ANNEE 2015-2016

 

YAMB Lionel Brice, NYAMSI TCHATCHO Nectaire Lié, NACK Jacques, 2015-2016

Cartographie des macrophytes et distribution des lamantins d’Afrique (Trichechus senegalensis, Link 1795) dans le lac Mwembe (Dizanguè-Cameroun)

  Dans le but de contribuer à l’amélioration du statut de conservation du Lamantin Ouest Africain (Trichechus senegalensis), une étude en collaboration avec African Marine Mammal Conservation Organisation (AMMCO) a été menée entre mars et septembre 2016 au sein de la Reserve de Faune du Lac Ossa à Dizanguè (10°01′84″ latitude Nord  et  3°75′83″ longitude Est). L’objectif était de circonscrire les zones de prédilection du Lamantin d’Afrique dans le Lac Mwembè à travers l’étude de la distribution spatiale des macrophytes plus spécifiquement de la végétation herbacée constituée en grande partie de Echinochloa pyramidalis, espèce qui constitue majoritairement son régime alimentaire dans le plan d’eau. Suivant la méthode des Transects et Quadras, les espèces de macrophytes le long des berges du Lac Mwembè ont été récoltées, identifiées et dénombrées. Dans le but de cartographier et de caractériser les potentiels sites d’alimentation du Lamantin d’Afrique, le contour complet des 728 ha qui font la superficie du Lac Mwembè a été réalisé à l’aide d’une embarcation motorisée équipée d’un SONAR. Les données cartographiques ainsi obtenues ont été superposées à celle obtenues en 2015 par les services de la conservation de la Réserve de Faune du Lac Ossa et les parties prenantes.  Les principaux résultats ont été les suivants : 25 espèces de macrophytes reparties en 21 familles ont été identifiées avec une forte dominance de Echinochloa pyramidalis et de la famille des Poacae. Les zones probables d’alimentation des Lamantins dans le Lac Mwembè sont majoritairement concentrées dans sa partie Sud. De ce fait, la prise en compte de la nécessité d’intégrer les zones propices à l’alimentation de Trichechus senegalensis dans les zones de repos suggère une réactualisation des zones d’interdiction de pêche dans le Lac Mwembè. Le projet de mise sur pied d’un complexe écotouristique à Dizanguè dans le Département de la Sanaga Maritime est promu par trois Ingénieurs des Sciences Halieutiques. Le but principal de ce projet est de promouvoir le maintien de la biodiversité tout en tirant les revenus substantiels de la conservation. Le coût total du projet est estimé à 53 905 000 F CFA avec un investissement de 38 905 000 F CFA et 15 000 000 F CFA comme besoin de fond de roulement. Le projet va générer à la fin de la première année, un bénéfice négatif de – 6 840 000 F CFA, ce bénéfice devient positif à partir de la deuxième année et s’élèvera par la suite à 22 040 000 FCFA à partir de la 3ème année avec un taux de rentabilité interne de 26,93%. 

Mots clés : Cartographie, Macrophytes, Lac, Ecotourisme.

 

 

 SONE ESSOH Willy, ONGUENE Raphael, 2015-2016

Analyse de la vulnérabilité du littoral du Wouri, cartographie des zones inondables par les eaux de mer, et contribution à la mise en place d’un système

Le présent travail s’est déroulé du 10 avril au 10 septembre 2016 dans le cadre du projet, réponse du littoral camerounais aux forçages océanique multi-échelle, mené par la Jeune Équipe Associée à l’Institut de Recherche pour le Développement. Ce travail s’est effectué dans quelques bassins versants de Douala (Tongo-bassa, Bobongo, Ngoua, Mbanya, Besseke) avec un site expérimental à Bois des singes. Il avait pour objectif d’analyser la vulnérabilité du littoral de Douala aux inondations marines, de cartographier les zones inondables par les eaux de mer, puis de contribuer à la mise en place d’un système d’alerte aux inondations. Ces travaux couplaient la méthode par télédétection (traitement des données issues des images LANDSAT 1987 - 2015 et SRTM 2003) à l’approche in situ (analyse des niveaux d’altitudes, pluviométrie, dynamique des eaux dans la mangrove). L’analyse des niveaux d’altitudes, par l’approche in situ, montre des dénivelés de 1,2 m à 1,6 m d’altitude par rapport au niveau de la mer ; ce qui confère des biais d’environ 3,4 m d’altitude produit par la télédétection après analyse sur 5 m d’altitude. On a pu constater la contribution des pluies (environ 0,08 m) à l’augmentation de la hauteur d’eau. On a également pu observer le rôle de la végétation dans la rétention d’eau (environ 640 m3 d’eau sur 4000 m2) et la réduction de la vitesse du courant. Par ailleurs, le calcul d’indice de végétation indique une réduction remarquable de cette barrière naturelle avec le temps mettant ainsi en évidence le caractère vulnérable de cet écosystème. L’analyse de ces paramètres montre que les bassins versants, de Besseke, Bobongo, Tongo-bassa, Ngoua, Mbanya sont majoritairement inondables par les eaux de mer. Le choix de création d’un cabinet d’études environnementales des forets de mangrove et écosystèmes aquatiques, doit son implémentation à l’existence d’une volonté de l’État de vouloir à rythmer le Cameroun au défis majeurs mondiaux environnementaux face aux changements climatiques, qui dans cet élan a initié : la stratégie de gestion durable des mangroves et des écosystèmes côtiers au Cameroun. Pour mener à bien les études de faisabilité, de durabilité, de rentabilité et d’évaluation des risques liés à ce projet, plusieurs indices et paramètres ont été calculées et appréciés. Il s’agit de l’indice de profitabilité, dont la valeur de 2,44 obtenue nous renseigne sur le fait que le projet est rentable. Le capital - action de réalisation de la première phase de ce projet évalué à près de 94 315 500 Fcfa, dont 20% issus des apports propres des promoteurs, et 80% des apports extérieurs.

