’exploitation et la protection de la zone côtière, doit son implémentation a l’existence de nombreux problèmes sur cette dernière qui sont souvent à l’origine des catastrophes telles que les inondations et même de l’érosion côtière au Cameroun. Pour mener à bien ce projet des études de faisabilité, de durabilité, de rentabilité et d’évaluation des risques liés à ce projet, plusieurs indices et paramètres ont été calculées et appréciés. Il s’agit du capital - action de réalisation de la première phase de ce projet évalué à près de 18 067 800 FCFA.

Mots clés : Nematopalaemon hastatus, entreprise, environnement, prix, acteurs, Littoral et Fako

 

 

MBASSI Pierre Landry, ETAME Prince Ardiles, NACK Jacques, AJONINA Gordon Nwutih, 2019-2020

Etude dendrométrique, physicochimque et évaluation du carbone séquestré d’un écosystème aquatique : cas de la forêt riveraine d’Edea IIeme (Littoral-Cameroun)

 Une étude menée de Mars à Juillet 2020 dans le Département de la Sanaga Maritime a permis de déterminer la dendrométrie et la physicochimie et évaluer le stock de carbone séquestré par les forêts riveraines d’Edea IIeme. Pour se faire, quatres sites ont été choisi le long de deux cours d’eau (Bilalang et Nlepbas), selon l’accessibilité des populations rivraines à ces cours d’eau. Les données dendrométriques ont été obtenu à l’aide de la méthode des transecs, les valeurs du débit et de la physicochimie de l’eau ont été respectivement obtenu grâce à la méthode de la section mouillée et l’utilisation d’un multiparamètre. Le carbone séquestré a pu être déterminé grâce à l’analyse des échantillons de sol prélevés et le calcul de la biomasse des arbres. Les résultats obtenus montrent que le nombre d’arbres le plus élevé est observé sur les berges du cours d’eau Nlepbas (160) par rapport à celles du cours d’eau Bilalang (146) avec des diamètres moyens variant entre 22,90 cm (Bilalang) et 27,36 cm (Nlepbas). Le débit moyen est plus élevé sur le cours d’eau Bilalang  (0,1943 m3/s) que sur le cours d’eau Nlepbas, (0,1933 m3/s). La majorité des paramètres physico-chimiques mesurés sont assez proches sur les deux cours d’eau (t ˃ 0,05), ce résultat confirme l’influence de l’état des berges sur les quantités d’eau disponibles et leur qualité dans le bassin versant de la Sanaga. Les stocks de carbone aérien et racinaire séquestré sur les rives des cours d’eau Bilalang et Nlepbas ont été respectivement de 3,11 tonnes et 4,66 tonnes. Par ailleurs, le stock de carbone organique est plus élevé sur le site de Bilalang (50,56 t/ha) et plus faible sur le site de Nlepbas (36,96 t/ha). Les résultats obtenus amènent à penser que le peuplement de forêt galerie intact séquestre et contribue grandement à la lutte contre de changement climatique. Dans la vision d’une gestion efficace de l’amélioration des conditions de vie des populations de la Région du Littoral et du Département du Wouri et ses environs en particulier, est né le projet de création d’une entreprise d’entretien et réhabilitations des forages, puits aménagés, sondages géophysiques et contrôle qualité des eaux. Ce projet est promu par des ingénieurs halieutes et polytechniciens. Le calcul du TRI 18,43 % et de la VAN de 47 923 529 FCFA révèle que le projet est viable et rentable. Le coût du projet s’élève à 58 979 125 FCFA avec un apport des promoteurs de 35 000 000 FCFA et un besoin en financement est exprimé à hauteur de 13 979 125 FCFA. Le projet génèrera des bénéfices nets exprimés à hauteur de -11 029 125 à la première, 11 891 750, 38 à la deuxième et 87 162 625 FCFA à la troisième année.  

