ANNEE 2016-2017

 

ESSOME EBONE Ismaël, MBOGLEN David, OBEN MBENG Lawrence, 2016-2017

 Etat des lieux de la pollution par les déchets solides et les effets sur les zones de pêches du littoral marin dans la côte Sud et Ouest : Cas de Londji et Limbé

 Une étude sur la pollution côtière aux déchets solides sur le Littoral Camerounais a eu lieu pendant la période de Février à juillet 2017, respectivement sur les plages de Londji dans la Région du Sud et la plage de Downbeach-Limbé dans le Sud-ouest. Cette étude avait pour but l’analyse qualitative et quantitative de la pollution aux déchets solides, déterminer les conséquences sur les secteurs d’activité de la pêche et du tourisme d’une part.  D’autre part elle portait sur la mise sur pied d’une technologie de valorisation des bouteilles plastiques en pirogues écologiques. Les résultats ont montré une forte pollution des débris végétaux (77,30%) suivi des plastiques (20,9%) et des déchets ménagers (1,8%) dans les débarcadères de Down Beach dans le Sud-ouest et Londji dans le Sud. La perception des populations riveraines reconnait l’impact certain de cette pollution sans une différence significative entre les deux régions (P>0,05). Parmi les acteurs de la pêche, (48,8%) reconnaisse une réduction moyenne des revenus suite à ces déchets, et un endommagement des filets à près de 82,9%. 100% des opérateurs touristiques interrogés affirme que cette pollution a des impacts négatifs sur le tourisme avec une baisse des visiteurs. La valorisation des bouteilles plastiques en pirogue écologique est la combinaison des techniques d’attache artisanale pour construire suivant l’observation des pirogues classiques ; celle-ci à prit 850 bouteilles PET d’un (01 litre), mesure 5,5 m et peut transporter jusqu’à trois (03) personnes de 80 kg chacun. Cette innovation utilisée à Londji pour l’écotourisme a captivé tous les touristes du fait de son originalité. Le projet de création d’une startup de fabrication des embarcations écologiques et commerce en ligne des déchets industriels et produits d’occasion a été proposé afin de mieux promouvoir le recyclage et la valorisation des déchets et créer des emplois au niveau des couches vulnérables de la société. Les études de faisabilité techniques environnementales et financières attestent que le projet est viable. L’estimation du coût total du projet s’élève à 10 000 000 Fcfa avec un apport personnel des promoteurs de 65% et une levée des fonds auprès des entreprises et partenaires de 35% sous forme d’action direct au capital. Au terme de la première année la startup génèrera un bénéfice net de 3 061 115 Fcfa la première année et 12 620 000 Fcfa la seconde année.

Mots clés : Pollution côtière, déchets solide, Recyclage, Valorisation Pirogue écologique, Cameroun

 

 

 EBEN MANDAM Rachel Carine, AYISSI Isidore, TAMGNO Béranger Raoul, 2016-2017

  Influence de la dégradation des mangroves sur la santé des populations du « Bois des singes » (Douala, Cameroun)