Mots clés : SIG. Douala, vulnérabilité, inondations, cabinet d’étude.

 

 

 

SAME NZOKO Martial, ETAME Prince Ardiles, Gordon Nwutih AJONINA, TOMEDI EYANGO Minette Epse TABI ABODO, 2015-2016

 Caractérisations des forêts galeries en relation avec le débit d’eau dans les localités de Tsinkop et Zem-Dschang (Ouest-Cameroun)

 Les forêts galeries revêtent une importance capitale aussi bien au niveau écologique qu’économique. Malheureusement, malgré leur importance, les forêts galeries sont fortement menacées de disparition sous l’effet des activités anthropiques et naturels, d’où leur conservation et leur gestion durable. Ce travail a été réalisé dans les localités de Tsinkop et Zem-Dschang sous le thème «statut des forêts galeries en relation avec le débit d’eau dans les localités de Tsinkop et Zem-Dschang (Ouest-Cameroun)» du 1er mars au 1er septembre 2016. Ce présent travail a été établi sur trois objectifs spécifiques qui sont : déterminer les caractéristiques dendrométriques de peuplements végétaux des forêts galeries, déterminer les débits d’eau des cours d’eau qui longent ces forêts galeries, établir la relation existant entre la végétation et le débit d’eau qui ruisselle dans ces forêts galeries. Les résultats du débit d'eau, de la végétation et les études d'impact de l'homme à l'aide de six (6) transects situés le long des forêts galeries d’après la méthode de PCQM ont montré que le débit moyenne des cours d'eau annuel alimentant la ville de Dschang est de 11,91 millions de m3/ans. Les 10 stations choisis sur les trois cours d'eau (Nteu, Ntappalé et Menou) selon les différents statuts de dégradation et avec une valeur monétaire moyenne annuelle d'environ 2,38 milliards de FCFA par ans. En plus que la dégradation des forêts galeries peut avoir une influence sur la baisse du débit des cours d’eau, c’est le cas observé à la station 9 du statut dégradé du cours d’eau (Menou) quartier (Tsinkop2). Les forêts galeries qui alimentent la ville de Dschang en eau sont à divers stades de dégradation, ce qui influence sur la baisse du débit d’eau des cours d’eau. Des mesures devraient être prises pour restaurer et gérer ces forêts galeries qui alimentent cette ville pour garantir un approvisionnement en eau portable durable. Notamment en mettant une stratégie et mécanisme de gestion visant à restaurer les forêts galeries pour sauvegarder les services écosystémiques de celles-ci. Pour ce fait les populations environnantes doivent être sensibilisées sur l’importance des forêts galeries et l’environnement dans son ensemble. Sur la base de ce travail, un projet sur la mise en place d’un centre écotouristique a été élaboré dans la commune de Santa-Bamenda plus précisément dans le village Akum, par un groupe d’Ingénieurs Halieutes en vue de rentabiliser les services socio-environnementaux et écologiques qui dérivent du développement touristique de la localité. L’investissement total nécessaire à la réalisation de ce projet est de 146 586 500 FCFA. Celui- ci va générer dès la première année un bénéfice net de 212 101 FCFA, avec une valeur actuelle nette positive et un taux de rentabilité interne de 22%.

Mots clés : Déforestation, débit, dégradation, écotourisme, forêts galeries.

 

 

PETNDJEU NGUEMBA Michael Brice, NYAMSI TCHATCHO Nectaire Lié, DIBONG Siegfried Didier, 2015-2016

 Qualité physicochimique et diversité du peuplement phytoplanctonique du Ndima (Yabassi) et du Moussadi (Douala) : deux cours d’eau de la région écologique forestière à pluviométrie monomodale du Cameroun

Une étude a été menée de mars à septembre 2016 dans la région écologique forestière à pluviométrie monomodale du Cameroun dans le but de déterminer la qualité des eaux des cours d’eau Moussadi à Douala et Ndima à Yabassi à partir des analyses physicochimiques et phytoplanctoniques. Les échantillonnages ont été réalisés mensuellement pendant 3 campagnes (mai à juillet) sur 6 stations soit 3 par cours d’eau. Les mesures des paramètres physicochimiques de l’eau ont été faites sur le terrain et au laboratoire. L’échantillonnage du phytoplancton s’est  fait par filtration de l’eau au niveau des faciès lentiques des cours d’eaux et l’identification au laboratoire. Ces analyses physicochimiques révèlent que les eaux du cours d’eau Ndima sont sujettes à une pollution modérée tandis que celles du Moussadi révèlent une pollution organique forte. En ce qui concerne l’inventaire phytoplanctonique, 29 espèces regroupées au sein de 5 classes ont été dénombrées sur le Ndima et 55 espèces regroupées en 6 classes sur le Moussadi. Les deux cours d’eau montrent une dominance des espèces de Diatomées. Sur le Ndima, les Diatomées ont été les plus abondants (450 ind/l)  par contre sur le Moussadi, ce sont les Cyanophycées qui ont été les plus abondants  (1260 ind/l) caractéristiques des milieux riches en éléments nutritifs. Le projet de mise en place d’une structure de valorisation du lac numéro 1 du parcours-Vita à travers l’élevage des poissons en cage flottante, le divertissement et le sport nautique est promu par 5 ingénieurs des Sciences Halieutiques. Ce projet permet de valoriser tout le potentiel écologique du lac. La faisabilité technico-économique et financière du projet révèle qu’il est viable et rentable avec un TRI de 31% et une VAN de 10 742 204,67 FCFA. Le coût du projet s’élève à 54 833 500 FCFA. Notre apport personnel est de 20 000 000 FCFA. Un besoin en financement est exprimé à hauteur de 34 833 500 FCFA. Le projet génèrera des bénéfices nets exprimés à hauteur de 9 958 495, 17 660 870 et 25 036 251 FCFA respectivement à la première, deuxième et troisième année de son exécution.