Mots clés : Bassin versant, Forêts riveraines, Carbone, Sanaga Maritime, qualité des eaux 

 

 

 

 

MENGA NKOUDJO Clémentine, TAKOUKAM KAMLA Aristide, AKONO NNANGA Eddy Yanick, EFOLE EWOUKEM Thomas, 2019-2020

 Influence de la distribution de Salvinia molesta sur la composition spécifique et la structure de l’ichtyofaune du lac Ossa (Dizangue-Cameroun)

 L’étude sur l’influence de la distribution de Salvinia molesta sur la composition spécifique et la structure de l’ichtyofaune du lac Ossa, menée de février à juillet 2020 dans la localité de Dizangue (Cameroun) avait pour objectif d’évaluer l’influence de la distribution de Salvinia molesta sur la composition spécifique et la structure de l’ichtyofaune. Elle a débuté de prime abord par une caractérisation de la physico-chimie du milieu, puis par une caractérisation de la densité et de la distribution spatiale de Salvinia molesta dans le lac, suivie d’une caractérisation de la composition spécifique de l’ichtyofaune et de la mesure de quelques paramètres morphométriques des spécimens inventoriés. Il en ressort que les paramètres physico-chimiques du lac varient des sites colonisés par la salvinia aux sites qui en sont dépourvus. Les sites colonisés par la salvinia sont caractérisés par une température relativement élevée (qui varie entre 28,7±0,6°C et 30,0 ±0,3°C), une conductivité élevée (qui fluctue entre 24,9±2,4 et 26,9±1,3µS/Cm) ; une faible transparence (variant de 0,8±0,1 à 0,6±0,2 m), un faible pH (5,8±0,1) et un faible taux d’oxygène dissout (qui varie de 6,3±0,3 à 4,7±0,3 mg/l). L’ichtyofaune inventoriée était composée de 2144 spécimens répartis en 19 familles et 32 espèces. Les sites colonisés par la salvinia étaient caractérisés par une forte abondance des Cichlidae (515 spécimens), des Claroteidae (165 spécimens), des Mormyridae (68 spécimens) et une faible abondance des Polynemidae (4 spécimens), des Alestidae (4 spécimens) et des Haemulidae (3 spécimens), une forte richesse spécifique (32 espèces), une forte abondance des spécimens (1254) , une abondance de juvéniles et de poissons nains (appartenant à la classe de taille [5-10[Cm)   et une  forte diversité spécifique (qui varie de H’=2,88 à H’=3,04). La structure de l’ichtyofaune échantillonnée présente une abondance majeure des spécimens, et plus représentée dans les sites colonisés par la salvinia. 

L’étude menée a permis d’amorcer un projet d’appui à la gestion durable des ressources Aquatiques par la valorisation des plantes envahissantes pour la production agricole et aquacole dans la localité de Dizangue par une équipe de cinq ingénieurs halieutes pluridisciplinaires. Ce projet vise à lutter contre la pollution des écosystèmes aquatiques du département de la Sanaga maritime par les macrophytes invasifs. Le coût total du projet s’élève à 8 408 500 FCFA avec un apport personnel de 1 081 700 FCFA par promoteur et un financement recherché de 3 000 000 FCFA. Ce projet génère un bénéfice de 322 296 FCFA la première année. La valeur actuelle nette positive et le taux de rentabilité interne de 21,744% permettent d’affirmer la rentabilité et la viabilité de ce projet.  

Mots clés : Distribution, Salvinia molesta, ichtyofaune, lac Ossa.

 

 

 

MVINDI MIMBANG Emmanuel Cédric, KOJI Ernest, ONANA Fils Mamert 2019-2020

Impact des travaux de construction routière sur les macroinvertébrés benthiques de deux cours d’eau forestiers en zone côtière du Cameroun

 La préservation de l’intégrité du milieu aquatique implique la conservation de la qualité physique, chimique et biologique de l’eau. La présente étude a pour but d’évaluer l’impact des travaux de construction routière sur la qualité de l’eau et les macroinvertébrés benthiques de deux cours d’eaux forestiers (Bihissi et Nko) en zone côtière du Cameroun. Les données ont été collectées de février à juin 2020 avec une fréquence mensuelle dans six stations d’échantillonnage. Trois stations par cours d’eau ont été retenues et ont fait l’objet d’échantillonnage. Une station est positionnée où est construit le pont et soumis directement aux impacts, deux autres en amont et aval à 300 m hors de portée de tout impact. Les analyses physico-chimiques ont été effectuées par les méthodes standards, tandis que le macrofaune benthique a été récolté à l’aide d’un filet troubleau, identifiée et dénombrée. Les analyses physico-chimiques ont révélé des eaux modérément polluées avec un indice de pollution organique moyen situé dans la classe moyenne de 4 pour le Bihissi et le Nko. Les macroinvertébrés benthiques ont montré que les stations en amont (B1 et N1), ont des indices biologiques plus élevés que les stations où sont construits les ponts (B2 et N2) et les stations (B3et N3) en aval. Donc la construction routière impacte négativement sur les macroinvertébrés benthiques, car elle dégrade les habitats, trouble les eaux, dénature la végétation et perturbe les cycles écologiques. Il est nécessaire de mener les études hydrobiologiques pour l’évaluation des impacts sur les écosystèmes aquatiques et leur biodiversité pendant l’exécution des grands projets structurants au Cameroun.