Une investigation effectuée du 01 février au 31 juillet 2017 dans le quartier « Bois des singes » a pour objectif de déterminer l’influence de la dégradation des mangroves sur la santé des populations. De manière spécifique, d’identifier les pratiques liées aux risques sanitaires, et de réaliser un profil épidémiologique des maladies prépondérantes du quartier. La trame d’enquête est l’outil principal utilisé pour la collecte des données auprès des riverains et des centres de santé de la localité. Cette dernière est subdivisée en trois (03) systèmes fonction de l’état des mangroves (dégradé, semi dégradé, intact). Il en ressort que 30% de la population du « Bois des singes » a un niveau d’éducation primaire. 49,8% des ménages n’ont aucun branchement d’approvisionnement en eau potable. Le mode d’évacuation de la matière fécale à 85,1% se fait de façon manuelle pour des ménages possédants des WC à canon. 22 ,6% évacuent leurs eaux usées dans les fosses à fond perdu contre 50,05% sur la voie publique ou dans les mangroves. 31,8% victimes des maladies diarrhéiques dans les ménages sont des enfants de moins de 5ans. La dégradation de la mangrove peut être à l’origine de l’apparition d’une nouvelle forme de paludisme dans le quartier dont six (06) cas enregistrés en début de cette année. « Bois des singes » est un quartier périurbain de l’arrondissement de Douala 2ème. Les facteurs de risques liés à la dégradation des mangroves peuvent être à l’origine de l’apparition de nouvelles pathologies. Une étude allant en ligne droite au vue de ce constat est jugé nécessaire. Fort de son patrimoine naturel et culturel riche et varié, le Cameroun depuis 2010 s’intéresse de plus en plus au tourisme de nature particulièrement dans la région du Littoral. Douala veut être par sa Stratégie de Développement, à l’horizon 2025, une région pilote en matière de valorisation du potentiel naturel et culturel. C’est dans cette optique qu‟Ecotourism Management Resources Aménagement and Conservation (EMRAC) voit le jour. L’étude de faisabilité de ce projet est mise en œuvre par une équipe de cinq (05) ingénieurs gestionnaires de l’environnement. Bodiman encore dit « Vallée du Nkam » est le site où est implémenté le projet d’aménagement écotouristique. Le but du projet est de créer des activités génératrices de revenus (AGR) tout en conservant l’environnement. Le chiffre d’affaires des trois (03) premières années est respectivement 21 900 000, 40 560 000 et 65 700 000 F CFA. Le Taux de Rentabilité Interne (TRI) est de 21,23%.

Mots clés : Mangroves, Santé, Dégradation, Bodiman, Ecotourisme.

 

 

 MEKE ILOUNGA Marina Audrey, NKOUMNYECK, BASSOCK Emile. N., NACK Jacques, 2016-2017

 Etude des caractéristiques socio-économiques de la pêche artisanale maritime de Londji (Sud Cameroun)

L’étude des caractéristiques socioéconomiques de la pêche artisanale maritime de Londji (Sud Cameroun) s’est effectuée du 1er Février au 31Mai 2017 dans le but de présenter les caractéristiques socio-économiques, en vue de ressortir les problèmes rencontrés par des pêcheurs. Et, d’apporter des propositions pour une gestion durable des activités de pêche à Londji. La méthode adoptée repose sur des observations directes, un questionnaire d’enquête administré à un échantillonnage aléatoirement stratifié de 20 personnes. Il ressort donc de cette étude qu’en ce qui concerne les caractéristiques sociales on a en religion 85% de chrétiens et 15% de musulmans. 45% de pêcheurs sont camerounais et 65% sont les émigrants nigériens. 80% ont des enfants et 20% n’en ont pas. La situation matrimoniale présente 50% de célibataires et 50% de mariés dont 15% sont des polygames et 35% ont opté pour la monogamie. L’activité principale est la pêche uniquement pratiquée par des hommes majoritairement âgés de moins de 50 ans. Toutefois, certaines caractéristiques sociales telles que l’âge et le sexe ont une influence sur les captures. Les caractéristiques techniques quant à elles présentent que 80% des pêcheurs sont propriétaires d’une embarcation et 20% louent. Le type d’embarcation la plus utilisée est la pirogue à moteur de 15chevaux à 85% contre 15% de monoxyles. On dénombre au total 656 filets maillants de surface, 594 filets maillants de fond et 44 palangres. Notons qu’aucune caractéristique technique n’a d’influence sur les captures. En outre, la corrélation entre le nombre d’engins et les captures est insignifiante (r=0,289) et la corrélation entre les embarcations et les captures est négative avec r= −0,364. En ce qui concerne l’économie, 45% ont commencé leur activité avec leur propre fonds, 25% grâce aux crédits 30% à l’aide de GIC. Le circuit de vente va des pêcheurs aux revendeurs grossistes et détaillants, qui revendent aux poissonneries, hôtels et restaurants des centres urbains. Pour une production de 4479,42 Kg, le chiffre d’affaire annuel est en moyenne de 9 098 880 Fcfa soit une rentabilité de 3 697 632 Fcfa et une valeur ajoutée brute de 5 173 632 Fcfa. Le partage des revenus est de 1/3 pour le propriétaire du matériel et 2/3 pour le patron et le pêcheur. Un projet technique portant sur la construction d’un centre d’écotourisme à Londji « MADITOUR » pour la valorisation des bouteilles en plastique vient en renfort dans le processus de gestion durable de notre pêcherie. Sa mise en œuvre est évaluée à 29 562 425 Fcfa dont les bénéficiaires seront les touristes nationaux et internationaux, générant 9 emplois durant quatre-vingt-dix-neuf ans (99 ans).