Mots clés : Physicochimie, Phytoplancton, Diversité, cage flottante, Ndima et Moussadi

 

 

NKOUEFUTH NFONGMO Yannick, ONANA Fils Mamert, DIBONG Siegfried Didier,

2015-2016

 Physico-chimie, diversité et structure  des peuplements phytoplanctoniques des cours d’eau Miana (Yabassi) et Tongo’o Bassa (Douala)

Au cours des dernières décennies, la ville industrialo portuaire de Douala a été le théâtre d’un développement accéléré s’accompagnant inévitablement des répercussions sur l’environnement en général et sur les écosystèmes aquatiques en particulier. Ainsi, une étude visant à évaluer les impacts des activités anthropiques sur la qualité de l’eau et sur le peuplement phytoplanctonique d’un cours d’eau (Tongo’o Bassa) de cette ville a été menée, en utilisant comme référentiel le cours d’eau Miana localisé à Yabassi en zone forestière très peu anthropisée. Le prélèvement des échantillons destinés aux analyses physico-chimiques et biologiques s’est effectué de mai à juillet 2016 suivant une fréquence mensuelle, sur six stations, soit trois stations par cours d’eau. Quelques paramètres physico-chimiques ont été mesurés in-situ et au Laboratoire. L’échantillonnage du phytoplancton s’est fait à l’aide d’un filet à plancton de 20 µm de maille. Les organismes ainsi échantillonnés ont été identifiés et dénombrés au laboratoire avec un microscope de marque OLYMPUX. Les résultats des analyses physico-chimiques révèlent que les eaux du Miana situé à Yabassi présentent une pollution organique modérée (IPO = 3), par contre le Tongo’o Bassa localisé à Douala présente une pollution organique forte (IPO = 2,25). Par ailleurs, l’essentiel des valeurs des paramètres physico-chimiques sont statiquement plus élevées dans le Tongo’o Bassa que dans le Miana (p < 0,05). L’étude de la structure des peuplements phytoplanctoniques a révélé la présence d’un peuplement plus diversifié dans le cours d’eau Miana dont les eaux sont moins polluées. Ainsi, l’indice moyen de Shannon et Weaver de 2,94 ± 0,26 traduit une meilleure répartition des individus au sein du peuplement phytoplanctonique du Miana, par contre dans le Tongo’o Bassa cet indice moyen est de 1,74 ± 0,47. Par ailleurs, 46 espèces phytoplanctoniques ont été dénombrées dans le Miana alors que 22 espèces ont été identifiées. En outre, dans le Miana, le peuplement est dominé par les Diatomés polluosensibles (Cyclotella stelligera et Epithemia adnata), tandis que dans le Tongo’o Bassa le peuplement est dominé par les Cyanophycées polluoresitantes (Nostoc entophyllum et Microcoleus lacustris). Le projet de création d’une entreprise de traitement des eaux de ballast, de dépollution des milieux côtiers et marins et de traitement des données sur la côte Camerounaise est promu par la GOMME. Le but est de favoriser le développement des activités économiques dans la zone Littorale du Cameroun. Son coût de réalisation est évalué à 6.089.975.000 FCFA. Les chiffres d’affaire obtenus au bout des trois premières années sont respectivement 2.539.336.000, 6.333.976.000, 8.841.386.000 FCFA, et les bénéfices nets obtenues pendant les trois premières années de fonctionnement sont respectivement 1.039.672.273, 3.509.798.273, 5.117.342.496 FCFA.  Le projet  lutte contre le chômage en procurant 34 emplois directs.

Mots clés : Phytoplancton, Qualités des eaux, Biodiversité, Eaux de ballast, Douala

 

 

 

MOUNDJONGUE NGOME Carine Varina Elise, EBONJI SETH Rodrigue, KETCHEMEN TANDIA Béatrice, TOMEDI EYANGO Minette épse TABI ABODO, 2015-2016

 Qualité des eaux de consommation dans les localités de Yabassi et Nkondjock (Nkam-Cameroun)

 La qualité de l’eau de boisson a été évaluée dans les localités de Yabassi et de Nkondjock au niveau de sept forages, quatre puits et quatre sources principaux lieux d’approvisionnement. Les paramètres physico-chimiques ont été déterminés suivant des méthodes standardisées ; les Coliformes totaux, fécaux et les Streptocoques fécaux témoins d’une pollution bactériologique ont été dénombrés par la méthode de filtration sur membrane sur des milieux de culture spécifiques. Au plan physico-chimique ces eaux des forages, des puits et des sources respectent les normes de l’OMS pour la plupart mais on note certains ions tels que l’ammonium (NH4+) atteignant des valeurs très élevées allant jusqu’à 8 mg/l. Au plan bactériologique par contre, de fortes contaminations sont observées dans les eaux des deux localités. L’identification des germes présents a mis en évidence des teneurs très élevées de coliformes fécaux avec une moyenne atteignant 1,85714E+13 UFC. Par ailleurs, le diagramme de piper nous présente trois faciès chimiques de ces eaux à savoir bicarbonaté sodique et potassique représentant 66,66% ; bicarbonaté calcique et magnésienne 26,66% et enfin chloruré sodique et potassique 6,67%. Tous mettent en évidence trois grands phénomènes dans l’acquisition de la minéralisation des eaux dont le principal est celui renfermant un processus d’échange global avec des ions bicarbonates et sodium dominants. Ces résultats indiquent que les contaminations de ces eaux de boisson représentent un danger sévère pour les populations riveraines. En effet, le manque d’infrastructures d’eau respectant les normes ainsi que l’absence d’hygiène et de méthodes appropriées de désinfection à l’échelle familiale apparaissent comme les éléments déterminants de la pollution bactériologique de l’eau de boisson dans ces ménages. Ceci ayant donc un impact majeur sur les populations avec une prévalence des maladies hydriques conduisant ainsi à la baisse des activités, de la productivité et par conséquent de l’économie. Dans le but de réduire au maximum les risques de maladies hydiques, un projet de création d’une pompe à motricité humaine dans la localité de Nkondjock a été élaboré. A cet effet, le montant du projet s’élève à un montant de 5280000 FCFA pour un appui recherché de 4000000 FCFA. Ceci nous a donné un TRI de 25% pour une VAN de 6286629,43 conduisant à un indice de profitabilité de 108790,38 montrant ainsi la rentabilité du projet.