Mots clés : macroinvertébrés, impact, écosystème aquatique, environnement.

 

 

 

NGOUTSOP Nicole, DEULA Armand Claude, NCHEGANG Benjamin, TAMGNO Béranger Raoul, 2019-2021

 Caractéristiques des ressources ichtyologiques capturées sur la côte camerounaise (Estuaire du Wouri) et leur potentiel économique

Au Cameroun, la consommation croissante de poisson pour ses vertus nutritionnelles participe à la pression sur la ressource. C’est dans cette lancée qu’une étude a été faite dans le cadre du stage d’Insertion Professionnel sur les Caractéristiques des ressources ichtyologiques capturées sur la côte camerounaise (l’estuaire du Wouri) et leur potentiel économique. Ce stage s’est déroulé de février à juillet 2020 à la Délégation Départementale de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA). L’échantillonnage a été fait en trois mois (mars-mai) sur trois débarcadères : Bandol, Essengue et Youpwe. À cet effet une fiche de collecte des données a permis de suivre les captures des pêcheurs et des observations pour les caractéristiques de leurs engins et embarcations. Des 55328 poissons débarqués, l’identification a présenté 41 espèces et 20 familles. La famille des Sciaenidae est la plus représentée (45,00 %). L’indice de diversité de Shannon et Weaver le plus élevé est à Youpwe (H=3,88) et le plus bas à Bandol (H=3,46). L’indice d’équitabilité selon Pielou de la zone est élevé à Essengue (J=0,92) et basse à Bandol (J=0,88). On peut affirmer que le milieu est équilibré. La capture totale débarquée est de 55328kg pour une CPUE = 1024,59 kg/pêcheur/jour. Les résultats ont révélé que 56% des poissons pêchés dans l’ensemble des zones ont une taille comprise entre 10 et 30 cm. Le chiffre d’affaires annuel des carpes du débarcadère de Youpwe (91 526 416,67 ±77 377 07,76 FCFA) et Bandol (73 920 166,67 ±11 065 114,4 FCFA) ne sont pas significativement diffèrent. Par contre le chiffre d’affaires des quatre autres espèces est significativement différent en fonction des débarcadères. Les ethmaloses fumés ont un chiffre annuel estimé à 94 082 480 FCFA. L’étude montre également que la production des principaux produits de pêche font face à de nombreuses contraintes qui influencent le développement de la pêche notamment l’insuffisance d’infrastructures de stockage, le non-respect de la règlementation. Ainsi, il est recommandé établir dans cette localité les plans de gestion des ressources naturelles. Le projet technique porte sur la création d’une entreprise environnementale pour la conservation, la protection et l’exploitation des ressources halieutiques sur la côte camerounaise dans la ville de Douala. L’investissement requis pour la réalisation de ce projet est de 18 068 700 FCFA, avec un bénéfice net de 6 529 593 FCFA à la première année. Il génèrera neuf nouveaux emplois directs dès la troisième année et son taux de rentabilité interne est de 15% ce qui prouve qu’il est rentable et réalisable.

Mots clés : Pêche, diversité ichtyologique, potentiel économique, Zone côtière.