Mots clés : caractéristiques, Socio économie, pêcheur, Londji.

 

 

 TCHOUMBOUGNANG DE BANGYA Dimitri, EBONJI Rodrigue, Gordon AJONINA Nwutih, NACK Jacques, 2016-2017

  Contribution à l’élaboration et l’orientation de la mise en œuvre d’un plan de capture des poissons dans la réserve de la faune Douala-Edéa.

 Afin de permettre une meilleure compréhension de la contribution de l’activité de pêche à l’économie nationale, une étude sur la contribution de l’élaboration et l’orientation de la mise en œuvre d’un plan de capture des poissons dans la réserve de la faune Douala-Edéa a été effectuée à Mouanko qui se trouve dans le Département de la Sanaga Maritime, région du littoral (Cameroun) au sein de la CWCS (Cameroon Wildlife Conservation Society), durant la période allant de février à juin 2017. La méthodologie de recherche utilisée a été celle du suivi des débarquements des poissons dans les débarcadères tout en prenant les paramètres biométriques des poissons et un échantillonnage d’acteurs de la pêche. Les données ont été collectées suite à des enquêtes réalisées auprès de 76 pêcheurs et 43 commerçants. Les investigations menées nous ont permis de choisir 6 débarcadères en fonction de leur potentialité en termes d’accessibilité et d’intensité de l’activité. Les résultats obtenus montrent que la majorité des pêcheurs ont une tranche d’âge supérieur ou égal à 36 ans soit 60,29% et la plupart des pêcheurs n’ont aucun niveau d’instruction soit 71,7%. Les pêcheurs enquêtés sont Nigérians en majorité environ 60,38% et les inventaires réalisés nous a permis d’identifier 29 espèces de poisson appartenant à 21 familles dont les dominates sont les Ciclidae et les Clupeidae. La structure par tailles des peuplements exploités dans la RFDE montre que la majorité des capture des poissons, ont une classe de taille comprise entre [11-20] cm soit un taux de 31,30% avec une taille moyenne de 15,93 cm ce qui traduit une sur exploitation de la ressource. Le suivi de la chaîne de commercialisation (CC) de poissons frais dans la RFDE a fait ressortir quatre (4) acteurs principaux (pêcheurs, mareyeurs, détaillants et les grossistes) et on a distingué deux sortes de chaîne de commercialisation, une chaîne longue qui peut être intégrée et une chaîne courte également qui peut être aussi intégrée. La majorité des pêcheurs sont hommes (100%) et les commerçants sont des femmes. Le projet de création d’une unité écotouristique à Bodiman dans la Région du Littoral Cameroun dans le département du Nkam s’inscrit dans une logique de développement durable à travers la création d’emplois directs, la protection et la conservation de la biodiversité, la valorisation de la culture, la réduction de la pression sur les ressources aquatiques. Le chiffre d’affaire pour les trois premières années sont respectivement de 21 900 000 Fcfa, 40 560 000Fcfa, 65 7000 0000Fcfa avec un bénéfice qui traduit une perte pour la première année qui est de -7610 515 Fcfa et commence à être rentable a la troisième année. Le coût d’investissement de ce projet s’élevé à 69 565 850 Fcfa avec un financement recherché de 49 565 850 Fcfa. L’étude de la faisabilité du projet montre qu’il est viable et rentable.

Mots clés : Chaîne de commercialisation, ressource halieutique, conservation, réserve faunique, biodiversité.

 

 

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