Mots clés : Qualité des eaux, faciès chimiques, minéralisation, maladies hydriques, Yabassi et Nkondjock

 

 

MONKAM TIADJEU Thilbaut, TAMGNO Béranger Raoul, LIKENG Julien, TOMEDI EYANGO Minette épse TABI ABODO, 2015-2016

 Impact et gestion des déchets plastiques non biodégradables à Douala 1er (Littoral-Cameroun)

 Le stage s’est déroulé du 1er Avril au 31 Août au sein de l’entreprise RED-PLAST Sarl (entreprise spécialisée dans le recyclage des déchets plastiques) afin de pouvoir aborder de manière plus claire la notion de recyclage des déchets. L’étude est portée sur l’impact et gestion des déchets plastiques non biodégradables à Douala 1er. L’identification des zones polluées par les déchets plastiques, la caractérisation des déchets obtenus après collecte et leur traitement sont plus précisément les objectifs spécifiques visés par cette étude. L’accomplissement de ces objectifs a amené à faire des descentes et observations de terrain suivi des collectes des déchets plastiques, dans 29 quartiers de l’arrondissement Douala 1er. A l’issue de cette étude, il ressort que les zones polluées par les déchets plastiques sont Bonamoudourou, New Deido, Bali, Koumassi, Nkongmondo et Nkondo possèdent  respectivement 5,6%, 5,6%, 4,5%, 5,2% 5,2% et 5,6%. Contrairement aux zones comme Bonaténé (2,1%), Bonanjo (1,7%) Bonantonè (2,4%), Akwa I (2,4%) et Bonadibong (2,4%) dont la pollution est presque nulle. Après la caractérisation il ressort que les plastiques rencontrés en forte quantité sont les polyéthylènes 25,7 %, le polyéthylène téréphtalate 39,08 %, et 14,08 % représentant les PVC. Le traitement des plastiques collectés est limité aux catégories (PET), (PE) et (PVC) avec un taux de 78,82%  suite au manque de machine pour le traitement des autres types (PS, PP). En vue d’améliorer la situation de recyclage, un projet de mise en place d’une unité de recyclage des emballages plastiques a été élaboré. Le coût du projet ainsi que le chiffre d’affaire à la première année ont été évalué respectivement à 128 500 000 FCFA, et 15 876 000 FCFA avec un Taux de Rentabilité Interne (TRI) de 28%. Par ailleurs, les bénéfices sociaux et environnementaux dérivant du projet technique ont été les suivants : la création d’emploi, l’assainissement de l’environnement et la contribution au développement durable.

Mots clés : Recyclage, Déchets plastiques, Caractérisation, Douala 1er,  Pavé

 

 

MINKOUMOU MINKOULOU Serges Mathurin, NYAMSI TCHATCHO Nectaire Lié, ZEBAZE TOGOUET Serge Hubert, 2015-2016

 Qualité physicochimique et peuplement zooplanctonique du Ndima (Yabassi) et du Moussadi (Douala) : deux cours d’eau de la région écologique forestière à pluviométrie monomodale du Cameroun

 Cette étude a été menée de mars à septembre 2016 sur les cours d’eau Ndima et Moussadi, deux cours d’eau de la région écologique forestière à pluviométrie monomodale du Cameroun, dans le but de déterminer et de comparer leurs états de santé. Les échantillonnages ont été effectués au niveau de trois stations pour chacun des cours d’eau suivant une fréquence mensuelle. Les paramètres physicochimiques ont été mesurés et les organismes zooplanctoniques identifiés. L’application de l’IPO sur les résultats des analyses physicochimiques ont permis de qualifier les eaux du Moussadi comme sujettes à une très forte pollution organique. Par contre, son application sur le Ndima, situé en zone peu anthropisée a révélé une charge en matière organique modérée. L’identification du peuplement zooplanctonique sur le Ndima a présenté 9 espèces réparties dans 5 familles ; sur le Moussadi, elle a enregistré 34 espèces appartenant à 12 familles. La forte présence des Brachionidae et des Moinidae sur le Moussadi témoignerait le niveau de trophie de ces eaux. Le peuplement zooplanctonique du Moussadi a été plus diversifié et mieux réparti que celui du Ndima qui serait soumis à une forte prédation et compétition du milieu. Les résultats de ces métriques montrent que les eaux du Ndima sont de qualité acceptable par rapport aux eaux du Moussadi. Le projet d’Appui à la Gestion Écosystémique des Pêcheries Continentales du Littoral-Cameroun (PAGEPECOLit-C) est consécutif aux recommandations formulées dans la partie précédente. Son but est d’établir un lien entre l’état de l’écosystème, la dynamique des populations exploitées et l’économie des eaux intérieures. Le coût du projet est de 58 587 000 F CFA. Le projet ambitionne réaliser un bénéfice net cumulé de 55 192 737 F CFA au cours des trois premières années et crée 13 emplois. L’objectif final est de mettre à la disposition du législateur des documents d’aide à la prise de décision permettant de garantir le bien être socioéconomique des communautés impliquées dans l’activité de pêche tout en intégrant les considérations écologiques dans les futurs plans de gestion.