 

 

NTOUBADI MOULIOM Abas Aziz Délor , MBOCK NEMBA Audry, MOUAMFON Mama, BITJA NYOM Arnold, 2019-2020

Evaluation de la productivité de la ressource ichtyologique et proposition des mesures de gestion durable adaptées dans la Boucle Nord de la Reserve De Faune du Dja (EST-CAMEROUN)

 Cette étude a été menée dans l’ensemble des 17 villages de Boucle Nord de la Reserve de Faune du Dja. Elle a consisté à évaluer la productivité de la ressource ichtyologique de la portion du Dja traversant ces villages et de proposer les mesures de gestion durable adaptées à cette pêcherie. Pour la collecte des données, un questionnaire a été effectué auprès des pêcheurs, et des entretiens ont eu lieu avec les membres du GIC PECADJA BA et le service de la conservation et du MINEPIA. Une cartographie de pêches a été réalisée et a permis d’estimer l’espace occupé par ses activités halieutiques dans la zone. Les résultats ont montré que la communauté de pêcheurs artisans du Dja reste sur le plan humain très homogène composée essentiellement des Badjoues. 67% des personnes rencontrés dans l’activité de pêche sont des hommes contre 33% représentés par les femmes.  Parmi ces femmes environ 3% exercent leurs activités dans la rivière Dja, 70% dans les cours d’eaux affluents du Dja et le reste soit 27% se consacrent au fumage et à la vente des produits. Cette pêcherie du point de vue ressource est diversifiée, 23 espèces de poissons, reparties en 10 familles ont été répertoriées. La richesse spécifique par secteur montre un maximum au secteur I et III (S=18) et le minimum est observé au secteur IV soit S=11. L’indice de diversité de Shannon obtenus présente respectivement le maximum au secteur III soit H’=2,463 et un minimum de 1,824 au secteur IV, de même pour l’equitabilite avec 0.8521 au secteur I et 0.7607 au secteur IV. L’intervalle de tailles (en cm) des individus de poissons compris entre [0 – 10 [ est la plus faible dans tous les secteurs de pêche soit 2%, les classes de tailles 10 à 20cm et 20 à 30cm représentent de plus 50% des captures. Au-delà la richesse ichtyologique importante on dénombre également d’autres catégories de ressources aquatiques à l’instar des crustacés constitue des crevettes et des crabes d’eau douce. En outre, on note la présence des mollusques principalement les palourdes. La productivité des captures débarquées est de 2,491975 tonnes avec un maximum au secteur I soit 0,794375 tonnes, et le minimum au secteur IV soit 0,45675tonnes. La quantité de poisson par unité de surface de cette portion du Dja est 0,008664 Kg/m2. La quantité totale ou productivité potentielle de cette portion est 560355,4 Kg soit 560,3554 tonnes.  Le Projet d’élevage de Clarias gariepinus et de palourdes en cage flottante sur la rivière Dja a été porte par une équipe pluridisplinaire des ingénieurs halieutes. Il a pour but de produire des poissons de table de bonne qualité à tout temps dans la localité. Ce projet a un Coût total évaluer 12 596 200 FCFA ; répartis comme suit ; un financement recherché de 9 552 500 FCFA et un apport personnel : 3 043 700 FCFA avec Taux de Rentabilité Interne : 11,6 %.

Mots-clés : Pêche, Pêcheurs, Rivière Dja, et Productivité potentielle

 

 

OBONO ESSIANE Anne Emeline, DICKA KWAMBE Emmanuel, NWAMO Roland Didier, 2019-2020

Prolifération des plantes potentiellement envahissantes dans la partie basse du fleuve Nyong: Etat des lieux de la pollution des eaux en azote et phosphore

Dans le but de permettre aux étudiants du niveau 5 de lier les enseignements théoriques
à la pratique, l’Institut des Sciences Halieutiques prévoit dans son programme de formation,
un stage d’insertion professionnel. Un stage a été effectué durant la période du 1er au 31 juillet 2020 au Centre Spécialisé de Recherche sur les Ecosystèmes Marins  à Kribi. Les travaux de recherche avaient pour objectif général est d’évaluer l’état des lieux des plantes potentiellement envahissantes dans la partie basse du fleuve Nyong. Pour ce faire, une enquête socio-économique structurée semi-ouverte a  été menée auprès des populations riveraines. L’échantillonnage de l’eau et du sédiment a permis de faire un état des lieux de la pollution des eaux en azote et phosphore et la richesse spécifique des plantes a été déterminée dans la zone. Ainsi, les résultats de ces analyses ont révélés que 95% des riverains pratiquent la pêche et  l’agriculture, et 5% la pêche, l’agriculture et le petit commerce. 65% des riverains déversent les ordures au niveau des berges, 47% de la population a les latrines près du cours d’eau et 65% des riverains pensent que les plantes prolifèrent naturellement. Concernant les analyses de l’eau et du sédiment, on remarque de nombreuses  corrélations parfaites et très significatives tant positivement que négativement (r=1 ;  r=-1) entre les paramètres physico-chimiques et celles du sédiment révèlent des valeurs très élevées de phosphore total (689 à 1286 mg/kg) dans les 3 stations comparativement aux valeurs moins élevées d’azote total dans ces mêmes stations.  L’inventaire floristique quant à lui révèle 12 espèces de plantes aquatiques dont 2 indéterminées réparties en 9 familles et 8 genres. Les différentes occurrences dénombrées ont permis de réaliser une carte de répartition spatiale de ces espèces révélant l’espèce Pandanus latiloculatus comme prédominante et le genre Ludwigia le plus riche en espèces dans la zone.  Le projet technique quant à lui est un projet de mise en place d’une unité de production artisanale des produits ménagers écologiques. Mission du projet : réduction de la pollution phosphatée dans l’environnement aquatique. Chiffre d’affaires : Année 1 = 16 800 500 FCFA ; coût total du projet : 15851500FCFA Taux de rentabilité interne (TRI) : 67,23%.