Mots clés : Zooplancton, Diversité taxonomique, Gestion écosystémique, Ndima, Moussadi

 

 

MEKOULOU MEDA Alphonse Gatien, ESSOMBA BILOA Rachel E., NDJASSI Constant, NACK Jacques, 2015-2016

  Contribution à l’étude écologique du Complexe Lacustre Ossa (Dizangué, Cameroun)

 Dans le but d’évaluer la productivité et l’état écologique du Lac Ossa ; les travaux ont été menés durant la période de mars à août 2016 dans la localité de Dizangué situé dans la Région du Littoral (3°45’42 et 3°53’ Latitude Nord et, de 9°9’ et 10°4’12 Longitude Est), plus précisément en deux expéditions (petite saison de pluie et début de grande saison de pluie). L’analyse par quantification des charges en nitrates, nitrites, ammonium et en phosphates, la détermination des teneurs en oxygène dissous, ainsi que celle des paramètres physicochimiques comme la température, les MES, la conductivité, la transparence, TDS, le pH et l’évaluation qualitative de la diversité et la distribution phytoplanctonique ont été effectuées lors de ces deux expéditions. Les résultats de l’étude montrent que le paramètre caractéristique de l’évaluation de la qualité de eaux du Lac Ossa est l’oxygène dissous avec une valeur moyenne de 19,2 mg/l (classe « Très bonne Bonne ») selon les limites de classe des paramètres physicochimiques des eaux superficielles. Les valeurs maximales observées de l’azote ammoniacal (0,75 mg/l) et du phosphate (2,6 mg/l) appartiennent respectivement aux classes « Moyen », et « Mauvais » tandis que le nitrate (0,38 mg/l) appartient à une classe « Très Bonne ». La structure du peuplement phytoplanctonique est variable, avec 8 principaux embranchements, 19 ordres, 22 familles et 63 espèces. La richesse spécifique la plus élevée s’observe à la station 2 par rapport aux autres soit 60383 ind/l avec la famille des Croococaceae la plus riche avec 9 espèces dont Microcystis delicatissima est l’espèce la plus abondante. La teneur moyenne de la chlorophylle-a est de 0,0707 µg/l (classe «Très bonne»), tandis que l’examination de l’Indice phytoplanctonique révèle que la zone la plus productive est la station 4 avec un état écologique « Bon ». L’indice phytoplanctonique de l’ensemble des stations est de 49 appartenant au statut «Moyen» suggérant ainsi une productivité moyenne des ressources halieutiques. Un projet technique sur la mise en place d’une structure écotouristique dans la Réserve de Faune du Lac Ossa a été élaboré avec pour promoteurs un groupe trois ingénieurs halieutes. Ce projet permettra de valoriser tout le potentiel touristique de la localité y compris les services écosystémiques du lac. Le coût du projet s’élève à 53 905 000 avec les bénéfices nets générant -6 840 000 FCFA, 8 520 000 FCFA et 22 040 000 FCFA respectivement la première, deuxième et troisième année. Une valeur actuelle nette positive et un taux de rentabilité interne de 26,93% permet d’affirmer la viabilité du projet.

Mots clés : Lac Ossa, Phytoplancton, Qualité de l’eau, Ecologie, Ecotourisme

 

 

MBUH Harry, ETAME Prince Ardiles, Gordon AJonina, TOMEDI EYANGO Minette Épse TABI, 2015-2016

 Status of gallery forest in relationship to stream discharge in the Akum watersheds of the Bamenda high lands

Under the coordination of an ONG (CWCS) situated at Mouanko, this work was carried out in Akum under the theme “Status of Gallery Forest in Relationship to Stream Discharge in the Akum Watershed of Bamenda High Land” as from the 1st may to the 1st of September. It has as objective to establishing the relationship existing between gallery forest stand parameters and stream flow.  Two (02) basic surveys were carried out (water and vegetation surveys) with the following results obtained: A total frequency of 326 trees, shrubs and palms were enumerated with maximum DBH, total height, basal area, density, and crown area were, respectively: 79.1cm, 19 m, 0.294 m2/ha, 2.214 m2/ha, and 54.462 m3/ha within the watershed in various stand structural model types representing the degradation regimes due to land use activities  with intact being closely inverse J-shaped; there was a respective positive correlation (r = 0.679; r = 0.165) between gallery forest stand parameters (tree and shrub crown cover) and stream discharge while levels of degradation due to farming activities and palms were respectively negatively correlated (r = -0.556; r = -0.642) with stream discharge; relationship between the gallery forest and in stream flow is interactive that is where there is more tree crown cover, there is more stream discharge (i.e. their correlation is positive). Tree crown cover and stream discharge are directly proportional to each other; the annual monetary value of the gallery forest was estimated to be 2.34 billion FCFA. It is recommended that these forests are in need of management actions especially reforestation with appropriate native species with stakeholders participation in order to restore hydrological and other ecosystem services. Based on this work, a project on the establishment of an ecotourism center has been developed in the community of Santa more precisely in the village Akum, by a group of Engineers in fisheries and Aquatic Sciences to monetize the social, environmental and ecological services derived from the touristic development of the locality. The investment required for this project is 1.46 million of CFA francs. This will latter generate for the first year a net profit of 2 12 101 CFA francs, with a positive net value present and internal rate of return of 54%.

Keywords: Gallery forest, stream flow, stand parameters, degradation status, Bamenda Highlands.

 

 

 

MAFFOZONKENG NDJITSA Willy Yannick, ONANA Fils Mamert, ZEBAZE TOGOUET Serge Hubert, TOMEDI EYANGO Minette épouse TABI ABODO, 2015-2016

 Impact de l’anthropisation sur la qualité de l’eau et la structure des peuplements de macroinvertébrés benthiques des cours d’eau Miana (Yabassi) et Tongo’a-Bassa (Douala)

L’urbanisation et l’industrialisation croissante, couplée au mauvais fonctionnement des systèmes d’assainissements font des cours d’eaux de Douala, des réceptacles de diverses pollutions. Aussi, une étude a été menée sur les cours d’eau Miana (Yabassi) et Tongo’a-Bassa (Douala) dans le but d’évaluer l’impact de l’anthropisation sur la qualité physico-chimique et la structure des peuplements de macroinvertébrés benthiques de leurs eaux. L’étude s’est déroulée de mai à juillet 2016 suivant une fréquence mensuelle de prélèvement. Six stations d’échantillonnage ont été choisies dont trois (M1, M2, M3) sur le cours d’eau Miana et trois autres (T1, T2, T3) sur le cours d’eau Tongo’a-Bassa. Les mesures des variables physico-chimiques de l’eau ont été faites sur le terrain et au laboratoire. Les macroinvertébrés benthiques ont été prélevés à l’aide d’un filet troubleau (400 µm d’ouverture de maille et 50 cm de profondeur) et ont été identifiés sous une loupe binoculaire. L’analyse des paramètres physico-chimiques du cours d’eau Tongo’a-Bassa a montré que ses eaux sont fortement polluées que celles du cours d’eau Miana. En effet, dans le cours d’eau Miana, les valeurs de quelques paramètres indicateurs de pollution organiques (NH4+ = 0,26 ± 0,06 mg/l; NO2- = 0,01 ± 0,007 mg/l; NO3- = 0,92 ± 0,38 mg/l) se sont avérés très faibles, contrairement au Tongo’a-Bassa où ces paramètres ont été très élevés (NH4+ = 3,48 ± 0,55 mg/l; NH2- = [0 ; 5] mg/l; NH3- = 1,82 ± 0,19 mg/l). En ce qui concerne les macroinvertébrés benthiques, il ressort que dans le cours d’eau Miana, les taxons polluosensibles sont dominants (44 % de Lymnaeidae, 14 % des Corduliidae et 11% des Atyidae), contrairement au cours d’eau Tongo’a-Bassa où se sont les taxons polluotolérants qui dominent (53 % de Physidae, 7 % d’Haplotaxidae). Par ailleurs, l’indice de Shannon-Weaver a montré que le peuplement de macroinvertébrés benthiques rencontrés dans le Miana est plus diversifié (H= 2,42 ± 0,24) que celui rencontrés dans le Tongo’a-Bassa (H= 2,08 ± 0,69). L’indice de Hilsenhoff indique que les eaux du Miana varient de bonne à très bonne qualité tandis que celles du Tongo’a-Bassa, varie de qualité plutôt mauvaise à mauvaise. Notre étude révèle donc que le cours d’eau Tongo’a-Bassa subie une très forte pression anthropique qui altère la qualité de ses eaux. Un projet technique sur la mise en place d’une structure écotouristique sur le Lac numéro un du Parcourt-Vita situé à Douala Vème a été élaboré avec pour promoteurs un groupe de cinq Ingénieurs Halieutes. Ce projet permet de valoriser tous les services écosystémiques du lac. Le coût total du projet s’élève à 103 396 800 FCFA avec un bénéfice de 52 380 336 FCFA la troisième année. Une valeur actuelle nette positive et un taux de rentabilité interne de 19,18 % permettent d’affirmer que le projet est faisable et rentable.

Mots clés : Qualités des eaux, anthropisation, macro-invertébrés, benthiques, services ecosystémiques, Miana, Tongo’ a Bassa

 

 

GUEDJO TCHETCHE Jaïrus, ESSOMBA BILOA Rachel E., MBAMBA MBAMBA Jean Paul K, MEKE SOUNG Pierre Nolasque, 2015-2016

 Potentiel économique et contraintes de la filière pêche continentale dans le Parc National de la Bénoué et sa périphérie

 Du 3ème au 9ème mois de l’an deux mille seize, une étude a été menée sur le potentiel économique et les contraintes liées au développement de la filière pêche dans le Parc National de la Bénoué et sa périphérie. L’objectif étant d’examiner la contribution de cette étude au plan d’aménagement des pêcheries du Parc National de la Bénoué. L’approche méthodologique adoptée pour la collecte des données a été le diagnostic rural rapide (DRR) où des éléments tels que les enquêtes, les observations directes et des interviews semi-structurées ont été utilisées ; en association à la méthode de Welcome afin de déterminer le potentiel ichtyologique puis le calcul du chiffre d’affaires pour connaitre le potentiel économique. Il ressort de cette étude que la capture totale débarquée dans les six campements par la totalité des pêcheurs a été de 5 727,6 tonnes soit en moyenne 53,7 kg/pêcheur/jour ; pour une estimation de 432 pêcheurs. Cette capture correspond à un chiffre d’affaires brut de près de 4 452 004 892 F CFA soit un chiffre de 10 305 566,9 F CFA /pêcheur /an ; la filière pêche constitue ainsi une importante source de revenu pour chacun des acteurs. L’étude montre également que la production et la commercialisation des principaux produits de pêche font face à de nombreuses contraintes qui influencent le développement de la pêche notamment l’insuffisance d’organismes légalisés des différents acteurs, l’insuffisance d’infrastructures de transformation, de stockage, de techniques de conditionnement et de conservation adaptées, des unités de vente non standardisées. Enfin, l’étude se termine par des recommandations portant entre autres sur la réalisation du Plan d’aménagement des pêcheries du Parc National de la Bénoué. Le projet Fresh-Fish est consécutif aux recommandations formulées dans la partie précédente. Son but est de valoriser les matières premières locales afin de satisfaire la demande locale, sous régionale voire internationale en produits frais à un prix raisonnable lui permettant de réaliser ses bénéfices et de réduire les importations. Le coût du projet est de 31 024 500 F CFA. Le projet ambitionne réaliser un bénéfice net cumulé de 4 401 661 F CFA au cours des trois premières années et crée 21 emplois. L’objectif final est contribué à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers le renforcement de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté.

Mots clés : Potentiel économique, Pêcheries, Aménagement des pêcheries, Pêche continentale.