Mots clés : Prolifération, Pollution, Plantes, Azote, Phosphore.

 

 

PAGA PAGA Benoît Gaële, ETAME Prince Ardile, NYAMSI TCHATCHO Nectaire lie, 2019-2020

Dendrometrie et estimation du stock de carbone : cas de la forêt riveraine du bassin versant de Nkolondom (Yaoundé 1er – Cameroun)

 L’étude menée de février à juillet 2020 dans le bassin versant de Nkolondom, visait à évaluer l'influence de l’état de la forêt riveraine sur les caractéristiques quantitatives et qualitatives de l’eau ainsi que le stock de carbone séquestré. A cet effet deux (02) rivières d’ordre de ont été sélectionnées avec deux stations d’échantillonnage sur chacune en fonction de l’état du site (peu dégradé ou très dégradé). L’inventaire forestier à travers la méthode des quatre points centrés a permis l’identification des espèces ligneuses et des palmiers sur la base des transects de 100 m2. Les données dendrométriques, les échantillons du sol ont été collectées à chaque station ainsi que les paramètres quantitatifs de l’eau et certains paramètres physico-chimiques de l’eau. Ainsi, l’identification des espèces d’arbres, d’arbustes et palmiers a été effectuée à l’aide des manuels d’identification, les diamètres et les hauteurs ont été mesurés respectivement par un décamètre et les hypsomètres, le débit a été obtenu par la détermination d’une section mouillée et du temps parcouru par un objet en polystyrène sur la section, la mesure des paramètres physico-chimiques étudiés a été effectuée ex-situ à l’aide d’un multi-paramètre de marque Hanna. L’inventaire révèle la présence d’une diversité floristique moins grande dans les stations peu dégradées (13) que dans les stations dégradées (16), l’indice de Simpson montre une  dominance élevée dans les stations dégradées (0,608) alors que dans les stations peu dégradées cet indice est faible (0,354) et l’indice de Sorensen (56,25 %) montre une appartenance à un même peuplement floristique des deux relevés. Le débit moyen est plus élevé dans le site Afobo que dans le site Ibouk mongo. La majorité des paramètres physico-chimiques mesurés diffèrent significativement des stations peu dégradées aux stations dégradées, ce qui vient confirmer l’influence de l’état des berges sur les quantités d’eau disponibles et leur qualité dans le bassin versant de Nkolondom. Dans la vision d’une gestion efficace de ce bassin versant et l’amélioration des conditions de vie des populations du Mfoundi, est né le projet de mise en place d’une unité écotouristique. Ce projet est promu par des ingénieurs en sciences halieutiques et agroforesterie. Le but est de favoriser le développement des activités économiques durable dans le bassin de Nkolondom. Le calcul du TRI 21,53 % et de la VAN de 3 435 654  FCFA révèle que le projet est viable et rentable. Le coût du projet s’élève à 69 565 850 F CFA avec un apport des promoteurs de 20 000 000 F CFA et un besoin en financement est exprimé à hauteur de 49 565 850 F CFA . Le projet génèrera des bénéfices nets exprimés à hauteur de -7  610 515 F CFA à la première année et 6 949 485 F CFA  à la deuxième année et 11339485 FCFA a la troisième année.