 

 

ESSOME BANG Jordan, EBONJI Rodrigue, DIKOUME Thierry, Gordon AJONINA Nutih, MEKE SOUNG Pierre Nolasque, 2015-2016

 Analyse de la chaîne de valeurs des palourdes de Mouanko dans le delta de la Basse Sanaga

Afin de permettre une meilleure compréhension de la contribution de la filière palourdes à l’économie nationale et de proposer des mesures de développement de celle-ci, une étude sur l’analyse de la chaîne de valeurs des palourdes a été menée à Mouanko (3°35’ et 3°39’ de latitude Nord, et 9°43’ et 9°47’ de longitude Est) au cours de la période allant de mars à septembre 2016. Cette étude utilise l’analyse des marges bénéficiaires pour tracer le circuit de toutes les activités porteuses de valeurs ajoutées, ainsi que les contraintes et les forces de la filière palourdes. Les données nécessaires à l’étude ont été collectées à partir de la revue de la littérature et des questionnaires proposés par le "World Fish Center" auprès de 124 (17%) acteurs répartis comme suit : 44 (13%) pêcheurs, 27 (14%) transformateurs, 35 (26%) commerçants (24 grossistes et 11 détaillants) et 18 (60%) restauratrices. Les éléments analysés sont les caractéristiques socio-démographiques et techniques des acteurs, la valeur ajoutée, les forces et les faiblesses de la filière.  Les résultats montrent que la chaîne de valeurs des palourdes de Mouanko est constituée de quatre maillons où les hommes sont majoritairement impliqués dans la production (95,5%) et dans la transformation (59,3%) tandis que les femmes dominent les activités de commercialisation (96%) (grossistes et détaillants) et de restauration. La production moyenne annuelle par pêcheur est estimée à 22,2 tonnes de palourdes. La totalité de la coquille est transformée et 56% de la chair est fumée. Les marges bénéficiaires les plus importantes sont observées au niveau du circuit de commercialisation des coquilles. La filière palourde participe à hauteur de 2, 35 milliards de FCFA à l’économie nationale. Cette filière est confrontée à de nombreuses difficultés qui peuvent compromettre son développement. Ce sont entre autres : la faible implication des pouvoirs publics et d’organismes privés, la faible réglementation de la filière, la faible conservation des produits (frais et fumés), l’enclavement de la zone, les tracasseries policières, l’absence d’une structure de recherche pour son élevage. Le projet de création d’un centre écotouristique à Santa dans la Région du Nord-ouest s’inscrit dans la logique de promouvoir le développement de l’éco-tourisme à travers la valorisation des écosystèmes naturels, des activités socioculturelles et le divertissement des touristes. Les études de faisabilité technique, environnementale et économique montrent que ce projet est viable et rentable. Partant d’un coût total de 146, 58 millions de FCFA et de 16 emplois directs crées, le projet permettra de générer à la troisième année un bénéfice de 78 467 076 FCFA avec un taux de rentabilité interne de 22%.

Mots clés : Chaîne de valeurs, palourdes, valeur ajoutée, basse Sanaga.

 

 

EMAMBO SAME Priscille Dorcas, TAIMANGA, NGUEGIUM Jules Romaind, AHMADOU, MEKE SOUNG Pierre Nolasque, 2015-2016

 Potentiel économique de la pêche chalutière au Cameroun

Les données nécessaires à l’étude du potentiel économique de la pêche chalutière au Cameroun ont été collectées auprès des opérateurs industriels du secteur ; ainsi qu’au Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA). Les résultats de l’étude indiquent que les niveaux de Prise Maximale Equilibrée (PME ou MSY) de 7631 tonnes trouvées étaient déjà atteints en 2011 avec une capture de 7796 tonnes et une Capture Par Unité d’Effort (CPUE) de 120 tonnes, comparés à une CPUE de 127 tonnes trouvées. Avec la diminution de l’effort de pêche, de 62 bateaux en 2012 à 32 bateaux en 2015, la CPUE s’est accrue. Dans le domaine économique, l’Effort correspondant à la Prise Economique Maximale (EMEY) est également au niveau 32 avec cependant une capture de 5949 tonnes. Le coût de l’effort de pêche au MSY est supérieur à celui de la Prise Economique Maximale (PEM ou MEY), tandis que le profit est élevé au MEY avec 32 bateaux comparé au MSY avec 60 bateaux. R2 ajusté dans le modèle de Schaefer est 0,513 montrant que l’effort (E) représente 51% de la CPUE dans la pêcherie. Les résultats suggèrent que la pêcherie chalutière camerounaise expérimente encore la surexploitation malgré la limitation des licences de navires et l’interdiction de l’exportation des crevettes. Mais une nette amélioration de la rente est à souligner depuis 2013. La principale recommandation est de limiter l’effort à 32 bateaux au niveau du MEY. Le projet de création d’un centre écotouristique à Santa dans la Région du Nord-ouest s’inscrit dans la logique de promouvoir le développement de l’écotourisme à travers la valorisation des écosystèmes naturels, des activités socioculturelles et le divertissement des touristes. Les études de faisabilité technique, environnementale et économique montrent que ce projet est viable et rentable. Partant d’un coût total de 146 586 500 FCFA et 16 emplois directs créés, le projet permettra de générer à la troisième année un bénéfice de 78 467 076 FCFA avec un taux de rentabilité interne de 22%.

Mots clés : Potentiel économique, rente, prise économique maximale, gestion durable.