Mots clés : Bassin versant, Foret riveraine, hydrologie, Ecotourisme

 

 

 

PEGUE YEMTSA Kévine, GORDON Ajonina NWUTH, ETAME Prince Ardiles, NYAMSI TCHATCHO Nectaire Lié, 2019-2020

Etats des lieux et dynamique de croissance des mangroves régénérées de la basse Sanaga

Une étude a été menée dans les peuplements de mangroves de la basse Sanaga (estuaire du Cameroun), dans le but de déterminer la dynamique de croissance des peuplements de mangrove régénérée du PNDE de la zone de Yoyo 2, Youmé, Bolondo et Mbiako. De manière spécifique, il était question de géo-localiser treize placettes, ressortir leur composition floristique, leurs caractéristiques biométriques, déterminer les différents paramètres physico-chimiques de l’eau et quantifier le stock de carbone entre les types de régénération. Sur les placettes, les caractéristiques dendrométriques ont été mesurées, la physico-chimie prélevé in-situ, sur 40 échantillons de sol a été prélevée entre les profondeurs de 0-15cm, 15-30cm, 30-50cm et 50-100cm. L’inventaire floristique des peuplements de mangroves révèle que l’espèce Rhizophora racemosa est la plus abondante à près de 80% par rapport à toutes les autres espèces retrouvées sur le site lors de l’étude. Les caractéristiques dendrométriques révèlent que les diamètres et hauteurs moyennes les plus élevées des arbres sont de 5,44±0,45 cm et 7,49±0,38 m respectivement et enregistré dans la mangrove de Bolondo à repiquage direct et Yoyo 2 naturelle. Les valeurs des paramètres physico-chimiques de l’eau du pH et de température sont élevées à Bolondo et Yoyo 2 respectivement de 6,8 et 28,37°C et les valeurs moyennes de salinité et d’oxygène dissous sont respectivement de 2,598 Dsu et 2,27ppm ce qui qui par la forte des eaux dans les mangroves et pour l’oxygène dissous il est conforme à la norme de l’OMS. De plus, le stock de carbone aérien est de 97,33 (t/ha) et souterrain est de 23770,26 (t/ha). L’accroissement est fonction du type de traitement, des paramètres physico-chimiques de l’eau, de la densité apparente et du stock de carbone du milieu à régénéré. D’où l’importance de prendre en compte ces paramètres dans le processus de régénération afin d’apporter une bonne contribution dans la lutte contre le changement climatique.  Dans l’optique d’une gestion durable et équitable des écosystèmes aquatiques, un projet portant sur valorisation des plantes envahissantes en biofertilisants et intrants alimentaires pour la production aquacole et agricole a été élaboré. Le coût d’investissement du projet est de 8.408.500 FCFA, avec un taux de rentabilité interne TRI= 21,744%.  

Mots clés : diamètre, hauteur, régénération, carbone, mangroves.

 

 

 

SUFFO Bodoine Stephane MBAMBA MBAMBA Jean Paul Kévin BITJA NYOM Arnold Roger, 2019-2020

Evaluation de la diversité ichtyologique et de la rentabilité de la pêche artisanale dans la zone périphérique du Parc National de Lobéké

(Est-Cameroun)

 L’ichtyofaune des aires protégées du Cameroun en général reste mal connue.  Dans le contexte d’un programme d’amélioration des connaissances sur les poissons des parcs nationaux du Cameroun, nous avons effectué un stage d’insertion professionnelle, du 1 février au 24 juillet 2020, au Parc National de Lobéké. Le but de ce stage était d’évaluer la diversité ichtyologique et de la rentabilité de la pêche artisanale dans la zone périphérique ce parc. L’échantillonnage a été fait en trois mois (Mai -Juillet) auprès de 69 pêcheurs de cinq zones de débarquement : Libongo, Socambo, Kika, Moloundou et Mambélé. À cet effet une fiche de collecte des données a permis de suivre les captures les pêcheurs et d’acquérir les données sur les caractéristiques socio-technico-économiques de la pêche et des pêcheurs. Les données biométriques (poids, taille) des poissons débarqués ont été acquises à l’aide respectivement d’une balance/peson et d’un ichtyomètre tandis que l’usage des clés d’identification a permis de recenser 19 familles, 33 genres et 53 espèces de poisson. La famille des Mormyridae est la plus représentée (20 %) tandis que celles des Arapaimidae et Malapteruridae sont les moins représentées (1%). L’indice de diversité de Shannon-Weaver le plus élevé est à Moloundou (H=3,14) et le plus bas à Mambélé (H=1,9). L’indice d’équitabilité de Piélou est élevé à Moloundou (J=1,99) et bas à Mambélé (J=1,15). La capture totale débarquée est de 572,539 kg pour une CPUE moyenne = 8,29 kg/pêcheur/jour et une rentabilité moyenne de 2659,4 fcfa/pêcheur. Le projet technique porte sur la création d’une entreprise de pêche (Lobéké Fish) dans l’Arrondissement de Moloundou (village Mambélé). L’investissement requis pour la réalisation de ce projet est de 28 125 000 FCFA, avec pour bénéfice net 9 991 988 FCFA pour les deux premières années. Le projet génèrera neuf emplois directs et son taux de rentabilité interne est de 29,66 %, avec une valeur actualisée nette de 11 395 722 ce qui prouve qu’il est rentable et réalisable.