 

 

AZECHIO TENKEH Jude Arnold, EBONJI Rodrigue, OBEN MBENG Lawrence, 2015-2016

Caractérisation des prélèvements et rejets d’eaux industrielles : cas des eaux de la Dibamba Power Development Company (DPDC)

Dans le but de préserver l’environnement aquatique, une étude a été effectuée à la Dibamba Power Development Company (DPDC) durant la période allant du 1er Mars au 1er Septembre 2016. Il s’agissait de caractériser la source d’eau et les rejets liquides issus du processus de production ; évaluer l’impact dans l’environnement et moyens de valorisation de ses rejets. Les résultats ont été obtenus à travers les méthodes empiriques pour la détermination des données quantitatives, les analyses physico-chimiques et bactériologiques des échantillons d’eaux et observations directes. Il ressort qu’en moyenne 526 ± 57,06 m3 d’eaux sont prélevés chaque semaine par la structure au niveau souterrain situé à 125 m de profondeur dont le débit varie de 20 à 40 m3/h. Le pH (5,58 ± 0,6) et le fer (0,72 ± 0,01 mg/l) sont hors spécification des normes fixées par l’AFNOR (6 < pH < 9 ; fer = 0,3 mg/l) ; on note une présence des germes pathogènes à savoir la Flore aero-mesophile total (328 UFC/100 ml) et les Staphylocoques à coagulase positive (36 UFC/100 ml). Les rejets WATMAN sont de 62 ± 16,67 m3 déversés par semaine ; Aucun paramètre physico-chimique analysé de ses rejets n’est hors recommandation. Les rejets SENITEC présentent un volume de déversement équivalent à 5 ± 2,83 m3 ; la température (36 ± 0,73 oC) et la DCO (318 ± 3,7 mgO2/l) sont supérieurs aux normes de rejets établies par le MINEP (35 oC et 150 mgO2/l). On note une absence des germes pathogènes dans ses rejets dû à la stérilisation par les unités de traitement. La différence est significative (p < 0,05) entre les paramètres pH, température, MES, DCO, DBO5, fer, conductivité, turbidité des rejets WATMAN et SENITEC. Les paramètres physico-chimiques de l’eau prélevés influencent significativement (p < 0,05) sur celui des rejets WATMAN ; ceci est contraire (p > 0,05) à celui des rejets SENITEC. Les circuits de drainage des rejets sont plein de rouille au point de déversement dans la nature.  La qualité de ces rejets a permis d’établir, que les rejets WATMAN peuvent satisfaire à 64% des besoins en eau de l’entreprise tandis que celui du SENITEC est à 36%. L’inefficacité de l’unité de traitement SENITEC à contribuer à la création du projet CLEAN promu par un ingénieur Halieute. Ce projet débutera en avril 2016, coûtera 143.484.500 FCFA pour une durée de 3 ans. Nous pouvons dire que, de la quantité et la qualité des rejets issus du processus de production l’on peut en faire l’objet d’une réutilisation afin de réduire les coûts de prélèvement d’eau et de préserver l’écosystème aquatique. Il importe donc à la structure d’installer un système de collecte des rejets WATMAN principalement afin de les valoriser. 

Mots clés : Valorisation, rejets liquides, unité de traitement, SENITEC, WATMAN.

 

 

AKO’O BENGONO Frédéric, MEKE SOUNG Pierre Nolasque, ESSOUMA AKONO Clement, TOMEDI EYANGO Minette épouse TABI ABODO, 2015-2016

 Analyse de la chaîne de valeur des produits de la pêche dans le plan d’eau du barrage hydroélectrique de Mekin sur le Dja : Cas de Clarias jaensis (Boulenger, 1909)

Une étude a été menée de mars à septembre 2016 sur l’analyse de la chaîne de valeur des produits de pêche dans le plan d’eau du barrage hydroélectrique de Mekin sur le Dja (Sud-Cameroun), en vue de connaître le processus de commercialisation du Clarias jaensis (silure)capturé dans ledit plan d’eau. Ce dernier a été divisé en trois sites à savoir Bitétélé sur la Lobo en amont du barrage, Mekin qui est la zone de confluence entre le Dja et la Lobo, zone d’implantation du barrage et Nkol-Dja sur le Dja qui est en aval du barrage. 51 sur 150pêcheurs ont été enquêtés et 8 commerçants, soit un échantillon total de 59 individus. Les données ont été collectées à partir d’une trame d’enquêtes proposée par le Wold Fish Center, un matériel avéré (GPS, balance mécanique), des interviews et observations. La filière pêche y est encore peu développée. Néanmoins quatre acteurs interviennent dans la commercialisation du poisson : les pêcheurs, les fumeurs, les grossistes et les détaillants. Les pêcheurs assurent la capture, la transformation et même la vente du poisson en détail. Le poisson est vendu à l’état frais et à l’état fumé. La production obtenue est de15800kg/an dont 2,32% seulement sont destinés au fumage. Le prix moyen du Kg chez le producteur et le consommateur final est respectivement de 955FCFA et 7816FCFA pour le poisson vivant, 781 FCFA et7816 FCFA pour le poisson frais mort et 2150 FCFA et 2707 FCFA pour le poisson fumé. Les acteurs font des profits avec une richesse plus élevée au niveau des grossistes du poisson vivant qui font un excédent net annuelle plus élevé (environ36911280 FCFA) tandis que les pêcheurs détaillants en font le plus petit (environ 90000 FCFA). Le commerce est en majorité informel, il y a une absence d’infrastructure de débarquement des captures, les engins et technique de pêche et de fumage sont très rudimentaires avec un manque d’appâts. Des recommandations ont été faites au gouvernement d’assister les pêcheurs par approche participative et aux pêcheurs de s’organiser en coopérative afin d’améliorer leur production et faire émerger la filière pêche. Un projet technique a été monté, visant la création d’une entreprise nommée la Dja Fish Production (DFP). Le financement recherché est de 32 103170 FCFA dont l’apport personnel est de 10 986 290 CFA francs (34.22%) et l’emprunt est de 21 116 880 CFA francs (65.78%). Le chiffre d’affaires et le bénéfice net sont respectivement de 34 289 062FCFA et 2 185 892 FCFA pour la première année. La valeur actualisée nette est de 17 056320.

Mots clés : Pêche, processus de commercialisation, chaîne de valeur, valeur ajoutée, contraintes.

 

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