Mots clés : Diversité ichtyologique, rentabilité, périphérie, Parc National de Lobéké.

 

 

TEMFACK NDONGO Luc Steve Landry, DEULA Armand Claude, MEKE SOUNG Pierre Nolasque, 2019-2020

Enquête socio-économique sur l’exploitation des crustacés (crevettes et écrevisses) dans la pêche artisanale maritime au Cameroun dans les sites de Douala, Limbé et Kribi

Alors que les acteurs de la pêche industrielle sont maîtrisés, ceux de la pêche artisanale maritime sont moins connus depuis la dernière enquête cadre et socioéconomique de 2009. C’est donc dans cet optique que sera élaboré ce thème dont l’objectif général était d’analyser et présenter la situation socioéconomique des acteurs de l’exploitation des crevettes et des écrevisses dans la pêche artisanale maritime au Cameroun. La méthodologie de l’étude reposait sur l’élaboration d’une fiche d’enquête socioéconomique qui sera exposée lors des interviews auprès des différents acteurs. Les données collectées étaient plus axées sur : les caractéristiques sociales des acteurs : nationalité, sexe, âge, statut matrimonial, religion, etc. ; les quantités de crustacés (crevettes et écrevisses) vendus ; le prix de vente en fonctions des unités de vente ; l’estimation du nombre de pêcheurs et l’estimation des coûts et revenus des acteurs. Les principaux résultats obtenus sont : les pêcheurs ; les commerçants ; les transformateurs et les restaurateurs sont les principales personnes qui interagissent dans le circuit de commercialisation. Les prix des crevettes et des écrevisses varient de 100 à 180 000 FCFA selon la localité, l’unité de vente et l’espèce. Plusieurs nationalités ont été dénombrées. 100% des pêcheurs interrogés sont des hommes et les femmes sont dominantes du côté des transformateurs et des restaurateurs. La classe] 40-50[ est la plus active tant dis que la classe ]60-80] est la moins active. La taille moyenne des ménages de ceux des acteurs qui ont bien voulu répondre à cette question est de 9 personnes. La communauté chrétienne est la plus importante dans les sites. Les acteurs de l’exploitation des crevettes et des écrevisses n’ont pas un niveau d’études élevés. L’agriculture, le tourisme et écotourisme (à Kribi et Limbé), la chasse, vente de bois, fabrication d’engins de pêche etc. sont les activités secondaires retrouvées lors de l’enquête. Il existe des associations qui réunissent les acteurs de différents groupes socioprofessionnels. Le financement pour le lancement des activités sont issus de fonds propres ou d’un prêt octroyé par un particulier. Les coûts et revenus sont fonctions de la saison (bonne ou mauvaise) et du nombre de sortie par semaine. Les contraintes du secteur pêche artisanale maritime des crevettes et des écrevisses sont rencontrées dans les autres secteurs de la filière pêche de capture. A la suite de cette étude, un projet a été élaboré portant sur la création d’une unité industrielle de production, transformation, et distribution des poissons (Douala –kotto bloc). Le coût total du projet est estimé à 42 806 625 FCFA. L’entreprise ambitionne de générer un chiffre d’affaire de 99 390 000 FCFA à sa troisième année pour un bénéfice net estimé à 62 111 652,9 FCFA.

Mots-clés : Socioénonomie ; Crevette, écrevisse, acteurs, projet.

 

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